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Violences À L'École

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interaction de plusieurs facteurs

de risque est l’élément prédicateur le plus important pouvant expliquer l’apparition de

comportements violents chez les jeunes.

Toutes les enquêtes tendent à confirmer que les garçons sont davantage victimes d’actes violents que leurs pairs de sexe féminin et ce, peu importe la nature du geste commis. De façon globale, les élèves semblent être plus souvent victimes de violence verbale. Cette dernière réfère principalement aux injures, aux menaces verbales ainsi qu’au fait de crier des noms. Bien que les élèves rapportent avoir été victimes dans une plus grande proportion de gestes violents mineurs, il n’en demeure pas moins que la violence engendre tout de même des conséquences catastrophiques. Les perceptions des élèves de la violence à l’école sont d’une importance cruciale, car elles permettront aux intervenants de développer des stratégies de prévention et d’intervention dans le but d’enrayer cette violence qui diminue grandement la qualité de vie des élèves et des enseignants.

Causes

Les causes de cette agressivité et de cette violence des jeunes au sein des établissement scolaires sont multiples, et l'on ne saurait en privilégier certaines au détriment d'autres car toutes concourent à la manifestation de ce phénomène.

1) Causes familiales : dans la société post-industrielle actuelle, on peut noter une nette dégradation des liens familiaux : séparation, divorces, démission des parents,... laissent souvent les enfants livrés à eux-mêmes. Combien d'enfants rentrant chez eux après l'école trouvent la maison vide, les parents n'étant pas revenus de leur travail ?

2) Causes sociales : l'avenir des jeunes (emploi, place dans la société, etc.) apparaît sombre. Le chômage bat des records et la situation ne semble qu'empirer , la majorité des adolescents ne perçoivent plus la nécessité de faire des études qui ne débouchent sur rien. de plus, l'image de l'enseignant s'est dégradée dans la société. l'éducateur n'a plus le prestige d'autrefois aux yeux des parents. Ceux-ci sont nombreux à remettre en question, devant leurs enfants, l'enseignement qu'ils reçoivent. Ajoutons l'influence des médias et surtout de la télévision qui présente, à longueur de temps, des images de guerre et de violence et devant laquelle les enfants passent une grande partie de leur temps libre. Sans oublier, enfin, la présence de drogues proposées aux adolescents.

3) Causes psycho-physiologiques : l'âge de la pré-adolescence, on le sait, est un âge où la personnalité de l'individu se fore "contre" , c'est-à-dire à partir d'un comportement de refus de ce qui est proposé par le monde adulte. Age également du développement de la sexualité, aujourd'hui hypothéquée par l'épidémie de sida. Age, enfin, où l'on a besoin de s'affirmer au sein d'un groupe (constitutions de bandes de jeunes oisifs).

Et l’école par rapport à ces causes ?

L'école focalise sur elle l'expression du déséquilibre psychologique que connaît l'adolescent. Elle lui est un espace contraignant, avec ses horaires, ses règlements. Les éducateurs symbolisent, pour eux, les acteurs de la répression de leurs élans. Ils n'apportent pas de solution concrète à leur malaise, ni n'apaisent leurs angoisses et leur mal-être.

L'élève en échec scolaire ne trouve pas de place au sein du système éducatif qu'en cherchant à le détruire. Le cancre de jadis ne dort plus au fond des classes, il monte sur l'estrade avec un poing vengeur ...

Du point de vue de l’Etat

► Suppression massive de l’effectif

Surveillants, professeurs, conseillers principal d’éducation, conseillers d’orientation et psychologues manquent cruellement dans les établissements scolaires. En 2002, le Forum des associations de résistance pour l'école affirmait que «le ratio de personnel de surveillance dans les collèges et lycées est passé de 1 surveillant pour 125 élèves en 1962 à 1 surveillant pour 300 élèves aujourd'hui».

► Surcharge d’élèves dans les classes

Des classes surchargées ne permettent pas un apprentissage dans de bonnes conditions. Le candidat MoDem dans la région Ile-de-France, Alain Dolium, pense que la sécurité passe par «des établissements plus petits». Pour lui, «il ne faut pas dépasser 2 000 gamins par établissement».

► Formation du corps enseignant

Souvent trop proches sociologiquement, les professeurs et les surveillants n’ont pas l’autorité nécessaire pour travailler dans de bonnes conditions. Trop peu formés à la pédagogie, les professeurs n’ont pas appris à réagir face à la violence.

► Décrochage scolaire

Les jeunes s’ennuient. En France, ils sont plus de 45 % à ne pas se sentir à leur place à l’école. L’inoccupation et l’inactivité est une des causes principale de l’échec scolaire. En quête d’adrénaline, c’est souvent dans la violence que certains jeunes se réfugient.

► Décrochage scolaire

« Les gamins ne respectent plus la spécificité de ce lieu qui doit être un site d’apprentissage (…) Il faut réapprendre aux jeunes que quand on est au lycée, on est en dehors de la vie courante, qu’il y a des règles à respecter », affirme Yves Michaud, philosophe, spécialiste de la violence.

► Insécurité

Il y a les lycées privilégiés qui disposent d’une enceinte sécurisée, de caméras et de sonnette à l’entrée. Et il y a les autres. Seules des cartes d’accès permettent d’éviter les intrusions dans les établissements. Mais, sont-elles vraiment contrôlées ? Pour répondre aux agressions à répétitions dans les lycées, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche exige «de la vidéoprotection, des clôtures et du gardiennage». Pour Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d’Ile-de-France, «ce qui compte, c’est la présence humaine».

► Les parents démissionnent

Aujourd’hui et plus que jamais, la cellule familiale est fragilisée. Diminution du temps consacré aux enfants, disparition de l’autorité parentale, divorces… Tant de facteurs qui expliquent la perte de repères structurants pour l’enfant. Les parents ont parfois du mal à inculquer à leur enfant le respect du maître sans lequel il n’est pas de transmission des savoirs possible.

► Des jeunes en crise d’identité

Les jeunes grandissent dans une société où ils peinent à trouver leurs repères. Le mal-être causé par la non-reconnaissance de soi et le sentiment de rejet peut conduire certains jeunes vers des formes de violences et de délinquance.

► Causes sociales

La violence peut être une manière d’exprimer leur révolte face aux inégalités sociales et aux discriminations dont ils souffrent.

► Médias

Avec l’explosion des médias, les enfants sont constamment exposés à la banalisation de la violence. La téléréalité participe également à l’apparition de nombreux phénomènes d’influence et d’imitation.

► Une justice trop clémente ?

Lorsqu'un mineur commet une infraction, il est soumis à un statut juridique particulier. En France, le mineur âgé de moins de 13 ans ne peut être condamné à une peine. Les adolescents de 13 à 18 ans sont responsables en matière pénale. Toutefois, ils bénéficient de l’excuse de minorité qui diminue de moitié la peine maximale encourue.

Conséquences

Au-delà du traumatisme d'une agression unique, immense, il s'avère qu'être exposé de façon régulière à des comportements violents modifie les fonctions cognitives nécessaires à l'apprentissage telles que la mémoire, la concentration et les capacités d'abstraction.

Les enfants victimes ont une opinion négative de

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