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les technologies du moment — sont restreintes. Elles sont mises en œuvre par des entrepreneurs pour produire les biens et les services dont notre économie a besoin. Ces entrepreneurs analysent les besoins et les désirs des personnes et mettent à profit ces ressources pour lancer de nouvelles initiatives. Si nos ressources étaient illimitées, une société serait en mesure de produire tout ce que chacun de ses membres désire. Nous pourrions tous avoir dix ordinateurs, cinq maisons, douze voitures, trois bateaux, etc. Cependant, il n’existe qu’un certain nombre d’arbres, de ressources minières, de personnes. Cette finitude pose un problème économique à notre société et il nous faut donc rechercher les meilleurs moyens de mettre ces ressources à profit. Comme nous ne pouvons pas tout avoir, il nous faut faire des choix et des compromis. Comment mesurer alors si une économie satisfait nos besoins et nos désirs ? Il existe pour ce faire deux moyens. Le premier est de considérer le niveau de vie, le second, la qualité de vie. Comment détermine-t-on le niveau de vie ? On se souvient qu’une économie doit produire des biens et des services répondant aux besoins et aux désirs des individus. Pour définir un niveau de vie, on additionne la valeur de tous les biens et services produits dans une société donnée et on divise le total obtenu par le nombre de personnes qui vivent dans cette société. Les chiffres suivants indiquent la valeur en dollars du résultat de la production (que l’on appelle produit intérieur brut, ou P.I.B.) par personne dans l’économie canadienne en 1991 et en 1992 : P.I.B. 1991 par tête : 24 039 $ P.I.B. 1992 par tête : 24 214 $

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Fonctions et caractéristiques de la monnaie

Nous voyons que la valeur en dollars du produit intérieur brut (P.I.B.) du Canada a augmenté en 1992 par rapport à 1991. Il semblerait donc qu’en moyenne, les Canadiens étaient mieux nantis. Est-ce bien le cas ? Notre niveau de vie s’est-il vraiment élevé ? En réalité, ces renseignements ne nous permettent pas de le dire. Pourquoi ? Lorsqu’on additionne la valeur de tous les éléments d’une économie, on a tendance à les calculer en fonction de leur valeur monétaire ou prix. Dans une économie, deux bâtons de hockey fabriqués et vendus à une année d’intervalle peuvent avoir deux « prix » différents. Un même bâton peut se vendre 19,95 $ une année, et 27,95 $ l’année suivante. La somme nécessaire pour acheter la même chose est différente en raison de l’augmentation du prix. Or, pour savoir si notre niveau de vie s’est élevé, il nous faudrait éliminer les effets de l’augmentation des prix. Il faut donc, pour mesurer les fluctuations de notre niveau de vie, prendre en compte le résultat réel de la production des biens et des services, et non pas simplement la valeur en dollars de ces derniers. Car après tout, si nous produisons 100 000 bâtons de hockey dans une année donnée, et 100 000 autres l’année suivante, le nombre de bâtons disponibles sur le marché n’a pas changé. Il ne faudrait pas que l’augmentation du prix de ces bâtons nous fasse croire que nous avons produit davantage. Il est important de comprendre que pour savoir si une économie répond aux besoins et aux désirs de la société, on peut diviser par le nombre d’individus la valeur des biens et des services produits, en s’efforçant d’éliminer les effets des fluctuations de prix. Il ne faut cependant pas oublier qu’en calculant le niveau de vie d’un pays, on ne sait toujours rien de la façon dont les richesses et les revenus y sont répartis. Si on dit que le P.I.B. est de 24 214 $ par Canadien, nous savons que ce n’est pas ce dont chaque Canadien dispose. En effet, certains ont plus ; certains ont moins : le niveau de vie est une moyenne. Mesurer le niveau de vie est un moyen d’évaluer la « richesse » d’une société. Vous savez bien, pourtant, que « l’argent ne fait pas le bonheur ». Il y a, en effet, dans la vie autre chose que le bien-être matériel ; par exemple, la qualité de l’environnement, la paix, la liberté, le bonheur. Pour mesurer le bien-être d’une société au sens plus large, il faut envisager la qualité de la vie. Or, il est beaucoup plus difficile de mesurer la qualité de la vie d’une société que le niveau de vie. En effet, comment mesurer la valeur de l’air pur, de l’eau limpide, des espaces verts, des animaux, de la paix de l’esprit, du bonheur et de la liberté ? Bien que nous reconnaissions la grande importance de la qualité de la vie, nous insisterons davantage sur les facteurs économiques qui modifient le niveau de vie, notamment la capacité de l’économie à produire des biens et des services, et les moyens d’encourager l’économie à améliorer le niveau de vie d’une société avec le temps. La tâche première des économistes consiste donc à décider comment mettre à profit les ressources disponibles pour produire des biens et des services de façon à satisfaire les besoins et les désirs des individus. La monnaie a un rôle à jouer, mais lequel ? Nous ne l’avons pas encore précisé. C’est ce que nous allons voir.

