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Corpus Français

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ée envers la jeune génération. Ainsi, Molière et Musset critiquent les dépenses financières des jeunes concernant leurs tenues vestimentaires trop tournées vers la coquetterie et l’apparat, « … à quoi servent tous ces rubans […] il y a du moins vingt pistoles. » (texte A) ; « Il te sied bien de faire le fashionable […] quand tu ne peux pas payer ton tailleur. » (texte B) Il existe aussi une critique sur le comportement dans Il ne faut jurer de rien et La Reine morte. Dans le premier, Van Buck reproche à Valentin de ne pas suivre ses conseils : « De quoi servent mes remontrances, et quand prendrez-vous un état ? ». Dans le second, Ferrante n’est pas satisfait du caractère de son fils qu’il méprise, « A quatorze ans vous étiez éteint ; vous étiez devenu médiocre et grossier. »

Le dernier point commun est la comparaison entre les générations. Van Buck fait remarquer à son neveu sa supériorité, « C’est grâce à moi ne l’oubliez pas, que les débris d’une fortune détruite ont pu encore se relever. » (texte de Musset). Quant à Ferrante, il assène à son fils, « Je vous reproche de ne pas respirer à la hauteur où je respire. » (texte de Montherlant)

Les points communs des jeunes gens sont la volonté d’annoncer une nouvelle sur la vie indépendante qu’ils se choisissent et le statut de victime face à l’autorité trop appuyée des adultes.

En effet, Elise prend la parole pour son frère et elle dans L’Avare : « Nous avons tous deux quelque chose à vous dire » et Cléante précise : « C’est de mariage, mon père, que nous désirons vous parler. ». Dans le texte de Musset, Van Buck nous apprend que Valentin a choisi de rédiger des écrits : « Tu écrivailles dans les gazettes ». Quant à Pedro, il a choisi d’aimer une femme qui n’est pas celle que lui destinait son père (La Reine morte).

L’autre point commun est le statut de victime des jeunes gens face à l’autorité des adultes. Même si Elise essaie en vain de s’opposer au mariage prévu par son père, Cléante, lui, ne présente aucune rébellion lorsqu’il apprend que son père veut épouser la femme qu’il aime. Il quitte la scène : « Je me retire d’ici. » (texte A). Dans le texte de Musset, Valentin n’oppose aucun argument à son oncle face à tous les reproches qui lui sont adressés, « Mon oncle Van Buck, vous êtes en colère, vous allez vous oublier. ». Dans La Reine morte, Pedro essaie d’abord de s’expliquer : « Est-ce ma faute si je ne suis pas vous ? » puis se rabaisse et se reconnait coupable : « Mon père, si j’ai mal agi envers vous, je vous demande de me le pardonner. ».

2) Les échanges conflictuels qui opposent les deux générations sont présentés dans le même registre de la comédie car ils visent à montrer les défauts des personnages et de leur comportement pour les corriger.

INVENTION

* Bonjour. Aujourd’hui nous allons changer de pièce de théâtre, et nous tourner vers une époque plus lointaine que celle que nous avons interprétée jusqu’à présent. Il s’agit du 17ème siècle, avec notre grand Molière.

* Aaah, c’est très bien, cela nous changera de tous ces textes burlesques. Et quelle pièce allons-nous essayer de jouer ?

* Il s’agit de l’Avare, mais juste un extrait de l’acte I, scène 4. Car aujourd’hui nous allons nous pencher sur la façon d’interpréter un conflit entre deux personnages.

* L’Avare, quelle belle œuvre ! Pour ma part je me vois parfaitement en Cléante. Aucun doute possible, ce rôle est pour moi.

* Pour vous j’avais plutôt choisi Harpagon. Cela vous correspond peut-être mieux du fait de votre autoritarisme incessant ! Je vais vous faire passer le texte, et vous demander de le lire et de commencer à vous mettre dans la peau des personnages qui vous ont été distribués. Je pensais m’attarder sur le passage de l’affrontement entre Harpagon et Cléante. Voilà les didascalies que vous devez ajouter sur votre texte à partir de « CLEANTE : Mon Dieu ! » jusqu’à « HARPAGON : … ne les placer qu’au denier douze. »

Première didascalie à inscrire, avant la première réplique pour situer le cadre spatio-temporel : Dans un salon, une grande table tout un couvert de mis dessus, Harpagon d’un côté, les deux enfants de l’autre. Puis notez à chaque nouvelle réplique d’Harpagon, une nouvelle didascalie : Décale sa chaise en arrière … Se lève en faisant tomber sa chaise … Se dirige vers les enfants … Lève les bras au ciel en bougonnant … Parle de plus en plus fort d’une voix tonitruante et se déplace le long de la table à grands pas. Cléante doit montrer d’abord la surprise, puis l’étonnement, et enfin l’offense, en s’exprimant de moins en moins fort.

* Ecoutez, puisque vous m’avez refusé le rôle de Cléante, je pense avoir le droit de choisir quel passage je vais interpréter : à partir de « HARPAGON

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