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Isap 2Ème Année Deass

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équipes de salariés :

* Une équipe de jour (9h - 21h) constituée de trois travailleurs sociaux, un référent enfant, un responsable de vie quotidienne, une coordinatrice et un comptable.

* Une équipe de nuit (21h – 9h) constituée de quatre animateurs sociaux.

L’assistant de service social (ASS) fait partie de l’équipe de jour, il propose une écoute spécifique en lien avec la violence conjugale et un accompagnement social afin de soutenir les femmes hébergées dans leurs démarches. Le conseil d’administration souhaite que les travailleurs sociaux se positionnent d’abord en tant que femmes auprès du public accueilli. L’intervention de l’ASS ne se fait qu’auprès des femmes et de leurs enfants si elles en ont. Le conjoint n’est pas pris en compte dans l’accompagnement proposé. Cependant, un travail en partenariat est souvent mis en place : par exemple avec les ASS de secteur afin de coordonner les actions autour de la cellule familiale. D’autre part, l’accompagnement social se fait dans un contexte d’urgence, le processus d’intervention est donc accéléré. Si cet accompagnement doit être plus soutenu, un relais est effectué vers les partenaires sociaux du secteur (ASS de secteur, ASS de la Caisse d’Allocations familiales, mission locale, centres médicaux psychologiques…).

La femme dont il sera question est accueillie au sein du CHRS dans le cadre d’une mise à l’abri afin de se protéger des violences de son conjoint.

b) Problématique principale

La situation présentée est celle de Mme B. âgée de 49 ans vivant en couple depuis 14 ans avec Mr. B. Le couple est marié depuis 2007. Mme B. a 3 enfants (26, 23 et 18 ans) d’une précédente union. Ces enfants sont à la charge de leur père depuis 2000. Mr. B a lui aussi 3 enfants d’une précédente union qui ne vivent plus au domicile. Mme a été accueillie au sein de la structure afin de se protéger des violences de son mari : violences physiques, psychologiques, verbales, sexuelles et économiques.

Elle nous a été orientée par son assistante de service social de secteur (ASS). C’est elle-même qui prend contact avec l’association alors qu’elle reçoit Mme B. en permanence. L’ASS formule une première demande d’hébergement pour Mme dont elle ne se saisira pas tout de suite ; ce n’est que deux jours plus tard que Mme B. nous recontacte afin d’être accueillie dans l’urgence. Elle est, dans un premier temps, pris en charge sur l’hôtel via le 115 avec un accueil de jour à l’AUFD, faute de place. Elle est accueillie deux jours plus tard au sein du CHRS.

A la problématique de violence conjugale s’ajoute des difficultés financières et administratives. D’autre part, Mme B. semble relativement isolée ; elle est en contrat à durée indéterminée (CDI) dans une entreprise de nettoyage industriel mais cet emploi ne l’occupe que très peu d’heures dans la semaine (8h). Elle ne côtoie que son mari et les enfants de celui-ci, il y a rupture de dialogue avec ses propres enfants et ce depuis plusieurs années.

c) Motivations à présenter cette situation

J’ai choisi de présenter cette situation car elle m’a permis, d’une part, de mener des interventions concrètes sur le plan administratif et financier et, d’autre part, de mettre en place un plan d’aide négocié spécifique aux violences conjugales. Elle m’a confronté à la complexité des mécanismes de la violence. Enfin, la relation de confiance s’est établie rapidement avec Mme B ce qui a favorisé le déroulement de l’accompagnement.

L’intervention s’est déroulée sur six jours comportant quatre entretiens formels avec Mme B, quelques contacts téléphoniques et des observations du quotidien de celle-ci durant son séjour au sein de la collectivité.

II – Méthode et analyse de situation

a) Phase de démarrage de l’intervention

Mme B. est accueillie depuis deux jours lorsque je la rencontre pour la première fois. Ce premier contact est informel, Mme vient se présenter auprès de moi alors que nous sommes en transmission d’équipe. Elle s’exprime facilement et n’a pas de difficultés à m’expliquer les raisons de son accueil. Mme est marquée physiquement : elle est très maigre et n’a plus de dents. Elle semble prêter peu d’attention à son apparence. Ceci se retrouve fréquemment chez les femmes victimes de violences conjugales du fait du peu d’estime d’elle-même qu’elles peuvent avoir. Dès ce premier contact, je dois recadrer Mme B. afin de poursuivre les transmissions en équipe, je lui propose de la recevoir en entretien l’après midi afin de faire le point sur sa situation, ce qu’elle accepte.

