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Est-ce dans la solitude que l’on prend conscience de soi ?

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Par   •  3 Décembre 2020  •  Dissertation  •  2 581 Mots (11 Pages)  •  1 012 Vues

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Sujet : Est-ce dans la solitude que l’on prend conscience de soi ?

        De nombreux Hommes ont recours à l’isolement afin d’apprendre à connaitre ce que renferme leur esprit. En effet, selon G.N Fisher « la solitude est un chemin vers soi-même », se retrouver avec soi-même permet à l’Homme de s’atteler à un travail intérieur afin de découvrir ce qui fait de lui l’Homme qu’il est, un être singulier. Mais doit-on exclure le fait que l’Homme se construit par son rapport aux autres ? Sommes-nous aptes à comprendre tout ce qui fait notre identité ? Avons-nous un regard critique et analytique suffisant sur nous-même sans l’aide d’un regard extérieur ?

L’introspection constitue-t-elle un chemin vers la conscience de soi ? Si cela n’est pas suffisant doit-on faire appel à autrui ?  Comment se construit la prise de conscience ?

L’introspection, une réflexion intérieure que le sujet mène sur lui-même de façon solitaire permet à l’Homme de prendre conscience de son essence. Pour réaliser ce travail, il faut accepter certaines conditions. En effet, selon Aristote « L’Homme est un individu doté de raison », pour parvenir à découvrir ce qui fait ce que nous sommes il faut accepter sa condition humaine. Il est nécessaire de comprendre ce qui nous définit de façon générale. De ce fait, il faut se considérer comme étant un sujet pensant et agissant, un Homme qui est conscience.                                                                                             De plus, il faut admettre le « cogito », un terme découvert par Descartes, lors de sa recherche de la vérité certaine. Il s’agit du fait que « si je doute alors je pense nécessairement donc je suis et j’existe ». Ainsi, le moi qui doute est nécessairement conscient de lui-même, cela montre que nous, en tant qu’Homme, sommes capable de prendre conscience de « nous ».  Mais dans sa découverte, Descartes met également en valeur une méthode pour parvenir à la découverte de soi, il faut être capable de se poser des questions.                                                                                                                                                              Le procédé utilisé par Descartes a également été entrepris par Socrate. A travers une méthode de questionnement Socrate amène son interlocuteur à prendre progressivement conscience de ce qu’il sait et ne sait pas. Dans ce cas, si nous décidons de réaliser un dialogue avec nous même, il nous est possible de parvenir à définir ce que nous savons et ne savons pas .Si l’on poursuit le raisonnement de Socrate à travers ce dialogue, qui est de définir nos connaissances, alors nous pouvons accéder à notre identité intellectuelle, qui est liée à notre âme, notre raison et nos connaissances.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      L’Homme peut aussi à travers sa conscience morale, qui est sa capacité à faire un retour sur ses pensées ou ses actes afin de les analyser et les juger en fonction des valeurs morales, apprendre à se connaître. Par ce travail, il nous est possible de discerner nos codes moraux. Nous découvrons ce que nous considérons comme étant bien ou mal et acceptable ou non. Cela peut s’illustrer avec l’exemple de la peine de prison, certes elle a pour but de punir ceux qui ont enfreint la loi. Mais, il s’agit aussi d’un moment pour le prisonnier, qui est seul dans sa cellule, de s’interroger sur ses principes moraux. Le prisonnier est ici parce qu’il n’a pas suivit les codes moraux de la société, ainsi, la solitude infliger par sa peine est une occasion pour lui de prendre pleinement conscience de lui-même, notamment à travers la raison de son emprisonnement.

En effet, la solitude permet un retour sur soi, qui nous offre la possibilité de prendre conscience de ce qui nous définit. Cependant, nous nous sommes également construits, à travers notre rapport aux autres, ne faut-il pas pour prendre conscience efficacement de soi le prendre en compte ? Avons-nous un regard assez critique ou approfondi face à nous-même ?  

Notre rapport aux autres construit notre moi de façon incontestable. Dès nos premiers jours, notre relation affective avec notre mère nous développe une conscience progressivement stable de nous-même. L’auteur D.W.Winnicott aborde cette importance de la figure maternelle pour l’enfant, elle lui permet de se découvrir comme investi affectivement. De plus, R. Spitz débat de l’importance de former des relations précoces, elles permettent à l’enfant de développer un sentiment d’identité, de se considérer comme unité. Ainsi, dès l’enfance notre rapport aux autres forge notre individualité. Sans contact avec d’autres individus, il semble compliqué de se construire seul, comment ignorer l’impact des autres sur notre prise de conscience de soi ?                                                                                                                                 Si, nous décidons de prendre en compte notre rapport aux autres alors nous pouvons prendre conscience de nous, dans différents aspects. Cela nous invite à la prise de conscience de notre identité sociale, soit notre statut, fonction ou profession dans la société. Sans prise en compte de la société, il n’y aurait pas de statut social, sans comparaison aux autres on ne peut être « classé ».  En effet le statut social correspond à la position sociale qu’un individu occupe au sein d’une organisation sociale. Par exemple, le statut de mère ne pourrait être considérer si on ne prenait pas en compte son rapport à l’autre, soi ici son fils ou sa fille.                                                                                                                          De plus, l’implication d’Autrui dans notre prise de conscience de soi, nous offre un regard critique sur nous que nous ne possédons peut-être pas. Nous vivons dans une communauté humaine, ainsi, autrui s’impose à nous et influe notre existence. Par la relation intersubjective, soit la relation entre deux sujets, il nous est possible de prendre conscience de soi sous un autre angle. En effet, nous avons une image de nous-même, nous donnons un sens à nos actes et nos pensées, le pour-soi. Mais, sommes-nous suffisamment critiques envers nous-même ? Autrui, nous permet d’établir un avis objectif sur notre identité. Ainsi à travers le pour-autrui, l’image de nous-mêmes que les autres nous renvoient, nous permet de nous retrouver face à nous-mêmes afin de mieux s’analyser et se juger pour avoir conscience de soi sous tous les angles.                                                                                                                   L’autre peut nous emmener progressivement vers une pleine conscience de soi, nous avons conscience de ce que notre esprit veut que nous soyons conscients. Le psychanalyste Freud a étudié la représentation du psychisme, il a démontré que nous n’avons pas conscience de l’ensemble de nos envies, qui forme ce que nous sommes. À la suite de cela, il développe la psychanalyse qui vise à faire parler un individu de tout ce qui lui vient en tête sans filtre. Puis, par un travail d’analyse de l’ensemble des éléments de la vie de l’individu associé à ses propos spontanés, le psychanalyste parvient à « faire parler l’inconscient ». Notamment à travers l’analyse des rêves, nous pouvons découvrir notre « nous » à l’état pur, sans barrières et codes moraux. Par cette méthode, nous prenons conscience de nous de façon profonde, de notre noirceur et de nos envies inavouables. Or, il est impensable de prendre conscience de soi pleinement sans considérer notre côté obscur.    

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