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Gargantua - Chapitre 38 - Les Pelerins

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rifiante et fantastique.

Enfin, la scène présente un comique de situation assez fort. Tout d'abord dans le titre du chapitre, « Comment Gargantua mangea en salade six pèlerins » : la situation dût au nombre important de pèlerin dévorés laisse apparaître une gloutonnerie cannibale. Mais le fait que les pèlerins soient mangés en salade est cocasse, ce qui dédramatise la situation et apporte une touche de légèreté au passage. C'est au deuxième degrés qu'il faut interpréter ce chapitre : les pèlerins assaisonnés avec de huile sont ensuite délogés à l'aide d'un cure-dent : ils sont ridiculisés. Ceci permet à Rabelais de mettre le comique au service d’une véritable satire.

Du début à la fin les pèlerins vont se distinguer par leurs manques de courage. Même avant l'arrivée de Gargantua, ils se sentent en danger, et c'est « de peur des ennemis » qu'ils décident de se cacher dans ces immenses laitues. Quand apparaît Gargantua, les pèlerins ne prennent toujours aucune initiative. Ils sont incapables d’analyser la situation, et pensent qu’on les avait mis « en fausse basse de prison ». Ils sont sans courage ni perspicacité. Cela provoque un effet comique sur le lecteur qui ne peut que se moquer des pèlerins.

Et quand ils prennent enfin quelque décisions, celles-ci les mène toujours à la catastrophe. En effet, la seule initiative prise par un des pèlerins est de frapper une des dents de Gargantua, ce qui lui provoque une vive douleur. Ils finissent tout de même par trouver le salut dans la fuite. Leurs comportement est peu honorable face a la peur.

Dans ce passage, Rabelais ridiculise ouvertement les pèlerins, malgré le fait qu'ils soient hommes de foi. En effet, Gargantua les attrape par les bourses puis par la braguette, les décrédibilisant totalement. Ils sont représentés, en comparaison au géant, comme des nuisibles pour mettre en valeur leur lenteur d’esprit.

Par ces procédés, Rabelais décrédibilise la foi des pèlerins, les décrivant comme des personnages peureux et incapables de prendre de décision par eux-même. Mais la critique la plus poussée se trouve dans la fin du passage, quand l'un des pèlerins nommé Lasdaller compare leur mésaventure à un Psaume de David, trouvant une parallèle entre chaque vers du Psaume et leur aventure. Cette comparaison parait ridicule par le contraste entre le texte biblique et la cocasserie de leur aventure. Rabelais critique ainsi la Bible comme directeur de conscience. En effet, pour Rabelais qui est humaniste, la Bible doit être considérée par l'interprétation individuelle et non être comprise à la lettre comme le fais Lasdaller.

Dans ce chapitre, Rabelais mélange habilement humour et fantaisie et la satyre. En représentant les pèlerins peureux et lents d'esprit, Rabelais critique vivement les religieux utilisant la Bible comme directeur de conscience. Les pèlerins sont en effet incapables d'apprécier le monde qui les entours et de ce fait de comprendre ce qui leur arrive. Tout en gardant comme pilier fondateur pour son roman

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