Le premier entretien a donc lieu à mon initiative. Elle y est moins à l’aise que lors de notre premier échange. Elle semble angoissée à l’idée de « se poser » pour me raconter son histoire. Il m’a fallu la rassurer quant au contenu et au but de cet entretien. En effet, je m’assois à coté d’elle autour d’une table ronde, je lui précise que cet entretien va permettre de mieux la connaître et de mieux définir ensemble son projet. Elle s’est détendue. A plusieurs reprises au cours de nos échanges, je dois la recadrer car elle se disperse facilement dans ses propos. Elle évoque son enfance à plusieurs reprises, elle est fille unique et décrit une enfance peu heureuse : sa mère subissait de la violence de la part de son père et elle-même a également pu recevoir des « coups » par son père. Elle évoque cela avec une certaine distance et lorsque je pointe ces faits de violence, elle passe rapidement à un autre sujet et ne souhaite pas évoquer plus de choses. J’ai éprouvé beaucoup de difficultés à lui faire préciser certains éléments de sa situation, notamment les faits de violence conjugale.

Les violences conjugales

Au cours des entretiens, elle a pu décrire son quotidien avec son mari. Dès le début de leur relation, des conflits ont eu lieu. En effet, les trois enfants de Mme et ceux de Monsieur (3 également) sont présents au domicile, les conflits s’amorcent souvent autour de l’éducation de ces derniers. Par la suite, Mme m’explique que ses enfants finiront par souhaiter retourner vivre avec leur père afin de fuir les conflits avec Mr. B (année 2000). Elle me décrit un homme impulsif qui consomme beaucoup d’alcool. Elle a pu décrire des violences psychologiques (insultes, dénigrements), des violences physiques (coups, bousculade), des violences sexuelles et des violences économiques (Mr. aurait dilapidé la totalité de l’héritage que Mme avait reçu au décès de ses parents). Au fur et à mesure des rencontres, je constate à travers ses propos qu’elle n’est pas dans l’optique d’une séparation définitive. Elle souhaite attendre les réactions de son mari à ce premier départ du domicile conjugal. Elle ne souhaite pas faire établir de certificats médicaux qui attesteraient les violences et ne veut pas déposer plainte pour l’instant. Depuis son arrivée au sein de la collectivité, elle n’a eu aucun contact avec son conjoint.

La situation matérielle et budgétaire

Mme B. occupe un emploi d’agent d’entretien dans une entreprise de nettoyage industriel. Cet emploi ne l’occupe que 8h par semaine environ. Elle dispose donc d’un salaire de 220 euros mensuel. Elle possède un compte personnel et y a d’ailleurs déposé son salaire à son départ du domicile conjugal. Actuellement, Mme est en arrêt de travail afin de pallier à la fatigue accumulée : elle me dit souffrir d’insomnie. Elle ne peut prétendre aux indemnités journalières du fait de la précarité de son contrat de travail. Le couple est propriétaire et n’a pas de crédit en cours. Mr.B paie la quasi-totalité des charges courantes du couple.

D’autre part, Mme B. évoque des soins dentaires à effectuer. Cependant, elle ne possède pas de mutuelle, je comprends par la suite qu’elle n’a pas fait les démarches nécessaires pour être ayant-droit de la mutuelle entreprise de son mari.

L’environnement social de Mme B.

Au fur et à mesure des rencontres, je m’interroge sur les relations de Mme avec ses enfants. Selon elle, le dialogue est rompu depuis quelques années. Ses enfants étant en conflit avec Mr., ils ne lui rendent que très peu visite, bien qu’ils habitent sur le même secteur. J’ai pu observer qu’elle exprime cela avec détachement, elle semble résignée à vivre cette situation.

D’autre part, Mme évoque de nombreux conflits avec les enfants de son mari. Ces derniers, seraient très présents au domicile du couple et participeraient au dénigrement de celle ci. Elle semble affectée par cela et dit ne pas trouver sa place dans cette fratrie.

Mme B. est fille unique et ses parents étant décédés, elle ne possède aucun entourage familial. Son entourage amical est relativement pauvre, elle ne côtoie que les amis de son mari.

Celle-ci semble très attachée à son activité professionnelle, à plusieurs reprises au cours de mon intervention, elle me rappelle qu’elle est en CDI avec beaucoup de fierté. Elle me dit avoir attendu de nombreuses années avant d’obtenir un contrat comme celui-ci.

b) Evaluation initiale

Les violences conjugales

A l’écoute du discours de Mme B, les violences apparaissent

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