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Les Enfants-Roi

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ent à leurs enfants de faire et d’avoir ce qu’ils veulent. Ces enfants à qui ont permet tout, exigent de plus en plus et respectent de moins en moins. Ces enfants-roi ne veulent pas faire d'effort puisqu’ils reçoivent tout ce dont ils ont envie. De plus, ils n'acceptent aucune relation d'autorité où ils sont position d'infériorité. Les enfants-roi réclament tout comme s’il avait tous les droits.

Selon Gilbert Richer (2004), le phénomène des enfants-roi pourrait provenir du fait qu’il y a de plus en plus d’enfants uniques. Le phénomène des enfants uniques est beaucoup plus fréquent aujourd'hui qu'autrefois. Selon statistique Canada (2006), au Canada il y a 45% des familles qui ne comptent qu’un seul enfant. Au Nouveau-Brunswick, c’est plus de 50% des familles qui ne comptent qu’un enfant. Ces enfants n’ont pas de frères ou sœurs pour apprendre les bases de la socialisation comme le partage, la coopération, l’empathie. Ces enfants deviennent donc ceux qui reçoivent toute l’attention, l’affection et il ne faut surtout pas oublier l’abondance matérielle. C’est lorsque ces enfants commencent l’école, qu’on peut souvent apercevoir le manque de socialisation et les excès.

Toujours selon Gilbert Richer (2004), les enfants-roi pourraient aussi provenir du fait qu’il y a de plus en plus de divorce et d’enfants nés en dehors des liens du mariage. Selon lui, il arrive très souvent que les parents qui n’ont pas la garde essaient de démontrer leur amour en utilisant une abondance matérielle et une grande permissivité. Par la suite, lorsque les enfants retournent chez les parents qui ont la garde tout l’inverse se produit et les enfants qui sont naturellement attirés par ce qui est facile plutôt que par la discipline vont trouver un moyen d’exploiter cette faiblesse. Dans ce cas, il peut arriver que les parents qui ne donnaient pas tout à leurs enfants en donnent de plus en plus pour essayer de regagner l’amour qu’ils croient avoir perdu. Les enfants deviennent donc encore plus gâtés qu’ils l’étaient.

Dans son article paru en 2008, Simonne Korff-Sausse soulève aussi un point important qui pourrait être une cause du phénomène. Elle soulève qu’en 1989 la Convention des droits de l’enfant a attribué un statut juridique aux enfants au même titre que celui des adultes. Elle mentionne : «On n’a pas encore vraiment mesuré les conséquences révolutionnaires de cette convention qui donne un fondement juridique au nouveau statut de l’enfant.» Elle se demande comment les adultes réussiront à considérer leurs enfants égaux, ce qui veut dire qu’ils ont les mêmes droits qu’eux, tandis que les enfants sont toujours dépendants d’eux. Elle mentionne qu’auparavant les parents étaient des parents autoritaires et que les enfants faisaient ce que les parents demandaient, et ce, sans discuter. Maintenant dans la société d’aujourd’hui, la plupart des relations parents-enfants sont démocratiques, ce qui veut dire que les enfants négocient et ont leurs mots à dire dans les décisions. Elle indique que la situation peut amener les parents à être trop indulgents envers leurs enfants. De plus, la plupart des parents ont peur de porter atteinte à la liberté, à l’épanouissement et à l’autonomie de leurs enfants, ce qui a pour effet qu’ils ont de la difficulté à leur imposer des limites.

Toujours selon le même article, elle écrit : «Les problèmes éducatifs avec l’enfant réveillent chez beaucoup de parents des conflits antérieurs non résolus avec leurs propres parents. Le schéma fréquent est celui de parents ayant subi des attitudes autoritaires excessives qu’ils ne veulent surtout pas répéter avec leurs propres enfants, ce qui peut amener l’excès contraire, c’est-à-dire l’impossibilité d’exercer la moindre autorité.» Une autre raison que l’auteur a pu observer dans ses recherches pour laquelle les parents ne refusent rien à leurs enfants est qu’ils essaient d’éviter d’être comme leurs parents et d’agir comme eux. Ils veulent être le contraire d’eux et cela les place dans l’impossibilité de refuser quoi que ce soit à leurs enfants. Elle mentionne qu’il peut y avoir des côtés positifs à la relation démocratique entre les enfants et les parents par exemple, les enfants deviennent bons à négocier et à argumenter

Dans l’ouvrage de Luc Lewis (2008), l’auteur ajoute que les parents ressentent souvent de la pression pour être les meilleurs parents. L’auteur explique que les parents ont habituellement de la difficulté à faire la différence entre besoin et désir. La plupart des parents craignent de priver leurs enfants d’un bien essentiel à son épanouissement et cèdent à tous leurs caprices et ils leur donnent tout ce qu’ils demandent.

