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Violence Urbaine

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. Néanmoins, les problèmes encourues par les violences urbaines sont anciens. A Chicago ( vers 1919 ), Harlem ( 1935 ), dans diverses villes des USA ( 1943 ), à Watts et Détroit ( 1962 ) puis à Los Angeles ( 1992 ), on en dénombre de nombreux cas ( A noter que dans cette dernière, la communauté Chinoise est intervenue violemment pour mettre fin aux pillages des bandes d'afro-américains. ).

En outre, Les cibles de la violences s'affirme comme étant publiques : Les institutions publiques ( Police, EDF / GDF, postes, écoles, transports, commerçants ) sont les principaux touchées ( Il s'agit essentiellement, d'institutions qui sont en rapport avec les moyens d'intégration et qui proposent quelques chose qui n'existe pas, ou peu, dans le pays d'émigration ). Difficile de qualifier une telle attitude... Les rédacteurs de Reynier.com la décrive même comme la cause d'une confiance perdue.

D'autre part, les affrontements entres bandes rivales existent comme aux États-Unis ( Le

août dernier, de violents incidents éclatent dans le IXe arrondissement, à Pigalle où une centaine de voyous s'affrontèrent dans les rues à coups de machettes, de hachoirs; de couteaux à cran d'arrêt et de barre de fer... ). Ces formes de délinquances sont, toutefois en baisse, il est même possible, certaines fois, que des alliances se créent afin de se dresser et de lutter de manière plus violentes, avec un effectif plus nombreux contre les forces de l'ordre ( Ce fût le cas, à Villiers-le-Bel, dans les courants du mois de novembre, suite aux décès de deux jeunes adolescents, heurtant une voiture de police, circulant pleins gaz sur une minimoto, sans casque ... ).

II ) La Perspective Sociologique & Anthropologique.

D'un point de vue de la perspective sociologique ( C'est à dire l'étude des phénomènes sociaux ), ces actes mettent en avant la notion d'incivilité, l'absence de civilité où pour se faire entendre et respecter, le personne doit hausser le ton. Or l'espace public ne doit jamais être approprié par un individu, la civilité doit impliquer une certaine neutralité dans cet espace. Il ne faut donc pas imposer à l'autre sa spécificité.

De plus, les violences urbaines remettent en cause le fonctionnement de la vie collective basée sur le respect mutuel, la communication et l'échange entraînant, par la suite, un sentiment d'inquiétude, avant de se traduire par des dégradations ( Bris de vitres, de boites aux lettres, de graffitis... ).

Afin de faire face à cette situation, les pouvoirs publics et le gouvernement se sont efforcés de mettre en place des moyens en personnels et matériels pour lutter contre cette incivilité. Ce sont les professions de l'hospitalité : Concierges, gardiens, contrôleurs...

Quant à la perspective anthropologique ( C'est à dire tout ce concerne l'homme, les groupes humains ), on ne dénombre pas de problèmes de violence. Ce qui néanmoins, est mis en avant, c'est la dimension culturelle de la violence. David Lepoutre, écrivain nous connote la violence comme faisant partie de la culture de rue, dans une vision où la violence physique est « positivée » dans la subculture de rue. Ces violences, valorisées par les acteurs, constitue un objet d'étude du comportement et des attitudes d'affrontement.

Ces comportements s'établissent dans un mode d'échange et de vengeance. Elle se manifeste généralement par des rixes, des batailles, des combats sportifs où le caractère est apprécié par l'ensemble de la classe d'âge, le phénomène de fascination, d'ivresse collective. Ces bagarres représentes des rituels mettant en scène trois types d'acteurs dont le rôle peuvent être interchangeable selon les circonstances : Les Protagonistes, les provocateurs et les séparateurs.

La provocation permet de récréer la coordination, en d'autres termes, l'unité de groupe. Le jeune doit apprendre à se défendre, c'est la raison pour laquelle, la violence fait partie intégrante de l'espace public où survient un apprentissage de cette violence sous forme de spectacle qui se donnent au grand jour où la manière de dominer sa peur, de faire l'expérience de son courage et de sa force y sont fortement valorisées. Les jeunes cherchent à se construire une réputation qui sera reconnue par les autres. Les années y joueront le rôle d'incitateur à des actions violentes, de provocateur et de protecteur des plus jeunes.

