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Evaluation

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ROCHE DE VALORISATION

L’évaluation d’une entreprise peut être menée à différentes occasions, dont principalement : - cession totale d’une entreprise, - acquisition du contrôle d’une entreprise, - introduction en bourse ou acquisition d’actions sur ce marché ; - augmentation de capital, fusions et autres, - liquidation. - recherche de nouveaux financements - rapprochement ou de partenariat avec d’autres entreprises. L'approche ne peut être la même pour chacune de ces circonstances. La valeur à l’occasion d’une liquidation repose sur la détermination de la valeur de liquidation des éléments patrimoniaux de l’entreprise, alors que la valeur à l’occasion d’une cession globale de l’entreprise nécessite l’appréciation de la capacité de l’entreprise à continuer son exploitation. La valorisation lors d'une cession globale de l'entreprise est différente du cas de valorisation pour la cession d'une part seulement de son capital. L'approche diffère même suivant la proportion du capital à céder ou à acquérir: l’acquisition d’un bloc de contrôle d’une entreprise est différente d’un placement financier par achat de titres en bourse de cette même entreprise. Quant il s’agit de valoriser une entreprise dans une perspective de liquidation, on n’a pas réellement besoin d’un expert en évaluation d’entreprises, mais plutôt de différents experts en immobilier, en équipements et autres. L’évaluation d’entreprises prend son sens pour une entité qui continue son exploitation et qui justifie, donc, une valeur différente de celle qu’elle aurait eue si elle était destinée à la liquidation. Si la continuité d’exploitation d’une entreprise est vérifiée, alors sa valeur sera nécessairement supérieure à la valeur des éléments patrimoniaux qui la constituent, on parlerait de survaleur de l'entreprise et où donc, la valeur de l’entreprise sera exprimée comme suit : VE = Patrimoine + survaleur La survaleur représente la valeur de la capacité de l’entreprise à se maintenir en activité et est ainsi, fonction de sa rentabilité future. Cette valorisation se défend pour une cession globale d’une entreprise. Il n’en est pas de même, lorsqu’il s’agit de l'acquisition d'une proportion du capital. Si cette acquisition est minoritaire, l'opération d'évaluation concerne un simple placement, et donc c'est la valeur de rentabilité qui serait cherchée. Pour sa part, si l'acquisition est majoritaire, la valeur de l'entreprise pourrait contenir une survaleur spécifique qui découle de l'intérêt qu'a l'acquéreur dans la concrétisation de cette opération.

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Il est également à signaler que, même pour le cas d’une cession globale d’une entreprise, l’approche pourrait différer selon les attentes spécifiques de l’acquéreur ou encore selon qu’il s’agisse d’une entité industrielle, commerciale ou de services. L’approche Patrimoine + survaleur n’est pas toujours évidente pour les deux derniers cas. Une approche basée seulement sur le revenu futur pourrait se justifier davantage. L’approche basée sur le revenu pourrait se justifier pour tout autre cas aussi, dés lors qu’elle incarne la notion de la valeur même: la valeur d’un objet à un instant donné correspond à la valeur des avantages que cette objet pourrait procurer à son détenteur. On comprend par là, qu’il n’existe pas une seule approche, mais qu’il y en a plusieurs. L’important est de choisir l’approche qui se justifie le mieux, compte tenu de l’entreprise à évaluer et du contexte de l’évaluation. L’évaluation d’une entreprise consiste à arrêter une valeur (ou une fourchette de valeurs) compte tenu du contexte et de l’objectif de la mission. Le processus d’évaluation passe d’abord par la collecte d’un ensemble d’informations et par l’atteinte de certaines assurances liées à des aspects financiers quantitatifs, mais aussi qualitatifs. L’évaluateur a besoin de collecter des informations sur les valeurs comptables, la rentabilité, la croissance et la performance. Il doit être à même d’apprécier les prévisions financières de l’entreprise à évaluer. Il a besoin, pour ce faire, d’analyser de nombreux paramètres économiques (la notoriété, la position sur le marché, les moyens humains, l’environnement, etc.) L’évaluateur doit alors accomplir un certain nombre de tâches avec soins et attentions, en vue de recueillir les informations nécessaires à la valorisation de l’entreprise. On qualifie cette étape de la mission de Due Diligence. La Due diligence doit couvrir les domaines financiers, stratégiques, opérationnels, organisationnels, juridiques et fiscaux et de l’entreprise à évaluer.