Toujours selon l’article de l’auteur Simonne Korff-Sauss (2008), le problème de la «crise d’autorité», comme elle l’écrit dans son article, n’est pas seulement le problème du respect et de l’obéissance des enfants envers les parents, elle s’inquiète aussi de ce que le changement va apporter si la différence entre les enfants et les adultes diminue ou disparaît. Elle se dit que l’autorité ne pourra plus s’exercer de la même manière à la maison comme ailleurs dans la société. Lorsque les élèves se rendent à l’école, ils retrouvent de l’autorité. L’autorité à l’école distingue ce qui est acceptable de ce qui ne l’est pas dans l’établissement. C’est donc important que les écoles dictent clairement les règles qui s’imposent à tous. Ce sont les règlements de l’école qui vont distinguer ce qui est permis de ce qui est interdit. Les directions et les enseignants doivent veiller au respect des règlements à l’école et dans les salles de classe.

Tous les enfants doivent se rendre à l’école puisqu’ils sont obligés et cela ne satisfait pas toujours tous les enfants. Selon Christiane Olivier (2002; 107), « il y a deux façons de ne pas être à l’école alors qu’on s’y trouve : soit d’ignorer ce qui se passe et de partir dans les nuages en n’écoutant rien de ce que demande la maîtresse ; soit de s’agiter en permanence pour éviter d’obéir et d’écouter parce qu’on n’a pas l’habitude de respecter l’autorité des grandes personnes. » Ces enfants qui ne se sentent pas bien en salle de classe dérangent parfois ou continuellement l’ensemble de la classe. À la maison, la plupart de ces enfants n’ont que des droits et font ce qu’ils veulent. Les enfants-roi n’ont pas appris à écouter et respecter les adultes et c’est ce qu’ils trouvent difficile en salle de classe. Par contre, les enseignants n’ont pas qu’un élève dans leur salle de classe, ils en ont plusieurs, c’est pour cette raison que les élèves doivent respecter les règles de l’école.

Comme le mentionne Christiane Olivier (2002), les enseignants sont souvent placés en position d’éducateurs puisque les parents ne veulent pas être les méchants. Les enseignants doivent donc régler des problèmes d’autorité, de droit et de morale qui les dépassent, et qui ne les concernent pas. Selon l’auteur, la plupart des parents ne font plus leur rôle d’éducateur comme auparavant. Il n’est pas rare pour les enseignants de voir certains parents contester les punitions et les notes des élèves. Ils préfèrent être l’ami compréhensif et généreux de leurs enfants. Elle indique que les droits qu’on accorde aux différents stades de la vie des enfants ne doivent pas être les mêmes, mais il est important que les parents fixent des limites à tous les stades pour que les enfants soient habitués d’en avoir. L’auteur mentionne que dans chaque classe, on retrouve de deux à trois élèves de ce genre. Ces élèves dont les enseignants ne savent que faire puisqu’il n’y a aucune autres structures pour les accueillir. Dans les écoles, il n’y a pas les ressources nécessaires pour eux. Dans la majorité des cas, lorsque les enseignants reçoivent ces élèves en salle de classe, il n’y a qu’une seule solution et c’est la suspension de l’école parce que si les enseignants les gardent en salle de classe cela perturbe le reste des élèves et leurs apprentissages. L’auteur, Christiane Olivier, croit qu’il n’y a aucune structure disponible pour ces élèves qui ne veulent pas apprendre et qui ne respecte pas parce que cela nécessiterait beaucoup de spécialistes de l’éducation et que cela coûterait trop cher au gouvernement.

Florance Guignard (2010), indique que les problèmes de l’éducation familiale à la maison placent souvent les enseignants dans une situation sans autorité ni mandat et dans des situations qui sont souvent contestées des parents. Il n’est pas rare pour les enseignants de voir des notes ou des conséquences contestées par les parents. Les parents prennent la part des enfants sans même demander aux enseignants leurs raisons. Ils ne prennent pas la peine de voir les deux côtés de la médaille et font souvent des accusations injustes envers les enseignants.

Dans son ouvrage, Luc Lewis (2008) parle de ce l’advenir des enfants-roi s’ils ne changent pas. Il mentionne que selon ses recherches, la littérature prononce souvent des pronostics décourageant au sujet de l’avenir de ces enfants. Par contre, selon lui, il n’y a pas lieu de s’inquiéter tant que cela. Il mentionne que la plupart des enfants-roi veulent obtenir leur diplôme puisqu’ils le perçoivent comme une nécessité au succès professionnel. Il indique que l’arrivée des enfants-roi dans le domaine du travail s’est fait ressentir. Lorsqu’ils arrivent,

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