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Français. Zola, Germinal - Le Travail Des Mineurs

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le cou » « la nuque » « son œil » montrent que c’est surtout cette partie vitale du corps qui est mis au supplice, c’est physiquement et dans sa chair que le mineur subi cette torture pour permettre aux nantis d’ avoir tout leur confort .Par ailleur, la description s’appuie sur des des notations sensorielles : l’ouie avec « bruits sourds », toucher « buée excessive », odorat « gaz », vue « ténèbres » . Cet ensemble de données montre la volonté de l’auteur de permettre au lecteur de se représenter les mineurs au fond du trou.

b) Ce métier est particulièrement dangereux et pénible qui nécessite des hommes courageux.

Le caractère pénible se voit avec les conditions difficiles qui sont décrites « La température montait jusqu’à trente cinq degrés, l’air ne circulait pas » les ouvriers sont chauffés littéralement comme dans une chaudière, ils sont cuit à petit feu dans cette fournaise. A cela s’ajoute l’obscurité qui les oblige à rapprocher de leur visage la lampe qui les chauffe encore plus « cette lampe, qui chauffait son crâne achevait de lui brûler le sang » Le verbe brûler montre l’intensité de la douleur, c’est une véritable torture que subit ces hommes. Par ailleurs, Maheu qui représente ces mineurs, doit faire face à un autre désagrément celui de la goutte obsédante qui lui martèle l’œil « de grosses gouttes continues et rapides … rythme entêté… claquaient sans relâche …s’acharnant sur son œil » on sait que dans les pays totalitaire cette technique était employée pour briser la volonté de quelqu’un le torturer afin de lui faire avouer tout et n’importe quoi. Les termes forts comme les participes « entêté, s’acharnant, » et le verbe « claquait » rend compte de la difficulté et de la souffrance de ce mineur, il lui faut donc beaucoup de courage et de maîtrise de soi pour arriver à extraire ce charbon du sol. Le courage se voit avec la volonté de Maheu de vouloir coûte que coûte arracher ses blocs « il ne voulait pas lâcher son havage, il donnait de grand coup » cette phrase montre la détermination de l’homme, le désir de faire son travail qui surpasse l’instinct de survie qui aurait du l’amener à fuir de telles conditions dangereuses, en effet le danger existe, deux causes du danger : l'eau (inondation) et le feu (grisou) : ils encadrent le texte ; danger de mort si une "flamme" est en contact avec le "gaz" ... danger pour la santé : "poussières volantes du charbon" qui donne la silicose. On a donc vue que cette description est réaliste et elle montre les conditions difficiles du travail des mineurs

Axe 2 : Ce passage présente, certes, un intérêt esthétique mais l’auteur donne également à sa description une valeur symbolique.

a)C'est d'abord Zola nous entraine dans une vision infernale de la mine où l’homme perd toute humanité

On a l'impression de pénétrer dans un autre monde : « ténèbres fussent d’un noir inconnu, épaissi…alourdi… on ne distinguait rien … nuit profonde » c’est un lieu qui renvoie à la vision des enfers, de la mort, un lieu ou le vivant n’est pas à sa place ou seule la mort existe, d’ailleurs on parle de « sonorité rauque » qui fait penser au râle de l’agonisant ; de « l’air mort » on est dans un univers peuplé de fantômes : « formes spectrales ». On a aussi l'impression d'une condamnation à un "supplice" éternel : torture, celle du feu par exemple avec « étouffement, brûler, chauffait » suggérée par le terme "supplice" et le verbe "souffrait" de plus ceci s’ajoute au thème de la durée, de la souffrance éternelle, « sans relâche », « toujours à la même place » qui montre le caractère incessant de ce supplice au même titre que celui de personnage mythologique tel que tantale. Dans la même perspective on peut voir la prédominance du rouge et du noir dans le texte, couleur qu’on utilise souvent pour représenter les enfers « noir inconnu … points rougeâtres ». Par ailleurs, l’homme perd son humanité dans ce lieu puisqu’il est assimilé à un insecte insignifiant « ainsi qu’un puceron pris entre deux feuillets d’un livre, sous la menace d’un aplatissement complet » cette comparaison montre sa fragilité, sa vulnérabilité et la situation critique dans laquelle se trouve le mineur, à tout moment il peut mourir écraser dans un éboulement, il n’offrira à la nature qu’une résistance bien faible voire inexistante . La déshumanisation se voit aussi avec le fait qu’ils sont assimilés à leurs outils « les rivelaines tapaient » ils sont presque des machines, ils ne parlent pas ils « fument d’une buée chaude comme une machine à vapeur. Le mineur n’a plus d’identité, n’a plus de personnalité, il n’est plus un être humain, il n’est réduit qu’à être un objet utile à l’exploitation de la mine.

b) Ce passage évoque le problème de la condition ouvrière dans une nature personnifié et hostile.

C'est la nature qui agit, elle est sujet grammatical ("la roche" ; "une goutte») ; elle est même douée de caractère : "rythme entêté", "s'acharnant") L'homme est le jouet, l'objet : il est "secoué violemment", et non la roche ; c'est le monde à l'envers ... D'ailleurs, le rythme régulier de la nature est opposé aux "coups irréguliers" des mineurs. Elle domine l’homme en tout point, elle le malmène à loisir alors que c’est lui qui est censé l’exploiter. La Nature se hisse à un niveau mythique, cette Nature-Mère, au lieu d'être source de vie, engendre la mort par les différents éléments précédemment cités : cela annonce la catastrophe finale ... Par ailleurs, on a une impression d'isolement des ouvriers les uns par rapport aux autres par la structure typographique du texte : deux alinéas ; ils ne se parlent pas, ne se voient pas, ne s’entendent pas ; l’anonymat

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