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Violence De Querrependant Les Deux Guerres Mondiales

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utineries de 1917 qui furent écrasées par les états-majors et par des exécutions « pour l’exemple »). Mais la violence physique pouvait également s’exprimer auprès des civils : on recense ainsi des cas de violences allemandes envers les civils français dans les zones occupées ou de viols perpétrés à travers toute l’Europe sur les populations civiles. De nombreux témoignages rapportent la sauvagerie de certains soldats envers des populations perçues comme inférieures ou dangereuses : ainsi, des bataillons autrichiens se livrèrent en Serbie à des actes de barbarie terribles, explicables par la peur qu’ils ressentaient, par la haine qu’ils éprouvaient envers l’ennemi et qui démontrèrent l’animalisation de ces soldats qui perdirent de leur humanité après une trop longue exposition aux horreurs de la guerre Après cette première guerre mondiale, la violence ne cessa pas en URSS avec l’accession au pouvoir de Staline qui, pour établir son régime totalitaire, eut recours à une violence d’état particulièrement forte avec l’utilisation de la torture contre les « ennemis du communisme » par la police politique (NKVD, KGB, GPU) , des exécutions sommaires de Koulaks (paysans riches) refusant la collectivisation ou de partisans du Tsar (qui lui-même fut massacré avec toute sa famille en 1918)… Cette violence physique s’exerçant même, avec Staline, au sein de camps de concentration, les Goulags, disséminés à travers toute l’URSS et réunissant plus de 10 millions de personnes simultanément devant travailler sous les coups des gardes : ainsi, pouvons nous citer le cas du goulag où moururent près de 60 000 prisonniers pour creuser le Canal Staline qui relie la mer Blanche à la mer Baltique. La violence physique s’exprima ainsi de manière particulièrement sauvage dans ces deux cas. Mais la violence fut également psychologique, se rajoutant aux violences physiques et rendant la vie des soldats de la Grande guerre particulièrement difficile. Le soldat ressent en effet douloureusement l’éloignement de sa famille, d’autant plus que les permissions se firent de plus rares et espacées au fur et à mesure de la guerre. Dans ce contexte de souffrances psychologiques liées à l’éloignement des êtres aimés, le lien épistolaire était essentiel pour tenir dans l’horreur de la guerre. Car le soldat, en plus de cette souffrance lié au manque de ses proches, doit faire face à la souffrance des combats et des conditions de vie dans les tranchées. Il fallut une force mentale importante à ces « poilus » pour tenir face à l’omniprésence de la mort : les cadavres mutilés pourrissant à proximité des lieux de vie du soldat, la perte des amis au combat, la peur perpétuelle de mourir… De même, la dureté de la vie quotidienne dans les tranchées accrut encore cette souffrance psychologique : la vie exposée aux intempéries (pluie, gel, chaleurs de l’été, boue…), aux parasites (poux, puces, gales…), aux rats, à une hygiène défaillante, avec une alimentation insuffisante… La figure du supérieur appliquant des ordres perçus comme absurdes par le soldat, arrêtant ou abattant les soldats refusant d’obéir contribua lourdement à développer chez le soldat un sentiment d’impuissance face à l’absurdité de la guerre et à en faire basculer certains dans la folie ou à en pousser certains au suicide ou à l’automutilation, dans l’espoir de rentrer plus rapidement chez soi. Cette négation de l’humanité du soldat, vu comme de la « chair à canons », fut peut-être plus insupportable encore que les souffrances physiques ressenties. Certains soldats perdirent d’ailleurs toute humanité et subirent un phénomène

d’animalisation, ne cherchant plus qu’à satisfaire leurs instincts les plus primitifs (se nourrir, survivre…) et cette animalisation, ou déshumanisation, les rendirent encore plus brutaux, voire bestiaux dans les combats, leur faisant perdre tout sens moral et sens de la valeur d’une vie humaine En plus de ces souffrances éprouvées dans la solitude du champ de bataille, le soldat pouvait ressentir amèrement le retour à l’arrière pendant les permissions : exposées de manière permanente à la censure ou au bourrage de crâne (forme de violence d’état puisque celui-ci ment aux populations), les populations civiles ne comprenaient pas les souffrances que pouvaient éprouver les soldats Ceux-ci souffrirent énormément de cette incompréhension de leurs difficultés par les populations Cependant, les civils ressentirent aussi fortement des souffrances psychologiques : les femmes devant travailler dur dans les usines et les champs, souffrant également de l’éloignement des êtres aimés, craignant recevoir à tout moment un télégramme annonçant la mort de leurs parents, dans des conditions de vie quotidienne difficiles avec le rationnement et les privations. A la fin de la guerre, ces souffrances psychologiques ne disparurent pas, les traumatismes étant trop profonds : beaucoup de soldats revinrent transformés et devinrent brutaux dans les relations sociales, on dénombre ainsi une augmentation des violences conjugales et envers les enfants au retour de la guerre. Ces traumatismes expliquèrent l’accroissement du nombre de divorces, certaines épouses ne reconnaissant plus leur époux. De même, le nombre de suicides augmenta, les soldats ne parvenant plus à vivre normalement après le choc de la guerre. Des cas de traumatismes psychiatriques profonds comme « l’obusite » sont également à citer : la guerre continuant au plus profond de certains soldats, terrorisés à l’écoute de certains sons ou incapables de s’exprimer ou de bouger. Enfin, les souffrances des « gueules cassées » rejetés par la société du fait de leur apparence ou rejetés du fait de leur impossibilité à retrouver une activité professionnelle normale furent également fortes, renforçant un sentiment de sacrifice inutile de leur part et d’ingratitude des gouvernements et des populations. Cette importance des souffrances psychologiques et morales fut à l’origine d’un e « brutalisation » des sociétés : certains soldats étant incapables de s’exprimer autrement que par la violence et la brutalité, plaçant la violence comme moyen d’expression privilégié. Mais la souffrance psychologique fut également présente dans l’URSS de

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