DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Otto Dix, La Guerre

Rapports de Stage : Otto Dix, La Guerre. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 5

r un autel et sur lequel sont représentés les épisodes de la vie du Christ et des saints. C'est à la Renaissance que le retable peint fait son apparition (il peut également être sculpté).

***Prédelle : C'est la partie inférieure du retable

DESCRIPTION

I. Les éléments iconiques (ce qui est représenté)

Panneau de gauche : des soldats en armes portant sac au dos (il est possible d'identifier là les armes et l'uniforme portés par les poilus) tournent le dos au spectateur et marchent dans la brume, ainsi ils forment une armée humaine sans visage et sans identité, masse aveugle avançant d'un même pas vers le front et ses atrocités.

Panneau central : Alors qu'aucun décor n'est représenté dans le panneau de gauche, l'arrière plan du panneau central est occupé par la représentation de ruines : restes de maisons écroulées ou calcinées, paysage désertique au sein duquel aucune trace de présence humaine ne subsiste, évocation des ravages causés par les bombardements (Cf. Verdun). Au premier plan c'est la tranchée dans toute son horreur et son inhumanité qui est évoquée : (en bas à droite) amoncellement de corps déchiquetés et éviscérés (bombardements) surplombé par un cadavre aux yeux vides, à la bouche ouverte d'où jaillit un vers et à la peau parsemée de pustules qui évoquent tout à la fois le Christ de Mathias GRÜNEWALD mais aussi les conditions d'hygiène abominables dans lesquelles ont vécu les poilus dans les tranchées (maladies, épidémies). Ce cadavre tend une main, tentative désespérée d'obtenir de l'aide dans un univers d'où l'humanité a disparu, son appel à l'aide reste suspendu dans le vide. Au dessus de cet amas de viscères et de corps flotte un squelette embroché sur un résidu d'architecture (citation indirecte du christ crucifié) et qui désigne de son doigt la mort et la barbarie qui s'entassent plus bas. Quasiment invisible, à gauche de l'image un unique survivant assiste à la scène, statufié par sa cape qui le prive de ses bras (et donc de toute action), visage et regard dissimulés sous son masque c'est un personnage passif et sans identité, pétrifié par l'inhumanité dont il est le spectateur, il est à son tour comme privé de son humanité.

Panneau de droite : Ce panneau contient un autoportrait, Otto DIX se représente en sauveur transportant dans ses bras un soldat blessé. Ce personnage de sauveur se distingue de tous les soldats représentés dans le triptyque : c'est le seul qui fait face au spectateur et qui avance (avec une grande détermination) vers le premier plan, le seul aussi qui possède la capacité de voir (et quelle intensité dans ce regard !) enfin il est également l'unique personnage de cette scène qui ne porte pas l'uniforme complet du soldat : ni casque, ni masque, ni arme, ce "sauveur" avance à découvert ne craignant pas l'attaque ennemie et n'étant pas soucieux non plus de se défendre.

Prédelle : Panneau inférieur au format rectangle allongé : le peintre inscrit dans ce format la représentation de ce qui semble être un caveau ou un cercueil collectif : des soldats allongés évoquent le corps du Christ mort représenté dans la prédelle du retable d'Issenheim

II Les éléments plastiques (les moyens utilisés pour réaliser une œuvre)

La Guerre est une peinture à l’huile réalisée sur des panneaux de bois (qui sont donc les SUPPORTS) de l’œuvre.

La couleur : dans cette œuvre Otto DIX utilise principalement des nuances de rouge et de brun. La couleur dominante est le brun, brun de la terre des tranchées, environnement quotidien et unique horizon des poilus. Le rouge est utilisé pour représenter tour à tour le ciel tourmenté sous lequel les soldats partent au front (panneau de gauche), l’amas de viscères ensanglanté (panneau central) et le feu du champ de bataille (panneau de droite). L’artiste choisit le rouge parce que c’est une couleur organique (celle du sang) mais aussi pour sa valeur symbolique ; dans notre culture le rouge symbolise en effet la violence et parfois la mort.

Les couleurs sont sombres, ternes et sales comme l’est l’univers guerrier que dépeint Otto DIX : une guerre qui se déploie dans la boue et la crasse et qui répand la violence et la mort.

La lumière : la principale touche de lumière se trouve dans le panneau de droite dans lequel le peintre éclaire grâce à l’emploi

...

Télécharger au format  txt (7.1 Kb)   pdf (80 Kb)   docx (8.1 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com