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Le miroir

Fiche : Le miroir. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Août 2017  •  Fiche  •  2 009 Mots (9 Pages)  •  637 Vues

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Le miroir

Introduction.

Miroir vient entre autre de spéculer, c’est produire une réflexion de l’avenir au miroir de l’intellect.

Les caractéristiques tant physiques que sensorielles du miroir seront extrapolées pour une compréhension symbolique à fortiori ésotérique. Par exemple, la lumière luxen pourrait se concevoir comme une Lumière qui inaugure un principe supérieur, le reflet comme une prise de conscience d’un état pour une connaissance de soi, les matériaux comme la matérialité de notre état tel le plomb  ingrédient alchimique pour devenir l’or des sages...

Quelles sont les caractéristiques du miroir ?

  • Le miroir primordial serait l’eau, symbole de purification, de vie et de régénérescence, de tranquillité et d’apaisement sous une forme que l’on pourrait qualifier de détachement dans la sérénité de l’esprit. Dans la mythologie grecque, le miroir est associé à Narcisse qui se perd en regardant son image. Il est symbole de vanité et d’orgueil. 
  • Dans l’iconographie occidentale, c’est un symbole ambivalent il est l’attribut de la luxure et la vanité mais il symbolise également les vertus de soi, la vérité et la prudence. Il intervient comme symbole du savoir et source de lumière mais comme également comme déstructurant.
  • En minéralogie, on désigne de spéculaires les pierres polies qui réfléchissent la lumière, appelées « miroirs d'âme » par les Anciens.

Le plomb et l’or. La pesanteur de la matérialité et l’aurification de la pensée des sages, de l’équerre au compas, de la matérialité à l’esprit les matériaux comme la matérialité de notre état tel le plomb  ingrédient alchimique pour devenir l’or des sages...

Les miroirs usuels contemporains sont fabriqués à partir d'une plaque de verre avec une application d’une couche réfléchissante d'aluminium ou d'argent, de cuivre ou de plomb, appelée le tain.

L’argent est la couleur de l’équerre maçonnique, la matière, c’est une couleur lunaire, la lune étant le miroir du solaire celui de la divinité couleur Or, couleur du compas, de l’esprit. Ces deux lumignons font partie de l’architecture céleste. Cette interprétation inaugure que toute connaissance ne peut être que solaire, une émanation de la Lumière même atténuée dans une représentation du réel en différents phases évolutives d’intensité.  Donc la fonction du miroir ne vaut que s’il y a une Lumière ce qui invite à en ressentir les ambiguïtés.

Une autre procédure des glaces a été le mercure. Le mercure est un des principes ternaires alchimiques du perçu dans le cabinet de réflexion. Cette fabrication consiste en une pulvérisation d’une solution de sel d'argent. Symboliquement le mercure inaugure l’influence divine, le messager divin. La spécificité de ce corps simple est un métal liquide vif argent qui a la propriété d’une interaction notamment avec l’or.

On peut donc extrapoler notre pensée en signifiant le recours à bon escient des métaux qui  offrent une meilleure réflectivité, comme l'or qui réfléchit efficacement la lumière sans se laisser transpercer par elle. Le polissage que l’on image souvent à celui du cœur par analogie se concrétise par le renoncement aux paraître. Le plomb utilisé au dos de la vitre symbolise le devoir de la méditation et la force du silence de son for intérieur pour réunir ce qui est épars.

Le miroir est un outil.  

Le miroir physique est présenté au futur initié dans le cabinet de réflexion et lors de la cérémonie de son initiation. Faut-il distinguer « réflexion » au sens de « réfléchir » et « réflection » au sens de « refléter » car le miroir n’a aucune mémoire de ce qu’il reflète ! Permettez-moi cette pointe d’humour : le miroir ne pense pas, il réfléchit.

 Il peut être brisé dans certains rites ce qui confère une appréhension d’une rupture avec toute perception sensorielle voire une cassure dans l’être pour réunir ce qui est épars en lui, c’est-à-dire toutes les connaissances et ce qui est en haut avec le bas.

