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Réécriture Sujet Bac Flaubert

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la blesser : cette personne avait tant compté pour moi.

Pourtant elle me tentait, elle tentait le diable, elle voulait redevenir le centre de mes envies de mes désirs, elle me laissait entrevoir sa cheville, et à cela je ne voulais succomber, je ne pouvais succomber, je me disais « mais que fais-tu Frédéric, ne te laisse pas endormir réagis ! »

Je lui fis donc une remarque en bredouillant « la vue de votre pied me trouble », elle se leva pudiquement, ne sachant que dire, nous nous regardâmes et elle prit la parole comme pour ne pas me laisser m’exprimer…je vis dans ses yeux qu’elle avait compris, elle avait compris d’où venait cette distance cette froideur qui émanait de moi et de mon comportement que je trouvais tout d’un coup presque déplacé « Allez Frédéric, dis-moi que ce n’est qu’un rêve, un mauvais rêve ».

Je continuais de la fixer, non sans une certaine honte, elle ouvrit la bouche cette bouche que j’avais tant désiré, elle lança ces mots qui résonnèrent dans ma tête « A mon âge », elle parlait comme une vieille femme, elle était consciente que sa jeunesse était loin derrière elle, cela me rendit blême… « Pourquoi fallait-il qu’elle soit si vieille pourquoi !? », elle ne s’arrêta pas dans cette phrase qui me semblait si longue et pourtant plutôt courte en réalité, que je décomposai, j’analysais presque mot à mot. « Aucune n’a jamais été aimée c ; comme moi », elle le savait que je l’aimais, et pourtant…j’étais persuadé de ne plus rien ressentir …j’étais comme hypnotisé, je ne savais plus quoi penser, l’aimais-je ? Ne l’aimais-je plus ? Je ne savais plus…

Cette prise de parole interminable, s’acheva sur des mots de détresse, avec des yeux mouillés elle me regardait fixement « je les méprise » elle ignorait donc tout, tout, je ne pouvais me permettre de laisser passer de telles paroles, je répondit sans grande difficulté, « ho il n’en vient guère » j’aurais pu en dire plus, mais je savais que cela n’était pas utile, elle savait pourquoi, mais comme pour s’assurer de la réponse elle me demanda d’un air émerveillé « te marieras tu ? » la réponse fut immédiate et je répondis d’un non clair et décidé, tout en lui expliquant que la cause était simple c’était elle.

Je sentais cette flamme se rallumer, je la revoulais, que faire ? Que dire ? Je posais mes mains sur sa taille, je m’apprêtais à l’embrasser, puis d’un coup sans même m’en rendre compte elle me repoussa

« Que voulait-elle ? pourquoi dit-elle ça Frédéric ? » Des tas de questions fusèrent dans ma tête, je voulais une réponse ! « Qu’avais-je fais !? » J’étais dans un état proche de la panique, ma gorge se nouait, les mots eurent beaucoup de mal à sortir de ma bouche, je lui demandais des explications, ce à quoi elle répondit d’un air honteux et désolé « j’aurais voulu vous rendre heureux ».

Je fus troublé par cette réponse inattendue, et si aguicheuse, cherchait-elle, à attirer ma pitié ? J’étais soupçonneux…je me posais des questions, qui restaient sans réponse. Puis comme un éclair, une idée m’est venue, est ce que cette femme vieillissante, serait venue ici pour profiter de ma faiblesse naïve pour elle ? Serait-elle venue s’offrir à moi ?

« Bon dieu que dois-je faire ? » j’étais en face d’elle, en face de mes sentiments les plus bestiaux, j’en avais envie, je la voulais comme elle me voulait ! Je me décidais et j’allais aller de l’avant…quand mon œil fut attiré par ce blanc grisé de ses cheveux, un sentiment d’horreur et d’impuissance me repris, j’avais de nouveau en face de moi cette vieille femme, combien d’année de différence avions nous ? 15 peut être 20 ? J’avais peur de ce qui pouvait se passer…peur d’avoir à le regretter, le regret ronge le regret tue, je ne désirais pas faire face à cela je ne serais pas assez fort pour l’affronter…

Je tournais donc mes talons, le choix était fait…le choix de ne rien faire c’était mieux ainsi, j’avais longtemps rêvé de ce moment mais pas avec cette femme…de la femme assise sur mon lit ne restait qu’une image magnifique que je ne désirais pas effacer, je décidais de me faire une cigarette pour évacuer cette pression lourde qui pesait sur mes épaules.

Je voulais oublier, et j’entendis sa voix « comme vous êtes délicat ! Il n’y a que vous ! Il n’y a que vous ! » Pris d’un léger sourire, je me rendis compte de (avoir raison je sais plus trop la en fait) de mon choix, je me sentis bien…

La pendule sonna, surprise elle m’indiqua qu’au quart elle s’en irait…

Je marchais, en fumant ma cigarette, j’appréciais beaucoup le gout de ce tabac, j’aspirais la fumée de la cigarette pour qu’elle s’imprègne en moi, je ne pensais à rien, je lançais un rapide coup d’œil à la pendule il était déjà le quart, pourtant elle ne bougeait pas,

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