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L'École, Victime d'Une Maladie Chronique

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ifiera au XIXème siècle.

Enfin, au lendemain de la seconde guerre mondiale, deux grandes

vagues de réformes (1947 et 1968) vont rendre l’institution

méconnaissable. Ces réformes prônées par des marxistes visaient à

faire de l’école un instrument de démocratisation. But généreux et

ambitieux mais dont la motivation profonde était politique. Ils

souhaitaient, en fait, un changement de société, qui ne pourrait

s’opérer que si les enfants avaient été, préalablement, formés dans

un même moule scolaire. De lieu de transmission d’un savoir, l’école

devient "lieu de vie" destiné à "l’épanouissement affectif et relationnel

pour construire une société solidaire". La dérive s’intensifie et des

syndicats politisés captent, au profit d’une idéologie partisane, cette

souveraineté de l’Etat. Dès lors l’école devient un instrument au

service de la Révolution et non plus un lieu où s’acquiert un savoir.

D’ailleurs le Ministère cesse d’être celui de l’instruction publique pour

devenir celui de l’Education Nationale, phénomène révélateur. Les

méthodes « d’enseignement » changent alors et rebutent un certain

nombre de professeurs agrégés ou certifiés qu’il fallait donc éliminer

par la création d’un corps unique d’enseignant, de la maternelle au

bac. Ceci se traduisit par la création, en 1991, des IUFM "outils de

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reprogrammation idéologique du corps enseignant" (Philippe Nemo). Le recrutement y est subjectif

et juge moins les connaissances du candidat que ses capacités à communiquer. Ainsi se dessine le

rôle du futur professeur ou instituteur : non plus apprendre mais écouter. L’IUFM forme des

professeurs polyvalents destinés à corriger, par l’école, les inégalités sociales et à construire la

société socialiste de demain.

Une vraie révolution culturelle est en cours et la venue de la droite au pouvoir ne semble pas

l’enrayer. Pourquoi, alors que s’est effondré le socialisme et que transpire le libéralisme, l’Education

Nationale continue-t-elle à poursuivre ce rêve suranné ? Pourquoi l’Etat ne réagit-il pas ? Pourquoi

maintient-il ce système qui le mine ?

L’Education Nationale est, malheureusement, devenue synonyme d’incurie, improductivité, gouffre

financier. Inadaptée aux défis de la modernité, il paraîtrait logique de la réformer.

La machine Education Nationale, construite par l’Etat au fil des deux derniers siècles est aujourd’hui

doublement en cause : d’abord il est devenu évident que l’Etat a usurpé le rôle d’éducateur, qui n’est

pas le sien, et construit un monstre étatisé et ingérable. Ensuite, l’Etat s’est laissé dépouillé de ce

rôle, usurpé à son tour par un clan politico-syndical partisan. Toute réforme ou toute question qui

concerne l’Education Nationale prend alors un aspect politique.

L’Education Nationale absorbe aujourd’hui 50 milliards d’euros par an alors que son efficacité ne

cesse de baisser. Ses agents sont régis par le statut de la fonction publique et le professeur titulaire

n’a aucune communauté de destin avec l’établissement où il enseigne. Toucher aux statuts, serait

une décision impensable, qui entraînerait une levée de boucliers immédiate; le statut fait donc

triompher une logique corporatiste. Dans le système actuel, aucune réforme ne pourra réussir.

L’Education Nationale est aujourd’hui une administration autonome que l’Etat ne gouverne plus. Le

vrai Ministre de l’Education Nationale est en fait le secrétaire général de la FEN (Fédération de

l’Education Nationale (Nouvelle appellation UNSA Education)). La FEN a inspiré toutes les réformes

appliquées par les gouvernements de la Vème République, de droite, comme de gauche. Ses

membres sont présents dans toutes les commissions de concertation, mutation du personnel,

promotion, consultation... Une véritable osmose existe entre la FEN et l’Education Nationale.

A l’école malade répond une société malade et une civilisation en crise. La question primordiale n’est

plus de savoir s’il faut enseigner plus ou moins de mathématiques ou de discuter sur le temps

scolaire. Il est maintenant urgent de libérer l’Education Nationale de l’Etat et de l’emprise syndicale

afin que l’école remplisse pleinement son rôle de transmission d’un savoir. Il est temps de rendre

l’école à la Nation et donc aux familles.

L’heure est au changement dans l’opinion et une volonté réelle de mutation existe. Elle provient des

collectivités locales qui, depuis la loi de décentralisation n’ont reçu que des charges financières du

secondaire et du primaire sans pour autant avoir droit au chapitre en matière de programme,

d’organisation scolaire ou de choix de professeurs et de proviseurs. Plus près du terrain, elles

ressentent mieux les besoins des populations en matière d’éducation. Cependant le risque est grand

de voir ces collectivités locales

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