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Théatre

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frontements et miroir de son temps, celle-ci accueille une combinaison presque inextricable, une coexistence complexe de genres anciens revivifiés (la comédie), de genres nouveaux (le mélodrame), de continuités (le drame), d'évolutions (le vaudeville), de mutations, de coups de force, de réactions. Le nombre de ses auteurs, de ses acteurs, de ses lieux, de ses textes connaît une croissance inouïe.

Son entreprise de séduction passe par des techniques souvent anciennes mais portées à leur plus haut point de virtuosité, par la promotion de procédés comme celui du clou, idéal pour aboutir la quête de l'émerveillement, de l'éblouissement du spectateur, par le recours effréné à tous les prestiges du spectacle, par la consécration de l'acteur, monstre sacré, par l'apparition de la mise en scène, puis du metteur en scène, par l'invention scénographique du praticable, ustensile le plus rentable de l'esthétique de l'illusion, et le progrès de l'éclairage.

La critique impose ou tente d'imposer son autorité, mais ne joue pas un rôle fondamentalement déterminant sur l'attitude du public. Universitaire ou journalistique, elle est abondante. Essentiellement narrative, elle ne se fait que rarement théoricienne. Louangeuse ou dévastatrice, elle fonde ses jugements sur une approche impressionniste et l'énoncé de préjugés ou de partis pris, voire d'humeurs.

Du fait de la Révolution, de ses bouleversements et de ses reclassements sociologiques, le public est plus que jamais partie prenante et participe à l'évolution du théâtre par ses engouements, ses refus, ses clivages. Ses attentes, ses goûts, son investissement émotionnel, moral, idéologique, son identification forment autant de composantes capitales, mais, pour le 19e siècle comme pour les époques antérieures, difficiles à mesurer dans l'histoire de ce théâtre si divers, si riche, à la fois si proche et si lointain, et dont il ne nous reste comme répertoire vivant qu'une infime partie.

Publicado por Toni Maganona

Partie I - Le théâtre dans l'Histoire

Chapitre 1 -Le théâtre et la loi

1.1 La situation sous l'Ancien Régime

En 1777, une sorte de code la propriété littéraire définit les droits des auteurs, et les auteurs dramatiques tentent d'obtenir une situation meilleure face au pouvoir des comédiens. En effet, la corporation des comédiens du Français est toute-puissante. Les acteurs détiennent seuls la programmation de leur théâtre, la responsabilité financière, la distribution des bénéfices et imposent aux auteurs la "chute dans les règles", c'est à dire, l'abandon à la troupe de l'œuvre si ses deux premières représentations n'atteignent pas un minimum de rentabilité agrée.

Publicado por Toni Maganona

1.2 La fin provisoire du carcan

En 1791, une loi abolit le système les privilèges des spectacles, supprime la protection des éditeurs et auteurs et accorde le droit pour tous les auteurs vivants de statuer la valeur de leur ouvrage avec les directeurs, ceux-ci ne pouvant en aucun cas présenter des pièces sans le consentement de leurs créateurs.

La censure préalable disparaît en même temps.

Le nombre des salles va de pair avec le changement du public, dû tant à l'émigration qu'au bouleversement social et à la prise de conscience d'une évidente sclérose des grands genres classiques.

1.3 La fin du rêve

Une loi en 1793 permet la représentation des pièces dramatiques qui retracent les glorieux événements de la Révolution et les vertus des défenseurs de la liberté, mais tout théâtre sur lequel seraient représentées des pièces tendant à dépraver l'esprit public et à réveiller la honteuse superstition de la royauté sera fermé et les directeurs arrêtés et punis selon la rigueur de la loi.

Des pans entiers de la production échappent a l'œil du pouvoir. Il est vrai qu'il s'agit de comédies légères ou larmoyantes, de féeries, de pantomimes, de drames bourgeois, d'arlequinades, de pièces poissardes.

2. Le théâtre de l'empereur

Dès 1800, Bonaparte confie à son frère, alors ministre de l'Intérieur, le répertoire des théâtres parisiens et aux préfets, la responsabilité des théâtres de leur département. Une commission est instituée pour lire les manuscrits et émettre un avis collectif avant toute représentation. Est ainsi affirmée de manière claire la séparation entre la surveillance morale et politique des répertoires (ministère de l'Intérieur) et celle des spectacles (préfets et police).

