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Economie

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tive entre ces deux indicateurs.

b) … mettant en relief le lien entre partage de la VA et autofinancement des investissements.

Un partage de la VA favorable aux entreprises leur permet de financer leurs investissements en large partie par leur propre épargne, donc de moins dépendre de financeurs extérieurs (banques, autres actionnaires …). Ainsi, l'Allemagne a un taux d'autofinancement en moyenne plus élevé (document 5). Le financement de l'investissement y repose davantage sur l'épargne brute des entreprises, ce qui explique la politique allemande de recherche d'un partage de la VA plus favorable aux entreprises.

B. … sous certaines conditions cependant.

a) Un partage de la VA favorable aux entreprises n'entraîne pas toujours un investissement élevé.

Avec un taux de marge plus faible, de 34 à 35 % contre 36 à 40 %, la France connaît un taux d'investissement plus élevé que l'Allemagne, surtout après 2001, avec des valeurs de 18,5 % à 21 % contre 17 à 18 %. Un partage de la VA plus favorable aux entreprises ne garantit donc pas un effort d'investissement plus élevé. De même, en Allemagne, le redressement spectaculaire du taux de marge à partir de 2000 (+ 3,5 points) s'accompagne d'une baisse tendancielle du taux d'investissement (– 2,5 points).

b) Disposer de capacités d'autofinancement n'implique pas plus d'investissement.

Si les entreprises conservent une épargne brute (EB) élevée, celle-ci ne sera pas dirigée forcément vers l'investissement. D'une part, actionnaires et apporteurs de capitaux peuvent se servir au passage et venir limiter l'EB. D'autre part, l'EB peut être affectée vers des placements. En effet, si la profitabilité d'un investissement est négative, c'est-à-dire si la rentabilité économique de l'investissement (EBE rapporté au capital investi) est inférieure au rendement moyen d'un actif financier, l'entreprise a davantage intérêt à placer ses liquidités qu'à investir.

2. … la part des salariés doit cependant être maintenue à un niveau assez élevé pour assurer des débouchés aux entreprises.

A. Les salaires versés ouvrent des débouchés pour les entreprises.

a) Les débouchés sont cruciaux pour la décision d'investir…

Le redressement du taux de marge des entreprises françaises dans les années 1990, souligné dans le document 3, ne s'est pas accompagné d'une reprise de l'investissement. Le document 4 indique la nécessité de débouchés justifiant l'augmentation des capacités de production. Or ceux-ci sont contraints par l'insuffisance de la demande des ménages dans l'économie française : les salaires des ménages ne progressent plus assez vite pour alimenter une consommation de masse fournissant des débouchés aux unités de production.

b) … et la demande des ménages dépend largement de la part des salaires dans la VA.

La part des salaires dans la VA permet de mesurer les revenus dont disposeront les ménages pour consommer. Si cette part se réduit, la demande des ménages peut se gripper, diminuant ainsi le besoin d'investissement des entreprises, puisqu'une augmentation des capacités de production devient inutile. Un partage de la VA plus favorable aux entreprises peut entraîner un ralentissement de l'investissement par asphyxie des débouchés offerts par la demande domestique.

B. Mais leur progression doit être maîtrisée dans le cadre d'une économie ouverte.

a) Un partage de la VA trop favorable au travail a des effets directs négatifs sur l'investissement…

L'augmentation des salaires qui permettrait d'atteindre un partage optimal de la VA aurait des effets négatifs sur l'investissement. Les entreprises subissant une baisse de leurs profits ne pourraient plus autofinancer leurs investissements. Ceux-ci seraient donc affectés, comme la situation de la France entre 1975 et 1983 l'a montré. Pour financer leur investissement, les entreprises sont alors condamnées à emprunter massivement, et cet endettement génère des frais financiers érodant la rentabilité des capitaux propres, donc découragent de nouveaux investisseurs.

b) … et n'est pas toujours favorable à l'investissement à plus long terme.

L'augmentation du coût du travail peut peser sur la compétitivité des entreprises et réduire leurs exportations, donc leur production et les conduire à baisser leur investissement, sans compter la perte de compétitivité induite par le ralentissement de leur effort d'investissement provoquée par la baisse de l'autofinancement. Enfin, le travail devenant plus coûteux pourrait être remplacé par du capital (substitution capital/travail) surtout pour des emplois peu qualifiés de l'industrie, d'où une contraction de l'emploi et des revenus, donc de la demande des ménages et des débouchés pour les entreprises.

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