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Etude Des Seniors

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sociaux et écologiques considérables, tant au niveau mondial que local. Ainsi des moyens sont mis en œuvre pour réduire au maximum les dégâts constatés à ce jour pour prévoir un avenir plus sain et ainsi veiller à préserver les ressources naturelles existantes. Le processus de développement durable se veut un processus de développement qui concilie l’écologique, l’économique ainsi que le social et établit un cercle vertueux entre ces trois pôles.

D’après Sir John Bond, président du Groupe HSBC, « La tâche qui nous attend est ardue, mais, à notre avis, le changement climatique représente le plus grand défi environnemental de ce siècle et il est essentiel que le monde agisse dès maintenant ». Partant de cette réflexion, on a constaté en 2009 que les ménages français ont produit 29.3 millions de tonnes de déchets, un chiffre encore trop élevé. L’objectif face à ces chiffres est bien évidemment de réduire cette part de déchet produite. Tous les secteurs d’activité sont concernés par cet objectif, y compris le secteur bancaire qui prend de plus en plus conscience qu’il y a là, un enjeu très important; en effet, il y a quelques années, l’investissement socialement responsable représentait une part modeste des encours des banques contrairement à d’autres secteurs où la prise de conscience s’est faite plus rapidement.

Cependant, cette démarche de la part des banques n’est pas dénuée d’intérêts. En effet, un affichage « développement durable » est une valeur ajoutée, bénéfique pour l’image de marque des établissements financiers, mais aussi pour leur produit net bancaire (PNB) puisqu’elle met en place une nouvelle offre labélisée éco-responsable.

Il serait ainsi intéressant de se demander dans quelle mesure les banques contribuent-elles véritablement à construire un monde durable.

Pour répondre à cette question, nous allons d’une part faire un état des lieux en matière de développement durable, dans différents secteurs économiques et plus particulièrement dans le secteur bancaire ; d’autre part, nous verrons comment les banques réussissent à tirer profit du concept de développement durable pour augmenter leur produit net bancaire.

La sauvegarde de l’environnement : une préoccupation pour les acteurs économiques et en particulier pour les banques.

L’environnement naturel : un constat inquiétant à différentes échelles.

L’eau, une source qui se fait de plus en plus rare

Comme nous le savons, l’eau couvre 70 % de la surface planétaire ; mais l’eau douce, ne représente que 2.5 % de la totalité de l’eau disponible, or les 2/3 de cette eau douce sont contenues dans les glaciers ce qui fait que l’eau réellement disponible pour l’homme représente à peine 1 % de l’eau de la planète.

D’ici 2025, 48 pays atteindront 2.8 milliards d’habitants et l’on estime que 25 % de la population mondiale seront touchés par des difficultés d’approvisionnement ou par un manque d’eau puisque l’humanité utilise environ 50 % de l’eau accessible et renouvelable des rivières, des lacs et des nappes phréatiques.

Au-delà de la croissance démographique qui devrait atteindre d’ici 2050, 9.3 milliards d’habitants, la demande en eau douce est en forte hausse. Cela est dû à l’intensification de l’agriculture qui consomme près de 70 % de l’eau dans le monde, au développement industriel avec une utilisation de 20%, et à un mouvement massif d’urbanisation.

Par ailleurs, depuis le XXe siècle, la population mondiale a quadruplé et les prélèvements d’eau ont sextuplé. Ils sont, en moyenne dans les pays développés, passés de 4 % à 8 % par an et on estime qu’ils devraient augmenter de 40 %, alors qu’en moyenne, les quantités d’eau disponibles par habitant diminuent à cause de la pollution d’eau douce; ce qui fait de « l’eau » un sujet de préoccupation constant par les communautés internationales.

On a constaté que cette eau était polluée par les déchets humains puisque dans les pays développés, 95 % des eaux usées domestiques et 75 % des déchets industriels sont rejetés dans les rivières.