Un principe de la spécialisation, implicite mais non codifié dans les décrets napoléoniens, prend force à partir de 1815, et au moins jusqu'en 1848. Par exemple, les variétés ou le vaudeville ne peuvent représenter que des pièces en un acte, mêlées ou non de chants. Pour jouer un drame ou une pièce en trois actes, même comique, il faut une autorisation.

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3. De la restauration à la IIIe république

La procédure: Quinze jours avant la représentation, le directeur du théâtre dépose au bureau le manuscrit anonyme en deux exemplaires. Celui-ci est remis à un censeur (hommes de lettres, journalistes, académiciens, juristes, etc.) responsable du jugement et de la rédaction du procès-verbal qui portera le nom du théâtre, le titre, un résumé de la pièce, des appréciations, l'éventuelle transcription des phrases à supprimer ou références aux pages contenant les passages critiqués, une suggestion d'autorisation ou d'interdiction.

La censure dépend directement des événements et de la conjoncture politique. Dans un premier temps, il s'agit de lutter contre les idées de la bourgeoise libérale, en pourchassant la moindre allusion politique. Cela va du changement de titre à la suppression de termes, d'expressions ou de formules, en passant par les allusions même discrètes à l'actualité. Plus profondément, la censure ne laisse passer aucun trait qui puisse être interprétée comme une remise en cause de l'ordre social existant. À partir de 1828, la menace se précise avec les thèmes de plus en plus directement nationaux et révolutionnaires développés par les dramaturges et le drame en particulier. Concernant les mœurs, qui figureront au centre des préoccupations après 1830, la censure ne se donne pas pour mission de rendre le public vertueux, mais d'empêcher qu'il n'aille à une "école d'immoralité"

Publicado por Toni Maganona

* Chapitre 2 - Les lieux de théâtre

1.1 Les théâtres de Paris avant 1791

Comédie-Française (puis l'Odéon), Opéra, Opéra-comique, Comédie-Italienne, Théâtre Nicolet (puis Théâtre de la Gaîté), Théâtre de l'Ambigu-Comique, Théâtre des Élèves de l'Opéra, Théâtre de l'Écluse (puis Dorfeuille), Théâtre des Variétés-Amusantes, Théâtre Montansier, Théâtre de la Foire Saint-Germain, Théâtres de la Foire Saint-Laurent, Théâtres de la Foire Saint-Ovide,

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1.2 Les théâtres à Paris après le décret de 1791

Opéra (construit en 1781, transformé en 1782, fermé en 1789, abandonné en 1794, salle de réunions jusqu'à 1802, réouverture en 1802 comme Opéra du peuple, fermé en 1807, réouvert en 1810 comme Théâtre des jeux gymniques ou des jeux olympiques, réouvert en 1814 comme Théâtre de la Porte Saint-Martin)

Théâtre de la Nation (construit entre 1779 et 1782, transformé en 1794 Théâtre du Peuple ou Théâtre de l'Égalité, transformé en 1797 Théâtre de l'Odéon, incendie en 1799, restauré en 1807, second théâtre français en 1815, incendie en 1818, restauré en 1819)

Opéra-comique, Théâtre de Monsieur (puis Théâtre Feydeau) +1829, Théâtre-Français (avant Théâtre des Variétés-Amusantes ou théâtre du Palais-royal, théâtre de la liberté et de l'égalité, puis Théâtre de la République et Comédie Française), Théâtre Louvois, comique et lyrique (avant Théâtre des Variétés-Amusantes, puis Théâtre des jeunes artistes) +1807, Théâtre du marais ou théâtre Beaumarchais +1807, Théâtre Marat ou du Panthéon ou théâtre de l'Estrapade +1800, Théâtre national de Molière (puis Théâtre des amis des arts et des élèves de l'Opéra-comique, Théâtre des artistes en société, Théâtre des Variétés nationales et étrangères et Théâtre Molière) +1832, Théâtre de Montparnasse, Théâtre du Vaudeville +1838, Théâtre des Champs-Élysées, Théâtre des Variétés-Comiques et lyriques (puis Théâtre des nouvelles variétés ou théâtre nouveau des variétés), Waux-Hall d'hiver, Waux-hall d'été, Théâtre du Café Guillaume, théâtre des amis de la patrie +1825, théâtre de la rue des martyrs, Théâtre des jeunes élèves +1826, Théâtre sans prétention, Théâtre des troubadours, Théâtre-olympique ou théâtres des victoires +1807, Théâtre de la Montansier (avant Théâtre de Beaujolais ou théâtre des petits comédiens

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