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Sociologie

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ivant lequel les hommes de l'état pourraient abaisser les coûts

Là encore, c'est une chose que personne ne peut prouver. Les économistes mathématiciens pourront bien s'en défendre, leur refus de définir l'efficacité a priori (sous prétexte que les définitions ne feraient pas partie de la science "positive ") (9) les oblige à multiplier toutes sortes de (pseudo-) "mesures" de l'efficacité productive qui impliquent toutes bel et bien cette fameuse "capacité de comparer et d'additionner les jugements de valeur entre les personnes", dont nous avons vu qu'elle n'existe pas. Or, on ne pourrait comparer les coûts que si cette capacité existait : en effet le coût est la valeur de ce à quoi on renonce au moment de l'action. C'est donc un phénomène de la conscience, au même titre que l'utilité, et pour la même raison . (10) De même qu'on ne peut pas comparer les jugements de valeur entre les personnes, et pour les mêmes raisons, on ne peut pas non plus comparer leurs coûts.

Les "coûts" sur lesquels un économiste peut et doit porter un jugement normatif sont des "utilités" perdues, et ce sont donc des valeurs perçues, des phénomènes de la conscience — et d'une conscience conceptuelle par-dessus le marché. On ne peut donc ni les mesurer, ni les comparer, ni les additionner.

"Les économistes qui s'attribuent quelque capacité innée à définir ce qui est "efficient" indépendamment des actions des participants aux processus du marché lui-même, définition dont on se sert ensuite pour évaluer la performance du marché en tant qu'institution, ces économistes usent d'une arrogance qui n'est tout simplement pas défendable ". (11)

Ce qui est certain en revanche, c'est que les hommes de l'état obligent les uns à payer pour les autres, et cela est clairement un écart par rapport à l'optimum de Pareto (cf. Jasay 1985).

Rien n'empêche un entrepreneur privé de gagner sa vie à réduire les coûts d'information et de transaction : c'est d'ailleurs ce que font les juristes professionnels, et ce pour quoi on les paie. Réduire ainsi les coûts d'information et de transaction ne pose pas de problème d'exclusion qui en ferait une "externalité" ou un "bien public" et c'est donc une malhonnêteté que de mettre en avant un tel prétexte pour pour mettre en oeuvre les rationalisations de l'intervention étatique qu'on y associe ordinairement.

Ce que les hommes de l'état sont seuls à pouvoir faire, et qui leur permet parfois de se donner des airs de réduire les coûts d'organisation, c'est d'empêcher que les prix reflètent l'étendue des charges arbitraires et des entraves artificielles à leurs activités que leurs interventions imposent aux producteurs (les statistiques qui reposent sur ces prix censurés ne sont pas fiables : cf. la prétendue "efficacité" du Système National de Santé britannique).

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Autre argument : la spéculation serait déstabilisante, et non pas stabilisante

Cet argument est digne d'intérêt : le problème, c'est qu'on ne gagne de l'argent à spéculer que si l'on achète quand ça va monter, et si l'on vend quand ça va descendre. Cela implique de contribuer à atténuer les fluctuations du marché. Que ce rôle soit rempli par les spéculateurs est garanti par le fait que les mauvais spéculateurs, qui perdent de l'argent, sont privés des moyens de continuer s'ils ne sont pas des hommes de l'état. Sur un marché libre, on ne subsiste comme spéculateur que si on y gagne, et même si on y gagne un revenu au moins égal à celui qu'on gagnerait à faire un autre métier.

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L'argument de la "contagion"

On peut aussi mentionner l'argument de la contagion sur les marchés : lorsque tout le monde s'attend à une baisse, les premières ventes massives provoquent une panique, où tout le monde cherche à se débarrasser d'un actif désormais trop risqué, alors que c'est cette ruée qui engendre le risque. On en trouve des exemples dans toutes les entreprises, financières ou non, que l'on peut soupçonner de risquer la cessation de paiements. les paniques bancaires en sont un exemple. Comment condamner une règlementation qui est là pour faire face à une situation que la théorie des jeux désigne comme "stratégique", et qui garantit l'instabilité parce que tout le monde a intérêt à tirer son épingle du jeu avant les autres, alors que c'est cela qui réalisera la perte que l'on craignait ?

C'est un scénario qu'on peut aussi appliquer pour décrire un Krach boursier : tout le monde sait que les titres sont surévalués, certains continuent à acheter, chacun accroît sa protection tout en continuant à profiter de la hausse par des ordres de vente "stop" (vente dès que la baisse a atteint un certain niveau fixé à l'avance et éventuellement exécuté par ordinateur ("program trading").

C'est certainement un des cas où la théorie des jeux peut décrire une situation instable,

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