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L'effet du passage de l’état de nature à la vie en société

Dissertation : L'effet du passage de l’état de nature à la vie en société. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  1 Avril 2023  •  Dissertation  •  1 465 Mots (6 Pages)  •  285 Vues

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L’état de nature est un état sans gouvernement et sans institution où les humains n’ont que ce qu’ils ont d’acquis et d’inné. En effet, selon un philosophe anglais appelé Hobbes, dans ces conditions, les humains vivraient dans un état de guerre de tous contre tous où le monde serait plongé dans un état de chaos et où l’homme serait dangereux pour l’homme. Par conséquent, il est pertinent de s’interroger sur la question suivante: Pour l’humain, quel aurait été l’effet du passage de l’état de nature à la vie en société? Afin de le comprendre, ce texte se penchera sur la réponse de Hobbes qui affirme que l’humain devient bon suite au passage à la vie en société, puis à la réponse de Rousseau qui affirme que l’humain devient mauvais après celui-ci.

Premièrement, Hobbes est un philosophe anglais né en 1588 et qui est reconnu pour être le père de la pensée politique moderne. Ayant vécu et grandi lors d’une période de conflit, celui-ci reflète les conséquences des hostilités de son époque dans plusieurs de ces textes dont le Léviathan. D’ailleurs c’est dans celui-ci, que Hobbes explique que le passage de l’état de nature à la vie en société rendrait l’humain bon. En effet, selon celui-ci l’homme, dans l’état de nature, serait un loup pour l’homme et les humains vivraient dans un état de guerre. Ce philosophe explique que la société, les lois et les morales sont alors essentielles afin de parvenir à un état de paix. Effectivement, il explique que la vie en société et l’instauration de l’État (Léviathan) viennent modifier les comportements sociaux de l’humain, puisque sans État, il n’y a pas de pouvoir, sans pouvoir, il n’y a pas de loi et que sans loi il n’y a aucune injustice. Alors, dans l’état de nature tout est permis et c’est la loi de la force qui domine. Selon Hobbes, c’est en ayant un seul homme ou assemblé qui assure la sécurité et la protection des habitants et leur permette de vivre sereinement que l’humain devient bon, car il a des lois à suivre et à craindre. Ce philosophe prouve cela dans cet extrait: « La cause finale, la fin, ou l’intention des hommes (qui aiment naturellement la liberté et la domination [exercée] sur les autres), quand ils établissent pour eux-mêmes cette restriction dans laquelle nous les voyons vivre dans les Républiques, est la prévision de leur préservation, et, par là, d’une vie plus satisfaisante; c’est à dire [qu’ils prévoient] de s’arracher de ce misérable état de guerre qui est la conséquence nécessaire, comme il a été montré, des passions naturelles des hommes quand n’existe aucun pouvoir visible pour les maintenir dans la peur, et les lier, par crainte de la punition, à l'exécution des conventions qu’ils ont faites, et à l’observation de ces lois de nature exposées aux chapitres quatorze et quinze.» Dans cette citation, Hobbes explique qu’afin de vivre une vie paisible et de sortir de l’état de nature (chaos), il est impératif de vivre en société là où est présent un État qui instaure des lois afin de nous garder en sécurité. Cela confirme l’idée de celui-ci, qui considère que nos comportements sociaux ne sont pas d’instincts naturels et ne sont que des idées artificielles (créées par la vie en société), car dans un état de nature, ce serait la guerre. Il est alors évident que la réponse d’Hobbes est que le passage de l’état de nature à la vie en société rend l’humain bon.

Deuxièmement, Rousseau est un philosophe suisse qui est né en 1712 dans une famille modeste et qui a travaillé sur l’Encyclopédie de son ami Diderot. Selon ce dernier, le passage de l’état de nature à la vie en société aurait rendu l’homme mauvais. Effectivement, selon Rousseau, l’homme serait naturellement bon et la cause de ce changement chez lui serait l’effet de la perfectibilité. En effet, la perfectibilité est la capacité de changement de l’homme à travers le temps. Cet événement n’est pas réfléchi et ne nécessite pas la conscience morale, ce qui fait en sorte que celui-ci est possible dans l’état de nature et est donc ce qui mène à la création de la société. Effectivement, Rousseau vient prouver que l’homme devient mauvais lors de son passage à la vie en société à l’aide de l’argument d’un instinct naturel qui est présent dans l’état de nature et que l’on nomme la pitié. La pitié est un sentiment amoral (c’est non-réfléchi), donc tout le monde dans l’état de nature en éprouve, et elle consiste à ressentir de la sensibilité pour la souffrance des autres. Rousseau affirme que celle-ci devient de moins en moins présente au fil des années et cela confirme ses dires où la société rendrait l’homme qui est naturellement bon en homme mauvais. Il vient le prouver à travers ces lignes : «En effet, la commisération sera d’autant plus énergique que l’animal spectateur s’identifiera intimement avec l’animal souffrant. Or il est évident que cette identification a dû être infiniment plus étroite dans l’état de nature que dans l’état de raisonnement. C’est la raison qui engendre l’amour-propre, et c’est la réflexion qui le fortifie ; c’est elle qui replie l’homme sur lui-même ; c’est elle qui le sépare de tout ce qui le gêne et l’afflige : c’est la philosophie qui l’isole ; c’est par elle

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