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Momo

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Chair, et ce Monde.

Mais ton Temple pourtant, ta main, ta voix sera

La nef, l’appui, l’oreille, où ce charme perdra,

Où mourra cet effort, où se rompra cette Onde.

Jean de Sponde, Essai de quelques poèmes chrétiens (1588)

1 m’assaille

2 l’artifice enchanteur

3 navire

4 une oreille qui n’entende pas la voix trompeuse de Satan

5 me donneras-tu

Psaume CXLV

(traduction de Lemaître de Sacy)

1. ô mon âme, louez le Seigneur ; je louerai le Seigneur pendant ma vie ; je célébrerai la gloire de mon Dieu tant que je vivrai.

2. Gardez-vous bien de mettre votre confiance dans les princes ni dans les enfants des hommes, d’où ne peut venir le salut.

3. Leur âme étant sortie de leur corps, ils retournent dans la terre d’où ils sont sortis ; et ce jour-là même toutes leurs vaines pensées périront.

4. Heureux est celui de qui le Dieu de Jacob se déclare le protecteur, et dont l’espérance est dans le Seigneur son Dieu, qui a fait le ciel et la terre, la mer et toutes les choses qu’ils contiennent.

5. Qui garde toujours la vérité de ses promesses ; qui fait justice à ceux qui souffrent injure ; qui donne la nourriture à ceux qui ont faim.

6. Le Seigneur délie ceux qui sont enchaînés ; le Seigneur éclaire ceux qui sont aveugles.

7. Le Seigneur délivre ceux qui sont brisés ; le Seigneur aime ceux qui sont justes.

8. Le Seigneur défend les étrangers ; il prendra en sa protection l’orphelin et la veuve, et il détruira les voies des pécheurs.

9. Le Seigneur règnera dans tous les siècles ; ton Dieu, ô Sion, règnera dans la suite de toutes les races.

N’espérons plus, mon âme, aux promesses du monde :

Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde

Que toujours quelque vent empêche de calmer.

Quittons ses vanités, lassons-nous de les suivre ;

C’est Dieu qui nous fait vivre,

C’est Dieu qu’il faut aimer.

En vain, pour satisfaire à nos lâches envies,

Nous passons près des rois tout le temps de nos vies

A souffrir des mépris et ployer les genoux :

Ce qu’ils peuvent n’est rien ; ils sont comme nous sommes,

Véritablement hommes,

Et meurent comme nous.

Ont-ils rendu l’esprit, ce n’est plus que poussière

Que cette majesté si pompeuse et si fière

Dont l’éclat orgueilleux étonne l’univers ;

Et dans ces grands tombeaux où leurs âmes hautaines

Font encore les vaines

Ils sont mangés des vers.

Là se perdent ces noms de maîtres de la terre,

D’arbitres de la paix, de foudres de la guerre ;

Comme ils n’ont plus de sceptre, ils n’ont plus de flatteurs,

Et tombent avec eux d’une chute commune

Tous ceux que leur fortune

Faisait leurs serviteurs.

François de Malherbe, Paraphrase du Psaume CXLV (1627)

La dimension picturale de la poésie baroque

Théophile de Viau : « Le Matin »

I. Un tableau composé de plusieurs plans

Ce poème ( spectacle auquel le lecteur assiste en même temps que le poète : emploi du présent et de la première personne du pluriel (v. 9)

• Arrière-plan (toile de fond) : soleil qui se lève/lune qui se couche ( lumière/obscurité

• Second-plan : « l’onde » (// la mer suggérée au vers 4)

• Premier-plan : cf. deuxième strophe qui vient créer une sorte de tableau dans le tableau (grâce à la métaphore et à la personnification/animalisation) ( motif d’ordre mythologique (païen)

( enchevêtrement des plans

( regard est comme aspiré vers un fond infini (cf. « la lumière du monde »)

II. Un tableau en mouvement

• Champ lexical du mouvement : mouvements amples et lents (« sèment », « au sortir de l’onde », « fuit », « retiré ses voiles », « peu à peu », trouble », « dissipe »)

• Choix de rimes embrassées : mouvement circulaire

• Rythme devient lui aussi de plus en plus ample : trois premiers vers ( 4/4 puis rythme ascendant (à partir du vers 6 les coupes fortes tendent à disparaître)

• Enjambements (cf. v. 1-2, 11-12 et suivants) créent une dynamique de lecture qui limite les pauses

III. Une composition baroque

• Couleurs : couleurs flamboyantes (cf. v. 2 et 12) mises en relief par l’opposition avec la « nuit »

• Lumières : jeux de lumière et de reflets (cf. v. 2, 6 et 11) ; la lumière est saisie dans sa transformation progressive (cf. v. 11-12 et 15-16)

• Formes : enchevêtrements de formes rondes, de lignes courbes (« soleil », « tour », v. 7) et de lignes diagonales (« oblique », troisième strophe), voire de lignes verticales (cf. v. 5)

( croisements (de perspectives) et contrastes (cf. sur le plan rhétorique les antithèses dans la quatrième strophe)

( l’ensemble suggère un arc de cercle et figure dans sa progression la marche cyclique du temps

La dimension picturale de la poésie baroque (bis)

Tristan L’Hermite, « La Mer »

Un spectacle vivant

• Structure du poème : trois strophes qui décrivent un moment différent du spectacle de la mer (1 ( « lorsque la lumière décline » ; 2 ( la marée descendante ; 3 ( la marée montante)

• Ce qui rend ce spectacle présent aux yeux du lecteur ( emploi du présent, emploi de la première personne du singulier comme du pluriel, emploi du démonstratif

• Le champ lexical du mouvement : « décline », « lance », « changer », « s’en va », « sortent », « venir », « peu à peu vont empiétant », « d’un cours diligent » « se viennent rompre » « rejaillir »)

• L’étude de la prosodie confirme ce point : cf. enjambements (une phrase par strophe), rareté des coupes fortes (( fluidité)

( de nombreux points communs avec l’extrait de T. de Viau du point de vue de la technique employée pour décrire ce spectacle de la nature. Un point ici plus amplement développé : un spectacle à la fois splendide et humain ( cf. figures de style comme l’hyperbole et la personnification (nature/homme, macrocosme/microcosme)

Un spectacle baroque

• Le champ lexical des sens (et plus particulièrement celui de la vue) est abondant et fait de ce spectacle un spectacle grandiose (« aperçois », « regards », « voir », « délices des yeux », « voici »… + thème du reflet ( cf. infra)

• Les jeux de lumière : contrastes et changements liés aux reflets (cf. v. 4-5, 8-9-10, reflets dans la troisième strophe…)

• Une nature changeante (( « métamorphoses marines ») : correspondances et antithèses (cf. v. échos entre certains vers, jeux entre le début de certains vers comme les v. 2 et 5, 11 et 15…)

• Les jeux de rupture de perspectives (débuts de strophes ( horizontalité, fins ( verticalité)

• Le schéma des rimes confirme cette idée : un quatrain en rimes croisées, un distique en rimes plates, puis à nouveau un quatrain en rimes croisées ( mouvement perpétuel

( un poème à la fois baroque (composition du tableau et thèmes abordés) et précieux (recherches et jeux stylistiques)

La dimension ( de la poésie baroque

Jean-Baptiste Chassignet, « Assieds-toi sur le bord… »

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