Antigone d'Anouilh : Lecture Analytique du prologue

Antigone, Anouilh : Lecture Analytique (le Prologue)

Aspects généraux

Anouilh va montrer le côté artificiel du théâtre

casse l’illusion théâtrale

=> début original

La fin est annoncée : car c’est un mythe, l’histoire est déjà connue, c’est une tragédie → fin tragique

Originalité : - Rupture de l’illusion théâtrale : (on casse les codes) des acteurs vont joués un rôle

                 - Exposition (scène qui présente) qui ne se contente pas de présenter mais qui annonce la fin car il s’agit de la reprise d’un mythe (histoire connue par tous). L’importance est donnée à la représentation.

Fonction d’exposition à travers une longue tirade prononcée par un acteur qui annonce, présente avec le débat de la pièce.

Anachronismes

→ transformation à l’époque moderne

I/. Une exposition

1) Présentation des personnages

- Rupture de l’illusion théâtrale

Montrer par des démonstratifs (ces) et des présentatifs « c’est » désignés au public

- Portrait physique et moral rapide → portraits opposés des deux sœurs

- Définition du rôle joué dans la pièce

Opposition : Antigone, petite maigre noyaude

                 Ismène, belle, blonde, heureuse

2) Présentation des éléments constitutifs du mythe

Antigone est présentée immédiatement comme une héroïne, elle va se dresser seule face au monde, face à Créon.

- « Histoire d’Antigone »

- annonce du dénouement

- Présentation des événements antérieurs (histoire des deux frères)

3)  Annonce du registre, on est bien dans une tragédie

        → annonce de la mort ; présence obsédante

        → poids de la fatalité : expression de la nécessité (« devoir », « falloir »)

        → personnages seuls face à leur destin

        ex : Antigone, Créon

        enfermés dans leurs pensées

II/. Une réécriture de la pièce de Sophocle

1) L’humanisation du mythe

→ Personnages humains ordinaires

        - Le roi : vieil homme fatigué

        - Ismène : jeune fille frivole par leurs activités

2) Une transformation moderne

        - anachronismes volontaires

        - rien n’évoque la Thèbe antique dans le décor (« décor neutre »)

        - style courant, familier (≠ style noble de la tragédie)

3)  La rupture de l’illusion théâtrale = le théâtre dans le théâtre