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Verlaine, Poèmes Saturniens

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ur ! » fit sa voix d'or vivant

Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.

Un sourire discret lui donna la réplique,

Et je baisai sa main blanche, dévotement.

- Ah ! Les premières fleurs qu'elles sont parfumées

Et qu'il bruit avec un murmure charmant

Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées !

Nevermore

Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne

Faisait voler la grive à travers l'air atone,

Et le soleil dardait un rayon monotone

Sur le bois jaunissant où la bise détone.

Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,

Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent

Soudain, tournant vers moi son regard émouvant :

« Quel fut ton plus beau jour ! » fit sa voix d'or vivant

Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.

Un sourire discret lui donna la réplique,

Et je baisai sa main blanche, dévotement.

- Ah ! Les premières fleurs qu'elles sont parfumées

Et qu'il bruit avec un murmure charmant

Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées !

Quatrain

Quatrain

Tercet

Tercet

Tercet

Tercet

Sizain

Sizain

Ce sonnet, au registre lyrique, évoque le souvenir d’un premier amour qui a marqué la vie de Verlaine. La femme aimée et idéalisée est décrite dans le second quatrain avec : « Nous étions seul à seule ». Cet amour perdu (le premier amour, le plus intense) évoque la mélancolie chez Verlaine d’où son appartenance à la section « Melancholia » comme sept autres poèmes que nous n’étudierons pas là. La monotonie des rimes (aaaa/bbbb/cc/bdbd) traduit un souci poétique de « peindre l’obsession » par le moyen de l’homophonie répétée (http://verlaineexplique.free.fr/).

Nous avons sélectionnés ce poème pour l’expression du souvenir et les sentiments intenses et profonds de Verlaine. En effet, Verlaine revient sur son premier amour, un amour auquel on ne fait pas attention mais dont on se souviens, une sorte de référence.

Le poème débute sur une allégorie du souvenir dans l’apostrophe « Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? ». Cette figure rend ce souvenir telle une persécution pour l’auteur, comme si, ce souvenir le hantait. Il s’interroge alors lui-même et se remémore ce moment passé.

Dans le premier quatrain, Verlaine décrit alors le décor. On repère alors le champ lexical de la nature, la saison « automne » est d’ailleurs mis en évidence par un contre-rejet au premier vers.

Le second quatrain et les deux tercets décrivent le moment avec la jeune femme que Verlaine a aimé. Les seuls traits physiques que nous donnera Verlaine sur cette personne sont « sa voix douce et sonore », « son sourire discret » et « sa main blanche ». L’amour qu’il éprouve pour cette jeune femme est intense car il invoque les sens au cours de ce poème : « l’air », « timbre », « regard ».

c

Cette section est dédiée à François Coppée.

Le titre donné à cette section est inspiré par deux articles de Baudelaire : « L'eau forte est à la mode » et « Peintres et aqua-fortistes ». Le travail au moyen d'une aiguille en fait le type de gravure le plus apte à exprimer « le caractère personnel de l'artiste », ce qui conduisait le poète des Fleurs du Mal, à affirmer que l'eau-forte est « parmi les différentes expressions de l'art plastique, [celle] qui se rapproche le plus de l'expression littéraire. »

Verlaine à son tour, dans son étude de 1865 sur Baudelaire, qualifiait certains poèmes des Fleurs du Mal (les deux Crépuscules, Petites Vieilles, Sept vieillards) de « merveilleuses Eaux-Fortes » « à la Rembrandt. »

Un cauchemar est une manifestation onirique, durant le sommeil paradoxal, pouvant causer une forte réponse émotionnelle négative de l'esprit, plus communément de la peur ou de l'horreur, mais également du désespoir, de l'anxiété et une grande tristesse. Ce type de rêve peut impliquer une ou plusieurs situations de danger, de mal-être et de terreur psychologique ou physique. Les individus se réveillent souvent dans un état de détresse et certains même ont du mal à retrouver le sommeil durant une période. (Définitions Wikipédia)

Cauchemar

J'ai vu passer dans mon rêve

-Tel l'ouragan sur la grève,-

D'une main tenant un glaive

Et de l'autre un sablier,

Ce cavalier

Des ballades d'Allemagne

Qu'à travers ville et campagne,

Et du fleuve à la montagne,

Et des forêts au vallon,

Un étalon

Rouge-flamme et noir d'ébène,

Sans bride, ni mors, ni rêne,

Ni hop! ni cravache, entraîne

Parmi des râlements sourds

Toujours! Toujours!

Un grand feutre à longue plume

Ombrait son oeil qui s'allume

Et s'éteint. Tel, dans la brume,

Eclate et meurt l'éclair bleu

D'une arme à feu.

Comme l'aile d'une orfraie

Qu'un subit orage effraie,

Par l'air que la neige raie,

Son manteau se soulevant

Claquait au vent,

Et montrait d'un air de gloire

Un torse d'ombre et d'ivoire,

Tanids que dans la nuit noire

Luisaient en des cris stridents

Trente-deux dents.

Cauchemar

J'ai vu passer dans mon rêve

-Tel l'ouragan sur la grève,-

D'une main tenant un glaive

Et de l'autre un sablier,

Ce cavalier

Des ballades d'Allemagne

Qu'à travers ville et campagne,

Et du fleuve à la montagne,

Et des forêts au vallon,

Un étalon

Rouge-flamme et noir d'ébène,

Sans bride, ni mors, ni rêne,

Ni hop! ni cravache, entraîne

Parmi des râlements sourds

Toujours! Toujours!

Un grand feutre à longue plume

Ombrait son oeil qui s'allume

Et s'éteint. Tel, dans la brume,

Eclate et meurt l'éclair bleu

D'une arme à feu.

Comme l'aile d'une orfraie

Qu'un subit orage effraie,

Par l'air que la neige raie,

Son manteau se soulevant

Claquait au vent,

Et montrait d'un air de gloire

Un torse d'ombre et d'ivoire,

Tanids que dans la nuit noire

Luisaient en des cris stridents

Trente-deux dents.

Quintil

Quintil

"Cauchemar" fait partie des nombreux poèmes saturniens, à l'image de "Grotesques" qui font appel aux thèmes du fantastique

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