L’humanité prend ainsi conscience que les ressources planétaires en eau ne sont pas illimitées. Paradoxalement, on constate que dans le secteur de l’agriculture, et plus précisément dans les pays développés, le gouvernement continue de subventionner l’agriculture industrielle par peur des réformes qui risqueraient de mettre en cause leur objectif de croissance ; de même dans les pays en voie de développement où les agriculteurs de ces pays sont contraints de suivre le "modèle" qui a, jusqu'ici prévalu dans les pays développés en utilisant des produits chimiques. Mais les réglementations sur les produits chimiques sont souvent inexistantes dans ces pays, et le développement économique est la principale priorité, au détriment de tout le reste. Prenons l’exemple de la mine de cuivre d'Ok Tedi en Nouvelle-Guinée, gérée par une banque australienne, la BHP (plus grande entreprise minière du monde), s'est rendue coupable à plusieurs reprises de pollutions effroyables de l'eau douce, pourtant bue par les populations situées en aval. Le Fonds Monétaire International (FMI) a même encouragé que cette mine ne soit pas assujettie aux réglementations sur l'eau et exige des réductions de dépenses publiques dans les pays en développement, là précisément où ces dépenses sont les plus nécessaires.

La mauvaise gestion de l’eau n’est pas le seul constat planétaire inquiétant puisque l’augmentation de l’émission de dioxyde de carbone est aussi un sujet qu’il faut aborder pour comprendre d’où viennent les problèmes liés au constat dégradant de l’environnement.

Émission de CO2

Protocole de Kyoto

Traité international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Ce protocole vise à réduire entre 2008 et 2010 de 5.2 % par rapport au niveau de 1990 les émissions de 6 gaz à effet de serre don le dioxyde de carbone.

Depuis le début de l’ère industrielle, la présence du CO2 dans l’atmosphère a augmenté de 30 %, ce qui conduit à un renforcement de l’effet de serre, avec pour conséquence un réchauffement planétaire et une modification du climat.

Ainsi dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, des mesures sont prises pour réduire les émissions de CO2 issues des activités humaines. Des objectifs de réduction sont fixés par le protocole de Kyoto.

Différents secteurs sont touchés du doigt, notamment le secteur automobile dû au fort impact des véhicules en matière de CO2, mais aussi de l’impact social et environnemental de l’ensemble de la chaine de valeur du véhicule allant de sa production, de sa mise en circulation, jusqu’à son recyclage. En France, le secteur automobile est responsable de près de 23 % des émissions de gaz à effet de serre. En cause, la part la plus importante est imputée aux transports routiers et la seconde, à la voiture individuelle. Il est donc primordial pour ce secteur de renforcer son image « verte » par la prise en compte des différents critères environnementaux, éthiques et sociaux dépassant les critères financiers.

Outre le secteur automobile, un autre secteur est principalement concerné, celui de l’énergie incluant la consommation d’électricité et de gaz, de la production et distribution d’eau, mais aussi de l’extraction de pétrole (cf. Annexe 3). Ce secteur figure parmi le premier consommateur de ressources naturelles. Il est donc directement confronté aux problématiques liées à la raréfaction des ressources naturelles et de l’impact des activités humaines sur l’environnement.

Par ailleurs, le portail européen de l’énergie, estime que « si la consommation mondiale d’énergie reste au même niveau que celle d’aujourd’hui, les ressources d’uranium et de charbon seront épuisées d’ici 150 ans, celles du gaz naturel, d’ici 50 ans et celle du pétrole d’ici 40 ans ».

Ainsi les acteurs du secteur de l’énergie développent de nouvelles technologies afin de respecter les engagements de diminution d’émission de gaz à effet de serre permettant de réduire l’utilisation des énergies fossiles et de faire face au risque de l’extinction programmée des ressources. Dans ce contexte, de nouveaux services liés à « l’éco-efficacité » font leur apparition, destinés à la fois aux différents secteurs industriels, aux bâtiments et aux particuliers.

Enfin, l’aéronautique fait aussi parti des secteurs concernés par les problèmes liés au surplus d’émission de CO2, puisque ce secteur émet près de 3% de CO2 mondial.

Si l’aéronautique est un moteur de la croissance économique facilitant les échanges et la mobilité des personnes, elle souffre d’un déficit d’image puisqu’elle est perçue comme fortement émettrice de gaz à effet de serre. Par conséquent, la plupart des acteurs travaillent activement à la réduction de leur consommation de carburant, première cause de l’émission de CO2. On constate tout de même que des progrès ont été réalisés puisqu’aujourd’hui, les avions consomment 70 % de carburant en moins qu’il y a 40 ans

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