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Violences psychologiques

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oncernent; enfermer un enfant dans un placard ou l'enfermer, seul, dans une pièce; empêcher la partenaire ou une personne âgée d'avoir accès à sa propre fortune ou de gérer ses finances; refuser à un aîné le contact avec ses petits-enfants; priver quelqu'un de moyens de déplacement ou de transport.Corrompre ou exploiter la personne - L'amener à accepter des idées ou des comportements proscrits par la loi; l'exploiter matériellement ou financièrement; apprendre à un enfant à servir les intérêts de la personne qui abuse de lui plutôt que les siens. Exemples : exploiter sexuellement un enfant; laisser un enfant consommer de l'alcool ou des drogues; entraîner quelqu'un dans le commerce du sexe.Priver la personne de chaleur humaine - Se montrer insensible et inattentif envers elle; faire preuve d'indifférence à son égard; ne s'adresser à elle qu'en cas de nécessité; ignorer ses besoins sur le plan mental. Exemples : ignorer les tentatives de communication d'un enfant; priver un enfant d'affection, de soins ou d'amour; traiter un aîné institutionnalisé comme s'il était un objet ou « un fardeau ».• La violence psychologique s'accompagne ou non d'autres formes de mauvais traitements.• Quelle que soit la forme que prend la violence — négligence, violence physique, exploitation sexuelle ou exploitation financière —, elle a des conséquences sur le plan psychologique. En d'autres mots, tout acte de violence comporte des éléments de violence psychologique.• La violence psychologique suit un certain scénario; elle se répète et se renforce avec le temps. Laissée à elle-même, elle ne disparaît pas; elle ne fait que s'aggraver.• Comme les autres formes de violence liée une relation, la violence psychologique s'abat surtout sur les personnes les plus démunies de pouvoir et de ressources, comme les femmes et les enfants.• La violence psychologique peut miner l'estime de soi chez la victime.• Chez les enfants, la violence psychologique peut nuire au développement psychologique, c'est-à-dire au développement de l'intelligence, de la mémoire, de la reconnaissance, de la perception, de l'attention, de l'imagination et du sens moral. Elle peut nuire aussi au développement social de l'enfant et compromettre sa capacité de percevoir, de sentir, de comprendre et d'exprimer des émotions.La violence psychologique est-elle répandue?Pour répondre à cette question, nous ne disposons que de rares études, car la violence psychologique est un sujet difficile à explorer, pour plusieurs raisons :• contrairement aux autres formes de violence, la violence psychologique n'est reconnue que depuis peu;• il n'en existe pas de définition universelle, et elle est difficile à définir;• elle est difficile à détecter, à évaluer et à prouver;• de nombreux cas de violence psychologique ne sont jamais dénoncés.Une étude ontarienne récente sur les enquêtes concernant les mauvais traitements envers les enfants a révélé que, dans 10 % des cas ayant fait l'objet d'une enquête en 1993, la violence psychologique avait été mentionnée.En 1993, 39 % des femmes prisonnières de relations abusives ont déclaré que leurs enfants les avaient vues se faire agresser.En 1995, sur 1 000 femmes âgées de 15 ans ou plus ayant répondu à un test relatif à la santé :• 36 % ont déclaré avoir été victimes de violence psychologique au cours de leur croissance, et 43 %, de mauvais traitements pendant leur enfance ou leur adolescence;• 39 % ont dit avoir été victimes de violence verbale ou psychologique dans le cadre d'une relation, au cours des cinq dernières années.L'Enquête nationale sur la violence contre les femmes, menée par Statistique Canada en 1993, a révélé que la violence psychologique était une expérience très répandue chez les Canadiennes âgées de 18 à 65 ans ayant déjà vécu avec un partenaire :• 35 % des répondantes ont déclaré avoir été victimes de violence psychologique de la part de leur partenaire;• 18 % ont dit avoir été victimes, dans une relation, de violence psychologique mais non de violence physique;• 77 % ont dit avoir été victimes à la fois de violence psychologique et de violence physique.Dans le cadre d'une étude canadienne sur la violence dans les fréquentations en milieu universitaire et collégial, 81 % des répondants masculins ont déclaré avoir exercé de la violence psychologique sur leur partenaire féminine.En 1995, une étude des dossiers tenus par divers organismes canadiens sur leurs clients âgés a révélé que la violence psychologique était la forme de mauvais traitements la plus répandue.L'Enquête nationale de 1990 sur les mauvais traitements à