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Quels Sont Les Effets De La Violence Televisee Sur Les Enfants

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son d’une confusion entre « représentation de la violence » et « violence de la représentation ». C’est pourquoi, il lui semble par conséquent impossible de définir de façon claire et précise ce qu’est ou représente la violence à la télévision.

Ce qui n’est pas le cas pour les deux auteurs Jean Baudoin et Karl Popper. En effet, tous deux définissent la violence télévisée de façon précise, en s’appuyant sur un genre de programmes bien particulier. Pour eux, la violence télévisée se situe au niveau des dessins animés ; notamment dans ceux « d’action et d’aventure », où la présence de la violence est beaucoup plus importante qu’à l’époque des émissions pour enfants comme le souligne Karl Popper. Jean Baudoin, quant à lui, souligne qu’actuellement les dessins animés comportent plus de scènes de violence que les programmes d’adultes aux heures de grande écoute.

La violence télévisée semble donc être un concept assez complexe à définir. Toutefois, la complexité ne s’arrête pas là, ses effets s’avèrent être tout aussi délicats à déterminer.

Afin d’expliquer l’impact de la violence télévisée sur l’individu, Alexandre Lacroix emprunte le concept de la catharsis habituellement appliqué au théâtre ; concept selon lequel, la vue d’un spectacle violent permettrait de repousser les passions dangereuses que chacun porte en lui. Cependant, l’auteur réfute l’idée d’associer ce concept à la télévision, car d’après lui tout dépend du spectateur.

C’est une idée que l’on retrouve également chez Xavier Molénat. D’après lui, la violence n’est pas perçue de la même façon par tous les téléspectateurs. Une image violente pour certains, pourrait parfaitement ne pas paraître violente pour d’autres. Pour lui, la notion de violence est difficile à cerner mais elle n’est pas la seule. Le téléspectateur est tout aussi particulier à comprendre. En ce sens, il fait référence aux écrits d’autres auteurs ayant fait des études sur les violences médiatiques. En effet, il cite A. Bandura, psychologue canadien, pour qui le téléspectateur serait « passif » : ce dernier subirait les images télévisuelles sans être toutefois capable de réagir. C’est un concept que Xavier Molénat réfute en s’appuyant sur les écrits d’une philosophe, Marie José Mondzain. D’après cette dernière, si le téléspectateur est passif, alors ce n’est plus l’image qui le rend violent mais lui-même. En vue de ce paradoxe, Xavier Molénat ne prend pas position. Pour lui, tout n’est que variation en fonction du téléspectateur. Dans la continuité, il ajoute que les effets de la violence télévisée varient selon lui, en fonction du téléspectateur. Les facteurs de variation proviendraient de l’histoire personnelle de chacun, autrement dit, du vécu ainsi que de l’environnement dans lequel il vit.

Quant à Jean Baudoin, un effet de la violence télévisée sur le spectateur est certain la résistance à la violence de ce dernier serait affaiblie par « l’étalage impudique du sang et de la haine » ; autrement dit, à force de regarder les différentes représentations de la violence à la télévision, le téléspectateur deviendrait beaucoup moins sensible.

Les effets de la violence télévisée varient considérablement selon le spectateur. Cependant, le téléspectateur qui semble être le plus affecté reste l’enfant.

Comme le souligne Xavier Molénat, l’enfant est comme ses parents, c'est-à-dire fondamentalement « ambivalent ». D’après lui, l’enfant a beau être protégé des actes violents, il n’en demeure pas moins susceptible d’être violent. Protéger l’enfant n’est donc pas inéluctable puisque s’il est capable de commettre des actes c’est parce qu’il s’agit de sa nature propre.

Parallèlement à cela, Jean Baudoin et Karl Popper dont les textes sont essentiellement axés sur les effets de la violence télévisée sur l’enfant, insistent chacun sur un aspect différent : social pour J. Baudoin, psychologique pour K. Popper.

En effet, pour Jean Baudoin, qui reprend la théorie générale de l’évolution sociale et morale de Popper, pour que l’enfant devienne un citoyen avisé, il faut qu’il jouisse d’un environnement stable qui lui offrirait des repères et lui montrerait le chemin. Toutefois, pour l’auteur cette théorie est entièrement ruinée par la télévision. D’après lui, cette dernière répandrait à travers ses programmes, le « goût acre du meurtre et de la violence ». C’est dans ce sens que Jean Baudoin complète cette idée en comparant alors la télévision à une « barbarie moderne ».

Jean Baudoin ajoute que la télévision, par la violence qu’elle montre, n’aide plus à former des esprits curieux et vigilants. Au contraire, d’après l’auteur, elle aurait plutôt tendance à détruire tout sens critique et à ne plus transmettre de valeurs positives. Elle est devenue un mode de socialisation, ce que l’auteur critique puisque pour lui c’est le devoir de la famille et de l’école.

Karl Popper quant à lui, insiste plus sur les effets de la violence télévisée d’un point de vue psychologique. En effet, les effets de cette dernière sont d’après

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