III ) Le Refoulement de la Violence à la Marge des Villes et sa Réapparition récente.

Au niveau des Violences Urbaines, nous distinguons principalement trois types d'acteurs : Ceux qui l'emploie, les victimes et ceux qui cherche à la contrer.

Auparavant, il nous faut rappeler qu'un des principes d'organisation de la ville a toujours été pensée comme le refoulement de la violence hors de ses murs, en opposition à la campagne alentour, considérée comme le lieu de toutes les jacqueries et de tous les pillages, une campagne où le mouvement de pacification fût très tardif. C'est plus où moins la raison qui nous permet d'expliquer l'exode rural massif des villes. La ville était donc ici comparée comme « la lueur libératrice de l'anonymat » et réputée comme à l'origine de l'intériorisation de sa violence par l'Homme : l'évolution au sein de masses lui a imposé plus de retenue dans ses actes. Il faut tout de même bien voir que cet anonymat est ambivalent car il est aussi la condition d'existence de toutes sortes de trafics qui peuvent finalement contribuer à la violence de la ville.

Quoiqu'il en soit, il faut tout de même remarquer que les grands complexes industriels européens ont été construit en lisière des villes pour prévenir les révoltes ouvrières, de même que les campus ont été bâtis hors des villes pour éloigner la menace étudiante, aux États-Unis... Aussi, lorsque la violence amorce une courbe en pleine croissance après guerre, les autorités consciemment ou non, vont décider de construire des grands ensembles où loger les populations les plus démunies, en banlieue. Or dans l'inconscient collectif, la banlieue est par excellence et depuis toujours le lieu en marge, celui qui accueillerait les « marginaux », les « sauvageons »... Car depuis le Moyen-Âge, la banlieue est cet espace qui se situe à une lieue de la ville et où cesse de s'appliquer le ban, c'est-à-dire le pouvoir seigneurial, cet espace au-delà duquel on est banni, on ne fait plus partie de la Cité, donc de la civilisation.

Malgré ce refoulement, de tous temps, la ville a bien été le théâtre de violences. En France, de nombreux incident surviennent, les violences urbaines vont finir par être perpétrées de façon très régulière, à plus petite échelle, ou ailleurs en Europe, après les matchs de football où le hooliganisme se développe, à partir des années 80. Devenues quotidiennes, les violences urbaines prennent alors des formes diverses, contre les biens ou contre les personnes, elles peuvent être physiques ou symboliques. Des éruptions plus amples se produisent à l'occasion comme fin 2005, partout en France. Elles ont cherché majoritairement à viser les équipements et les institutions publiques, et à travers eux, l'État et ses représentants.

( Violences urbaines de 2005 )

Les explosions de violences urbaines sont souvent déclenchées par des rumeurs de bavure policière ( Ce qui fût le cas des événements à Villiers-le-Bel, suite aux décès tragique, de deux jeunes gens, Moushin et Lakami, écrasés « accidentellement » par une voiture de police ) ou par quelques abus d'autorité tels que des fouilles considérées comme injustifiées. Les dégradations et agressions commises plus généralement par les jeunes dans l'espace de la ville ont plusieurs causes croisées qui deviennent souvent leur conséquence dans une série de cercles vicieux engendrant l'apparition de violences urbaines, et une paupérisation ( Appauvrissement d'une population, d'une classe sociale ) : Situation familiale critique telle que la monoparentalité, échec scolaire qui peut lui-même découler de la crise familiale, le chômage qui se nourrit de l'échec scolaire, le développement en conséquence d'une économie parallèle comprenant le trafic de drogues et le commerce de divers matériels volés, l'absence de mobilité géographique des plus démunis, des pratiques dites déviantes telle que la toxicomanie, la consommation éventuelle de violence télévisuelle et de jeux vidéo violents, l'absence d'influence politique et la sous-médiatisation qui contraignent au recours à la violence de ceux qui veulent se faire entendre, les conflits religieux, les replis communautaires et la montée possible de l'antisémitisme dans des cités qui seraient en cours d'islamisation, la discrimination raciale et les rivalités ethniques qui y sont légion.

A ces explications classiques, peuvent s'ajouter des causes plus lourdes, plus culturelles : Une crise de masculinité qui est elle même liée à la mécanisation du travail qui a dévalorisé la force physique, favorisé les violences sexuelles sachant que les pays d'origines

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