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Pourquoi, selon Hegel, est-ce nécessairement dans les mots que nous pensons véritablement ?

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Par   •  8 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  738 Mots (3 Pages)  •  217 Vues

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Dans cet extrait issu de la Philosophie de l’esprit (1817), Hegel développe sa thèse selon laquelle la pensée et la parole sont liées et nous amène à nous poser la question suivante : est-ce nécessairement dans les mots que nous pensons ?

Dans une première partie du texte, Hegel nous affirme sa thèse selon laquelle la pensée et la parole sont liées. Dans une seconde partie du texte, Hegel nous affirme également qu’il est absurde d’essayer de dissocier la pensée et la parole.

Le philosophe allemand commence par nous expliquer que la pensée et la parole sont liées. En effet, il nous indique dès le début que « c’est dans les mots que nous pensons » (l.1), c’est-à-dire que l’on ne pense pas en dehors des mots ; la parole est un moyen d’expression de la pensée. « nous n’avons conscience de nos pensées déterminées et réelles que lorsque nous leur donnons la forme objective, que nous les différencions de notre intériorité et par la suite nous les marquons d’une forme externe, mais d’une forme qui contient aussi le caractère de l’activité interne la plus haute » (l.1 à 5) Ici, Hegel nous dit que la pensée prend vie lorsqu’elle est dite à haute voix, lorsqu’elle prend une « forme externe » (l.4) ; la forme du mot, de la parole. Aussi, le mot « contient aussi le caractère de l’activité interne la plus haute » (l.5), c’est-à-dire la pensée vraie, en tant qu’il est le seul moyen de développer la pensée sans la dénaturer. Le mot prend alors une « forme objective », qui permet de clarifier la pensée afin de saisir l’essence la chose (l’idée).

Le philosophe allemand mentionne le mot : « C’est le son articulé, le mot » (l.5). En effet, il mentionne le mot, donc le langage, une caractéristique de l’Homme. Aristote, un philosophe grec du IV ème siècle, parle de l’être humain en tant que « zoon logon ekon » ; l’humain capable du logos, le logos représentant la raison et le langage. Aristote voyait donc la parole comme un symbole d’humanité. « C’est le son articulé, le mot, qui seul nous offre une existence où l’externe et l’interne sont si intimement unis » (l.5 et 6). Ici, Hegel réaffirme sa thèse selon laquelle « l’externe et l’interne sont [...] intimement unis » (l.6) ; le mot est « externe » là où la pensée est « interne ». L’un ne peut aller sans l’autre dans la mesure où la pensée est le mouvement du mot, la pensée va à l’extérieur grâce aux mots, grâce à cette « forme objective » (l.2)

Ensuite, le philosophe nous dit que « Par conséquent, vouloir penser sans les mots, c’est une tentative insensée » (l.7). En effet, cela appuie sa thèse puisque selon lui la parole et la pensée sont liées donc cela serait une hérésie pour lui de dire qu’il est possible de penser sans les mots. Penser sans les mots entraînerait une

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