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Révolution Agricole En Angleterre

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leurs méthodes de cultures afin d'augmenter la production.

Aussi, l'agronomie fait ses premiers pas au cours du XVIIe siècle. On commence à étudier scientifiquement la composition des sols et son lien avec les différentes cultures.

À la fin du XVIIe siècle, les premiers agronomes sont en mesure de produire les premiers manuels d'agriculture modernes.

Enfin, avec la découverte de l'Amérique en 1492, de nouvelles espèces végétales font leur apparition en Europe.

Progressivement, le maïs et la pomme de terre vont faire leur entrée dans les systèmes de culture et l'alimentation des Européens.

C'est ainsi que nous verrons dans une première partie de quelle manière la Révolution agricole a permis les innovations agricoles et, dans une seconde partie, nous verrons les conséquences de cette révolution agricole en Angleterre.

I. Les progrès dans l'agriculture

A. Les enclosures

On appelle " Enclosures " le phénomène de remembrement des terres agricoles qui a lieu en Angleterre à partir de 1500.

Enclore une terre c'est tout simplement l'entourer de haies ou de clôtures. Pour comprendre l'ampleur de ce phénomène, il faut savoir qu'au Moyen Âge et pour une bonne partie des Temps Modernes, la terre, bien qu'elle appartienne à un seigneur, est répartie de façon aléatoire géographiquement entre les différents cultivateurs.

Un cultivateur, par exemple, peut posséder 3 ou 4 lopins de terre, mais qui ne sont pas collés les uns aux autres. Les champs sont " ouverts " de façon à ce que tout le monde puisses avoir accès à ses champs. Il existe aussi des champs communs, qui sont utilisés pour faire paître les animaux.

Les inconvénients de ce système sont nombreux. D'abord, les animaux qu'on mène en pâturages piétinent au passage les champs cultivés des autres cultivateurs.

Aussi, si le lopin voisin du vôtre est laissé en jachère, les mauvaises herbes vont se répandre dans votre champ cultivé. Bref, c'est un système désorganisé. Les seigneurs vont vouloir régler le problème :

* En séparant les lopins par des haies et des clôtures pour mieux protéger les champs.

* En abolissant les droits seigneuriaux pour les remplacer par des tarifs de location de la terre.

* En remembrant les parcelles afin d'éviter l'éparpillement dans l'espace des différents lopins d'un cultivateur.

* Enfin, en faisant un nouveau partage des terres regroupées. Les terres seront louées à des fermiers. Les meilleures terres (les plus fertiles et/ou les mieux placées) vont être louées à ceux qui ont les moyens.

Les conséquences de ce phénomène sont multiples. Les enclosures vont d'abord profiter aux grands propriétaires terriens qui, parce qu'ils louent leurs terres selon la loi de l'offre et de la demande, accroissent leurs revenus.

Bien entendu, les fermiers les plus pauvres ne pourront pas se permettre de louer des terres. Ils deviendront des ouvriers agricoles pour les autres fermiers ou pour les grands propriétaires.

Au XVIIIe siècle, ce surplus de population dans les campagnes commencera à se diriger dans les villes pour trouver des emplois, ce qu'on appelle l'exode rural.

Mais surtout, les enclosures permettent aux grands propriétaires de rationaliser l'agriculture sur leurs terres. Ils peuvent plus facilement implanter de nouvelles cultures et de nouvelles techniques.

Bref, progressivement, l'agriculture devient de plus en plus commerciale, orientée vers la satisfaction des besoins de la population croissante des villes et des campagnes.

B. Accroissement des superficies cultivées

Un autre élément qui favorise l'augmentation de la production de nourriture à l'époque moderne est l'accroissement des terres mises en culture.

Cet accroissement est dû à la découverte et au perfectionnement de techniques de drainage des sols humides.

Cela permet de transformer des terres qui ne pouvaient pas être cultivées auparavant, comme les marécages, par exemple, en terres agricoles.

La plupart de ces techniques proviennent des Provinces-Unies et des Flandres. C'est dans ces régions que les résultats sont les plus spectaculaires, mais ces techniques se répandent en Europe.

