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Pour être juste, faut-il nécessairement renoncer à l’exercice du pouvoir?

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Par   •  14 Octobre 2022  •  Dissertation  •  1 049 Mots (5 Pages)  •  217 Vues

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Abdelaziz Obey

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Dissertation complète

Pour être juste, faut-il nécessairement renoncer à l’exercice du pouvoir?

        Dans la société, il n’y a pas d’unanimité sur la notion de la justice. Ce que les uns trouvent justes peut être conçu par d’autres personnes comme étant injuste. De nos jours, on voit l’ardeur de ce débat sur les plateformes des réseaux sociaux. L’absence d’un consensus entraine de forts débats et une tendance à faire appel à différents pouvoirs pour appliquer ce que les personnes en position de prise de décision croient juste et avantageux pour la société. D’ailleurs, on remarque toujours que certains leaders feront appels ainsi à la propagande comme d’autres feront appels à des forces de l’ordre ou même des forces militaire pour faire passer leurs points de vue; ce qui produit généralement plusieurs injustices. D’autre part, la relaxation des pouvoirs de l’État en matière de renforcement des lois en vigueur mènera aussi à une forme d’anarchie où les plus forts exerceront des injustices envers les plus faibles. On peut se demander si la justice peut être réalisée sans qu’il y soit une autorité qui exerce le pouvoir pour l’enforcer. Dans le Gorgias de Platon, Socrate et Gorgias s’entretiennent des liens entre pouvoir et justice. Ils s’opposent sur l’idée que le pouvoir réalise de la justice. Selon Gorgias, il propose que les rhéteurs fassent croire à la justice et ceux qui maitrisent cette technique, ont accès au pouvoir. Socrate, en revanche, se demande si les sophistes font connaitre la justice, ou donnent seulement l’illusion de la connaissance. Finalement, Calliclès dit que la vraie justice est de dominer le faible.

        D’une part, Gorgias propose que la rhétorique donne illusion à la justice et ceux qui la maitrise, auront le pouvoir. Pour lui, un orateur peut utiliser le pouvoir de rhétorique pour faire croire au public que la justice a été réalisée alors qu’en réalité, il y a une injustice persistante qui a été camouflée par la force de conviction que ce dernier a utilisée. Par exemple, un bon avocat qui peut acquitter le pire des criminels de ses mal faits devant la cour ou même, incriminer une personne innocente d’un crime qu’il n’avait pas commis. Sur une plus grande échelle, il y a des injustices qui sont pratiquées sur des peuples entiers et qui sont camouflées par des pouvoirs semblables à la rhétorique telle que les masses médias. Il y a des peuples qui subissent l’occupation, l’extermination ou même la génocide sans que justice ne soit rendu. C’est ainsi que, la pratique du pouvoir peut donner une illusion de justice alors que la réalité est totalement différente.

        D’autre part, Socrate dit que pour la justice soit réelle et impartiale, il est nécessaire que tous les intervenants dans le système législative et exécutif soient formés d’une manière professionnelle et non pas par la rhétorique. Ainsi, aucun pouvoir autre que le pouvoir législatif peut influencer la justice. Dans ce même contexte, deux individus qui commettent le même crime seront condamnés à la même peine sans que leurs statuts sociaux, politiques ou économiques ne puissent influencer leurs peines. Dans un système pareil, l’application de la justice peut se faire par l’entremise d’institutions qui renforcent son application. C’est comme ça que le pouvoir législatif sera assez solide pour résister aux pressions des autres pouvoirs telle que : politique, économique, militaire etc. On peut toujours supporter ce système par une rhétorique objective qui ne favorise pas des personnes au pouvoir, mais, cependant, favorise le renforcement de l’indépendance du système judiciaire. On peut toujours améliorer le statut de la justice dans notre société en ajoutant plus de qualification à ses professionnels. C’est pour cela qu’on doit toujours dissocier la justice des autres pouvoirs.

        Finalement, Calliclès propose que la justice soit la capacité à dominer l’autre, par le physique, le langage, la ruse etc. Il faut aussi considérer que Calliclès n’est pas un sophiste mais un jeune homme qui désire le pouvoir, et qui oppose absolument la morale et la philosophie prônée par Socrate. La critique de Calliclès envers Socrate est que sa vie naturelle repose sur le fait de ne pas subir d’injustice et d’accroître sa force plutôt que de se laisser écraser. Il impose que les lois établies par les humains, ainsi que les règles morales communes, sont fausses, artificielles, et cachent une volonté pour les faibles de protéger les forts. La distinction même du bien et du mal n’existe pas pour Calliclès : la morale n’a comme seule conséquence que d’affaiblir nos comportements, et nous faire poursuivre une idée du bien qui n’est qu’une illusion. L’éducation nous déforme à la façon que nous devenons faibles. La philosophie est l’instrument de cet affaiblissement. Pour Calliclès, les jeunes qui poursuivent la philosophie vont se ruiner. La philosophie, selon lui, interdit le bonheur lié au loisirs de la vie et s’éloigne du concret des affaires humaines. La critère du bonheur, selon Calliclès, c’est l’âme qui cherche le bien (la vertu) sans se soucier des préoccupations sensibles. Il dit que l’âme doit être dirigée par le désir ou plutôt l’alternance du manque et de la satisfaction. Le but de ce désir est d’avoir obtenu le bonheur, ce mouvement permanent du manque vers la satisfaction. Donc, la justice, selon Calliclès, est de pouvoir atteindre cette bonheur quoi qu’il arrive.

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