1.2.

LA DUE

DILIGENCE DE L’EVALUATEUR

(OU LE DIAGNOSTIC DE

L’ENTREPRISE A EVALUER)

L’évaluateur devra : - Traiter un ensemble d’informations variées et parfois complexes, collectées à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise afin de mieux la comprendre sous ses aspects comptables, financiers et autres, et de la situer dans son environnement juridique, économique et social. - Exploiter les informations collectées et traitées pour la mise en œuvre des méthodes d’évaluation.

1.2.1. Méthodologie de diagnostic de l’entreprise

Il découle de ce qui précède, la nécessité de réaliser un diagnostic global, dénommé aussi diagnostic pluridisciplinaire qui associe aux compétences financières requises pour

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l’évaluation, des compétences stratégiques, industrielles, commerciales, juridiques voire sociales. Ce diagnostic va porter sur les aspects actuels de la situation patrimoniale et sur les aspects actuels et futurs du marché, des produits, de la production, des ressources humaines et de l’organisation générale. Le diagnostic débute par une prise de connaissance préliminaire de l’entreprise pour permettre à l’expert évaluateur de définir et de planifier une approche de la mission et de préparer les travaux du diagnostic général. Le diagnostic général de l’entreprise se subdivise en deux catégories: le diagnostic comptable et financier et le diagnostic stratégique.

1.2.1.1. Diagnostic comptable et financier

- Diagnostic comptable Ce diagnostic sert à fiabiliser l'information sur le présent et le passé de l'entreprise. Les modèles d’évaluation étant fondées sur des données financières, il convient de s’assurer que les comptes de l’entreprise sont fiables et reflètent sa situation réelle. La certification des comptes par le commissaire aux comptes de la société examinée permet généralement d’avoir cette assurance. Le diagnostic comptable vise à : assurer aux données comptables retenues comme bases de discussion entre l’acheteur et le vendeur, les conditions de fiabilité et de régularité requises; réaliser certains redressements techniques rendus nécessaires soit par les règles comptables, soit par les règles fiscales; assurer la qualité des résultats de référence qui seront utilisés; vérifier, autant que possible, l’exhaustivité du passif enregistré.

A l’issue du diagnostic comptable, l’évaluateur est ainsi en mesure de proposer, par rapport aux états financiers établis par l’entreprise, les ajustements sur les éléments patrimoniaux et sur les données d’exploitation. Des états financiers retraités seront alors établis par l’expert évaluateur et serviront de base à la mise en œuvre des différentes méthodes d’évaluation. - Diagnostic financier Il est mené pour s'assurer de l'équilibre financier de l'entreprise, à long, moyen et court terme. De même, il doit permettre de s’assurer que le coût des ressources reste supportable. Des outils comme le tableau de financement et le tableau de trésorerie prévisionnelle, aident dans la réalisation de ce diagnostic. L’évaluateur doit chercher à évaluer l’impact de chaque élément de ces tableaux sur l’exploitation future de l’entreprise.

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1.2.1.2. Diagnostic stratégique

Il s’agit de l’examen des données d’exploitation en vue de s’assurer de la continuation de l’activité de l’entreprise dans les conditions actuelles et d’identifier les éléments susceptibles de modifier dans l’avenir les courbes d’évolution obtenues dans le passé. Ce diagnostic sera mené sur quatre aspects : commercial, technique, organisationnel et juridique. - Diagnostic commercial Ce diagnostic vise à s’assurer de : . la Viabilité du produit (étude de la position du produit par rapport à sa courbe de vie) . la Viabilité du marché

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