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La Conception Allemande De La Nation

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angue. Puis dans un deuxième temps nous verrons l'opposition de cette conception envers les valeurs venant de l'extérieur.

« Qu’on ne parle plus d'Autriche et de Prusse, de Bavière et de Tyrol, de sax et Westphalie mais de l'Allemagne » C'est ainsi que Arndt dans le document deux appels à transcender les frontières des états qui forment l'Allemagne à cette époque pour ne plus faire qu'une seule nation, ces propos portent en eux les germes du processus d'unification de l'Allemagne ne commencera réellement qu'un demi-siècle.

« Aussi loin que résonne de langue allemande, aussi long que les chants allemands font entendre pour louer Dieu, là doit être la patrie de l'allemand. » En effet selon lui la nation allemande doit être composée de tout ceux qui parlent allemand puisque c'est la langue qui fait le peuple et donc la Nation.

Cette théorie est étayée dans le document trois par von Herber qui souhaite démontrer l'importance de la langue pour un peuple car « c'est en elle que réside la richesse de ses idées en tradition, l'histoire, religion, principes de vie, tout son cœur et son âme», pour lui la langue représente une manière de penser et de vivre.

Herber va même plus loin quand il dit « qui me prend par force ma langue, veut m'enlever aussi ma raison, ma manière de vivre, l'honneur et les droits de mon peuple », car pour lui s'attaquer à la langue signifie mettre en danger le peuple lui-même.

Et Fichte de conclure en ce sens : « c'est à eux[les ancêtres germains], à leur langue et à leur manière de penser que nous sommes redevables, nous, les plus directs héritiers de leur sol, d'être encore des Allemands. »

Cette conception allemande de la nation se construit aussi en opposition aux valeurs venant de l'extérieur comme le rappelle Fichte dans le document quatre en définissant la notion de liberté et d'esclavage : « pour les ancêtres germains la liberté consistait à rester allemands, conduire leurs affaires en toute indépendance, conformément à leur esprit originel, progresser dans leur propre culture d'après ces mêmes principes et transmettre cette autonomie à la postérité ; quant à l'esclavage, c'était pour eux l'acceptation de toutes les belles choses que les Romains leur offraient, acceptation signifiait esclavage parce qu'ils auraient cessé d'être tout à fait Allemands, pour devenir à moitié Romains. » Pour l'auteur l'acceptation des valeurs venant de Rome signifiait une perte d'identité et donc la mise en esclavage par une culture extérieure.

Au vu du contexte dans lequel l'auteur écrit, cette référence aux ancêtres germains visait réalité les Français qui comme leurs illustres prédécesseurs romains occupent l'Allemagne porteur de valeurs nouvelles se voulant universelles. L'auteur est d'autant plus concerné qu'il a lui-même adhérer un temps à ces valeurs étrangères.

Nous avons constaté que la conception allemande de la nation se basait tout d'abord sur une langue commune à tous les Allemands ainsi que sur une opposition au modèle venant de l'extérieur notamment français. Cette conception issue du réveil nationaliste engendré par l'épopée napoléonienne jouera un rôle majeur dans le processus d'unification de l'Allemagne qui aboutira à la proclamation de l’Empire

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