Dans les Provinces-Unies au XVIIe siècle, on réussit à gagner des terres arables sur les marécages côtiers, et, plus tard, sur la mer elle-même. Observer bien l'image de droite :

On entoure le terrain que l'on veut assécher d'une digue (Dike, sur l'image) qui empêchent l'eau de s'y répandre, puis on installe un moulin à vent qui actionne une pompe afin de drainer le sol.

L'eau ainsi pompée est redirigée dans des canaux qui la rejettent à la mer. Le même principe sera employé en Angleterre et en France afin d'assécher des marécages pour les mettre en culture.

L'agriculture anglaise investit 24 millions de livres pour le drainage des sols dont 4 millions provinrent de l'Etat. 8 furent fourni par des compagnies privées et le reste par les propriétaires qui bénéficiaient à ce titre de prêts avantageux c'est à dire à faible taux d'intérêt. Ces éléments traduisirent une volonté marquée d'investir dans l'agriculture.

C. Les assolements complexes

L'un des problèmes récurrents des agriculteurs au XVIIIème siècle, était l'obligation de mettre

les terres au repos pour une certaine période, afin qu'elles puissent recouvrir leur fertilité.

En effet, cultiver chaque année le même type de culture a pour effet de vider les ressources

minérales de la terre et progressivement de la rendre impropre à la culture.

La grande innovation qui apparaît au milieu du XVIIe siècle dans les Provinces-Unies et se généralise en Angleterre au XVIIIe siècle est donc le remplacement du système traditionnel de rotation des cultures incluant la jachère par un système d'assolements complexes.

La jachère est lentement mais sûrement éliminée

Dans les systèmes de rotation traditionnels, une partie de la terre est consacrée annuellement à la culture du blé, une autre partie à une autre céréale, comme l'orge ou l'avoine, et enfin, une dernière partie est laissé en jachère, c'est à dire au repos. On y envoie les animaux se nourrir et déféquer afin d'enrichir la terre de fumier.

Chaque année, une partie plus ou moins importante, (allant d'un quart à la moitié selon les régions) ne produit donc pas.

Il en est ainsi parce que les connaissances sur les plantes, l'engrais et l'alimentation du bétail sont déficientes.

Avec le progrès scientifique de l'époque moderne, on commence à mieux comprendre les relations entre ces différents éléments.

On découvre que des plantes comme les légumineuses (surtout le trèfle, mais aussi les pois, le sainfoin et la luzerne), les tubercules, dont la pomme de terre et les légumes-racines (navet, carottes) peuvent remplacer la jachère :

1. Les légumineuses, les tubercules et les racines enrichissent d'azote le sol sur dans lequel elles poussent. Elles prennent l'azote de l'atmosphère et le redirigent dans la terre. Les céréales, elles, on justement besoin de beaucoup d'azote pour pousser. Bref, ces plantes enrichissent le sol, alors que la jachère ne fait que le reposer.

2. Les légumineuses, surtout le trèfle, sont une meilleure source d'alimentation pour le bétail. Surtout les vaches et les bœufs. Mieux nourris, ces animaux se reproduisent davantage, donnent un lait et une viande de meilleure qualité en plus grande quantité.

3. Mieux nourris, les animaux donnent plus d'engrais et de l'engrais de meilleure qualité. Cet engrais est à son tour utiliser pour fertiliser les sols. La terre est donc plus productive.

4. Le maïs n'est pas encore entré dans l'alimentation des hommes, mais il est utilisé pour nourrir le porc. Cet élevage se développe donc rapidement durant la période.

5. Enfin, vers 1700, la pomme de terre fait son entrée dans l'alimentation humaine en Angleterre. Durant les deux siècles suivants, la population anglaise va tripler. Le cas extrême est en Irlande où la population va passer de 1,5 millions de personnes à 9 millions en 120 ans après l'introduction de la pomme de terre dans l'alimentation.

L'alimentation des hommes est donc de meilleure qualité et, surtout, en quantité suffisante.

II. Les conséquences de cette Révolution Agricole

Dans un premier temps nous allons montrer comment la révolution agricole en Grande-Bretagne a grandement contribué

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