Le reflet serait pour nous une *analogie de la vérité. Le sujet ne voit qu’un objet-image, le double de soi. Il faut convertir l’image-objet vers l’image-sujet  par une métamorphose du regard pour une révélation subjective de la pensée. La capacité à l’analogie ou à *l’anagogie en fera une lecture juste, une interprétation axée sur la réalité du plan concerné. Il est impératif d’abandonner son image égotique, superficielle et parfois pétri d’infatuation pour une approche métaphysique, non plus celui du monde des formes mais celui des essences.

Pour nous, initiés maçons, considérons que c’est un outil  de méditation.

C’est dans le silence que naîtra des réponses pour un enseignement de l’intérieur pour une voie vers l’extérieur, un chemin de la compréhension intelligible vers l’invisible si l’on est en éveil et réceptif. Le miroir est un outil d’autoréflexion pour une approche aux questions existentielles, d’où un regard dans son propre silence.

  • Qui suis-je ? En cela, force est de constater que l’être émane de l’homme déchu ou décentré ; C’est un composé artificiel façonné par diverses influences d’ordre profane. Le miroir le présente dans ses formes mais aussi de ses apparences.
  • Où vais-je ? En cela, le reflet exprime la multiplicité des séparations et des apparences, il lui faut réintégrer l’unité en réunissant ce qui est épars, c’est dans la verticalité qu’il  peut sortir, le trépas n’étant qu’une échappatoire. Le miroir disperse mais il peut aussi rassembler et ordonner par une conduite au-delà du monde des visions celui d’un autre monde, d’une autre dimension.
  • Ai-je les germes de ma perfection ?  En cela, chacun recèle en lui des dons, des capacités et des potentialités, il est du devoir de se connaître *« Gnôthi Seauton ». Il faut découvrir le côté occulte de sa nature en une prise de conscience de son Etre véritable.
  • Où est mon ennemi ? L’ennemi peut surgir à tout moment de l’extérieur si l’ennemi du dedans se réveille. Cet ennemi c’est nous-même par une approche mortificatoire et pénitente. Elle résulte d’une soumission de nos instincts. L’ennemi serait polymorphe et tenace, tapis dans les ténèbres pour en sortir dès la moindre brèche. Il nous invite instamment à un  examen de conscience, une conscience miroir du reflet de la pensée.

Lorsqu’il est présenté par le parrain à l’initiation, l’un des sens révélateur en est la signification que tous les métaux restent en dehors de l’enceinte et que toute rivalité profane n’a pas cours.

C’est un révélateur d’un processus d’individuation entre l’être et du paraître ? Celle des apparences et de la réalité pour la connaissance de soi. L’être se trouve décontenancé. Son signifiant qu’il pensait harmonieux ressort de la multiplicité de son être. Son image est inversée et sujette à des déformations de perception.  L’image est bivalente, l’œil ne perçoit que le visible, le paraître mais c’est toujours l’intellect qui interprète cette vision.

Ce miroir appelle à une autre dimension, celle de l’ouverture de nos sens.  Le miroir est partout, en nous, et hors de nous. Il permet de tout voir. De voir devant, et de voir derrière, de voir en haut et en bas. Il ne triche pas. Il nous renvoie la vérité. C’est pourquoi déjà dans le sas, le passage vers la porte basse qu’il était écrit en lettres d’argent, reflet de la Lumière lunaire les mots «persévérance et vigilance ».

L’illusion peut être évocatrice d’un dédoublement *polysémique. Le miroir à partir du semblant mais aussi d’une forme de réalité donne une notion de profondeur de vérité et de totalité dissimulée par l’apparence trompeuse. La sensation juste de la réalité nécessite une vision d’ordre supérieur au-delà des impressions par une transparence des plans du moi et du soi. C’est dans cette approche que reflètera l’image originelle du sujet primordial. Le ressenti primaire d’un aspect peut être confus voire perçu selon sa conscience évolutive

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