Fonctions et caractéristiques de la monnaie

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LA SPÉCIALISATION, LE

COMMERCE ET LE TROC

Les peuples des civilisations anciennes ne se préoccupaient pas de monnaie. Ils avaient assez à faire pour assurer leur survie, c’est-à-dire se nourrir, se vêtir et se loger. Cependant, avec le temps, les peuples et les sociétés ont cherché des moyens d’améliorer leur situation économique. Ils ont trouvé des moyens de produire davantage de biens et de services, de les perfectionner et de les produire plus efficacement de façon à tirer un meilleur parti des ressources. Cet effort constant d’amélioration a entraîné une conséquence majeure : la spécialisation. Au lieu de s’efforcer de tout faire individuellement, on a commencé à se spécialiser, qui dans la construction des maisons, qui dans la fabrication des vêtements ou dans la production des aliments. La spécialisation a entraîné le perfectionnement des techniques, ce qui a permis à chacun, et donc à la société tout entière, de produire davantage de choses et de meilleure qualité. Néanmoins, la spécialisation — chacun consacrant son activité économique à la production d’une ou de plusieurs choses — entraîna un autre problème. En effet, si les individus se spécialisaient dans un ou deux domaines de production, comment allaient-ils se procurer les autres choses dont ils avaient besoin et qu’ils désiraient ? Comment un agriculteur, par exemple, pouvait-il se procurer des choses ne touchant pas à l’agriculture ? Eh bien, par le commerce. Qui dit spécialisation dit nécessité de faire du commerce. La spécialisation fait qu’une personne est en mesure de produire davantage d’un bien ou d’un service donné que ce qu’il lui faut ou qu’elle désire. Il y a donc un excédent qui dépasse les besoins d’une personne ou d’une famille. Cet excédent est échangeable pour acquérir des biens et des services produits par d’autres. Ainsi les denrées alimentaires produites par l’agriculteur peuvent être échangées contre des vêtements, des assiettes, des outils et ainsi de suite. Plus l’agriculteur produit, plus le surplus est important. Plus le surplus est important, plus l’agriculteur peut acheter. La spécialisation veut dire que les personnes améliorent leurs compétences et produisent davantage. Plus l’excédent est gros, plus le potentiel d’acquisition est important. C’est ainsi qu’on entre dans

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l’engrenage du progrès économique. Innovation. Invention. Créativité. Travail acharné. La spécialisation et le commerce permettent de produire davantage, de produire des biens et des services de qualité supérieure et de relever le niveau de vie d’une société. La spécialisation est associée à la notion de division du travail, parce que la main-d’œuvre se spécialise et se concentre sur certaines activités. Au lieu d’essayer de tout faire, ou de faire beaucoup de choses, une personne se consacre à une seule activité ou à quelques-unes. Naturellement, dans une société, la division du travail dépend du nombre et de la diversité des producteurs. Au début de notre histoire, le degré de division du travail était limité parce qu’il y avait relativement peu de producteurs et un nombre restreint de biens et de services. Cependant, peu à peu, les producteurs ainsi que les biens et services se sont multipliés, ce qui a intensifié la division du travail et augmenté les possibilités de spécialisation. Dans l’économie actuelle, nous disposons d’un vaste éventail d’emplois et de métiers; autrefois il en existait beaucoup moins. Les avantages de la spécialisation et du commerce sont reconnus depuis longtemps. En fait, lorsque les Européens sont arrivés en Amérique du Nord, ils ont découvert que les peuples autochtones étaient déjà rompus au commerce. En effet, les Autochtones étaient d’excellents chasseurs et des trappeurs émérites ; ils disposaient de fourrures en quantités qui dépassaient ce dont ils avaient besoin. Ils pouvaient donc en fournir aux Européens contre d’autres produits. Les Européens se procuraient des fourrures qui avaient une grande valeur dans leurs pays et offraient en échange aux Autochtones des denrées qu’ils

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