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Expliquation De Texte Montesquieu

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térêt. Mais en quoi celui-ci permet d’adoucir les mœurs partout où il se trouve ?

Les mœurs résultent d’une pluralité de causes (géographiques ou historiques, naturelles, sociales ou politiques), les mœurs déterminent à leur tour la conduite au sein d’un groupe social ou d’une nation. Elles désignent des conduites morales codifiées par la société, pour Montesquieu, le commerce même permet de les adoucir, en cela de les rendre moins rudes et plus agréables à vivre. Il emploie même le terme de « règle générale », comme une affirmation, non réfutable, inscrite dans la nature. De plus, selon Montesquieu, la mise en relation des mœurs présentent dans certaines société, a permis de les comparés et de les rendre plus égales, plus rude pour certaines société, plus douce pour d’autre. « Il est heureux pour les hommes d’être dans une situation où, pendant que leurs passions leur inspirent la pensée d’être méchants, ils ont pourtant intérêt de ne pas l’être ». Dis lui-même Montesquieu. Cette intuition inspirera par la suite les économistes libéraux dans leur approche des relations internationales. Cette approche correspond tout à fait à leur position. Ils considèrent que le libre-échange permet une pacification naturelle des relations internationales. Elle sera même partiellement reprise par John Maynard Keynes dans sa Théorie générale de l’emploi. Après avoir adoucit les mœurs, le commerce les « perfectionnent ».

Suite à cela, vient la relation entre nation. Montesquieu montre ici l’intérêt qui guide le commerce. Chacune des nations en tant qu’elles commercent avec l’autre négocie. On employait autrefois le terme : negotium du latin qui désigne l’affairement intéressé. Or qu’il ne peut y avoir de négociation sans paix. Mais, l’argument que Montesquieu cherche à démontrer est le fait que le commerce porte naturellement la paix. Mais la négociation dont il parle produit comme effet la dépendance des deux nations, en effet elles échangent entre elles. Ce dont l’une a besoin, l’autre lui donne. En ce sens, une telle union s’oppose clairement à la guerre qui par définition est l’affrontement armé ou idéologique, tel que lors de la guerre froide, entre deux nations. Ce commerce pourrait ce limité à ce que l’une achète ce qui manque à l’autre et que l’autre vend ce qui manque à la première. Dès lors, l’union des deux nations porte sur la dépendance mutuelle dont Montesquieu prétend qu’elle en est le fondement.

L’expression « besoins mutuels » ne se réfère pas aux mêmes besoins Humains dans la société. Il s’agit de besoins différents qui se montrent comme tels dans l’échange. Dès lors, on pourrait tout autant soutenir que l’échange commercial sépare plus qu’il n’unit puisqu’il implique des négociations, des désaccords. Ainsi que chacun se sente et se sache différent de l’autre pour échanger. À plus forte raison s’il s’agit de deux nations, c’est-à-dire de groupes humains unis et se pensant séparés car différents. On peut alors plutôt entendre cette union par opposition à la guerre. L’idée alors est que le commerce tend à réduire la probabilité de guerre, & à unir les nations. Mais que Montesquieu ne conçoive pas tout à fait de la même manière le lien du commerce entre nations et entre particuliers montre peut-être que sa thèse est nuancée que ce que nous avons pu en penser jusque maintenant.

En effet, Montesquieu veut montrer que pour les particuliers, c’est-à-dire les membres d’une même nation, les Hommes, l’union n’est pas la même. Il ne montre pas que le commerce implique la compétition, donc le souci d’écraser ou de dominer l’autre comme pour une nation. Pour appuyer son analyse des effets du commerce, Montesquieu nous invite à observer ce qui se passe du côté des nations dans lesquelles domine l’esprit de commerce. Comparer l’esprit d’une nation avec l’esprit d’un individu, c’est d’abord montrer ce qui en constitue l’unité.

L’observation faite par l’auteur est que tout s’échange dans les nations commerçantes. Montesquieu insiste sur les actions humaines puis les vertus morales. Dire qu’il n’y a pas d’actions humaines qui ne soient l’objet d’un échange, c’est dire que rien ne se fait sans être l’objet d’un calcul intéressé. C’est dire qu’il n’y a pas de place pour le don qui consiste à offrir un objet ou un service sans attendre immédiatement un autre objet ou un autre service en retour. L’échange crée une dette, mais rendre cet échange n’annule pas le premier. Il crée une autre dette. Lorsque les parents donnent la vie, ils ne passent pas une sorte de contrat commercial avec leur enfant. Et pourtant, si on suit la conception de l’esprit de commerce de Montesquieu, il faudrait alors que les parents des nations commerçantes conçoivent leur enfant comme une sorte d’investissement rentable.

De même, l’action politique elle-même est objet d’échange, c’est-à-dire est l’objet d’une transaction. C’est l’activité économique qui donne naissance à l’activité politique. Dire que les vertus morales sont aussi objet de commerce ne doit pas s’entendre comme si la corruption régnait dans les sociétés commerçantes. Il faut comprendre qu’aucune action n’est morale à proprement parler en ce sens que tout se fait par intérêt, c’est-à-dire par échange commercial. Bref, le service n’est pas une obligation due à autrui, le service est une prestation qui se vend.

Aussi Montesquieu l’illustre-t-il en prenant l’exemple d’une vertu, à savoir l’humanité, qui nous conduit à donner aux autres ce dont ils ont besoin. C’est l’argent qui joue le rôle essentiel. En effet, on peut le définir comme le symbole de l’échange. Il permet en effet de différer l’échange qu’on nomme troc, première forme de commerce sur terre, qui se fait marchandise contre marchandise. Il conduit alors à une activité particulière, celle du commerce, c’est-à-dire un échange dont l’argent est la marchandise. Dès lors, l’esprit de commerce conduit à rechercher l’argent car il permet d’obtenir tout ce qu’on désire.

L’esprit de commerce semble enfermer chacun dans son propre intérêt. Dès lors, on ne saisit pas comment il pourrait faire l’union sociale. Comment le commerce le rend-il possible ?

Montesquieu caractérise l’esprit du commerce en l’opposant d’une part au brigandage et d’autre part aux vertus morales. C’est donc un type d’union assez particulier que Montesquieu veut mettre en lumière.

En ce qui concerne le brigandage, on voit très bien ce qu’il peut signifier entre nations. Il consiste à prendre et non pas à donner pour recevoir, toujours dans l’esprit de l’intérêt. Le brigandage suppose donc l’affrontement, le conflit et de ce point de vue ne connait pas de justice, il se fait hors du regard de tous. Entre nations, le brigandage suppose l’union contre les autres. La guerre unit chacun des groupes qui s’affrontent. Mais entre particuliers, le brigandage ne peut qu’être l’exception où dans une société, chacun serait un brigand

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