l'égard des personnes âgées du Canada visait à déterminer la prévalence des mauvais traitements chez les aînés canadiens. Les résultats, bien qu’importants, sont considérés par beaucoup comme une sous-estimation de la réalité. Selon l’enquête :• 4 % des répondants vivant à la maison ont dit être maltraités ou négligés;• interrogés sur les insultes, jurons et menaces proférés à leur endroit (agression verbale chronique), 1,4 % des répondants ont déclaré avoir subi cette forme de violence psychologique durant l'année qui avait précédé l'enquête;• l'agression verbale chronique s'est classée au deuxième rang des mauvais traitements infligés, après l'exploitation matérielle.Ce qu’il faut savoirChez l'enfant, la violence psychologique peut entraîner de graves problèmes sur le plan des émotions et du comportement : dépression, absence d'attaches affectives ou émotionnelles avec le parent ou le gardien, faible capacité cognitive, résultats scolaires médiocres et compétences sociales sous-développées.Des chercheurs qui ont examiné des enfants victimes de violence psychologique dans la petite enfance, puis de nouveau à l'âge préscolaire, ont constaté que ces enfants sont toujours en colère, non coopératifs et indifférents à l'égard de la personne qui s'occupe le plus d'eux. En outre, ils manquent de créativité, de persévérance et d'enthousiasme.Les enfants rejetés ont plus tendance que les autres à se montrer hostiles, agressifs ou passifs-agressifs, à être extrêmement dépendants, à avoir une opinion négative d'eux-mêmes et de leurs capacités, à être instables ou passifs sur le plan émotif, et à percevoir le monde qui les entoure sous un jour négatif.L'agression verbale (cris, insultes) ou symbolique (claquement de porte, silence systématique) de la part d'un parent peut avoir des effets graves sur l'enfant. Les enfants exposés à ce genre d'abus affichent des taux d'agressivité, de délinquance et de problèmes relationnels plus élevés. Ceux qui subissent en outre des mauvais traitements physiques sont encore plus susceptibles d'éprouver ces problèmes.Contraindre un enfant à voir ou à entendre sa mère se faire agresser, c'est lui infliger une forme de violence psychologique. Le fait de grandir dans un tel environnement a quelque chose de terrifiant et nuit gravement au développement psychologique et social de l'enfant : le garçon peut prendre l'agresseur comme modèle de comportement, et la fille peut finir par croire que la victimisation est partie intégrante de toute relation. C'est ainsi que le cycle de la violence se perpétue de génération en génération.Pour bien des femmes prises dans une relation abusive, la violence psychologique est beaucoup plus débilitante que la violence physique.Les manifestations répétées de violence verbale — accusations, railleries, insultes, jurons, cris et paroles humiliantes — ont des effets négatifs durables sur l'estime personnelle de la femme et contribuent à entretenir en elle le sentiment qu'elle est inutile, qu'elle n'a aucune valeur et qu'elle est coupable.L'homme qui menace de tuer ou de blesser sa partenaire, son enfant, un autre membre de la famille ou un animal familier, affirme sa domination et son pouvoir coercitif. La femme qui subit ce genre de violence psychologique est terrorisée; elle se sent isolée, vulnérable et impuissante.Les manifestations de jalousie et de possessivité à l'égard de la partenaire et les questions incessantes sur ses allées et venues et ses activités sont des moyens de contrôle qui peuvent réduire considérablement l'autonomie et la liberté de cette dernière. Isolée, celle-ci peut finir par dépendre entièrement de son agresseur pour ses contacts sociaux, sa situation financière et les nécessités de la vie.La violence psychologique peut avoir de graves conséquences d'ordre physique et mental pour la femme : profonde dépression, anxiété, maux de tête persistants, douleurs dans le dos et les membres, problèmes d'estomac et autres encore.Les femmes qui sont agressées psychologiquement mais non physiquement sont cinq fois plus susceptibles d'abuser de l'alcool que les femmes n'ayant aucune expérience de la violence.Le sujet est encore nouveau, de sorte que la violence psychologique exercée contre les aînés ne suscite pas encore autant d'intérêt.Nous savons cependant que la violence psychologique à l'égard des aînées peut être le fait des individus ou du système, et qu'elle se manifeste dans le cadre de diverses relations et de divers milieux; elle peut être infligée :• par le partenaire;• par un enfant adulte ou un autre proche;• par un étranger la famille qui prodigue des soins à la personne à titre d'aidant naturel ou de

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