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Documents Gratuits : Commentaires & Dissertations. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresAntigone : fille d’Œdipe, sœur d’Ismène, de Polynice et Etéocle ;
* Ismène : sœur d’Antigone ;
* Hémon : fiancé d’Antigone, fils de Créon ;
* Créon : roi de Thèbes, père d’Hémon, oncle d’Antigone, mari d’Eurydice ;
* La Nourrice : nourrice d’Antigone ;
* Le messager ;
* Les trois gardes ;
* Le Chœur ;
* Le Page.
Résumé :
Un jour, Antigone qui rentre chez elle, à l'aube, après une promenade nocturne, est surprise par sa nourrice qui lui adresse quelques reproches. L'héroïne doit affronter les questions de sa nounou. Le dialogue donne lieu à un quiproquo. La nourrice prodigue des conseils domestiques (« il va falloir te laver les pieds avant de te remettre au lit") tandis qu'Antigone évoque son escapade avec beaucoup de mystère (« oui j'avais un rendez-vous"). Mais elle n'en dira pas plus. La nourrice sort et Ismène dissuade Antigone d'ensevelir le corps de son frère Polynice et ainsi d'enfreindre l'ordre de Créon. Sans succès, Antigone n'entend pas devenir raisonnable.
Antigone se retrouve à nouveau seule avec sa nourrice, elle pense à la mort, la nourrice la réconforte. Ensuite arrive Hémon qu’elle prie de lui pardonner pour leur dispute de la veille. Hémon la réconforte en lui déclarant son amour. Antigone lui annonce ensuite qu'elle ne pourra pas l'épouser en lui disant qu'il saura pourquoi "demain".
Ismène essaie encore une fois de convaincre Antigone de renoncer à son projet, mais elle apprend qu'il a déjà débuté. Un des gardes du roi arrive alors pour annoncer à Créon que quelqu'un a recouvert de terre le corps de Polynice. Créon ne veut pas que la nouvelle se répande et le menace de le tuer si l’information est divulguée.
Le chœur intervient pour donner sa vision de la tragédie : il s'adresse directement au public et vient clore la première partie de la pièce. Il commente les événements et affiche également une certaine ironie.
Antigone se fait arrêter par un garde pendant qu'elle recouvre pour la seconde fois le cadavre de son frère, elle est traînée jusqu’au palais par les gardes qui l'ont trouvée. Ils ne veulent pas croire qu'elle est la nièce du roi, et la traitent avec brutalité. Ils se réjouissent de cette capture et des récompenses et distinctions qu'elle leur vaudra.
Créon les rejoint, les gardes lui font leur rapport, cependant, le roi ne veut pas les croire. Il interroge sa nièce qui avoue aussitôt. Il fait alors mettre les gardes au secret, avant que le scandale ne s'ébruite.
Créon et Antigone se retrouvent alors seuls tous les deux. C'est la grande confrontation entre le roi et Antigone. Le roi souhaite étouffer le scandale et ramener la jeune fille à la raison dans un premier temps mais Antigone affronte Créon qui tente de la dominer de son autorité.
Les deux protagonistes dévoilent leur personnalité et leurs motivations inconciliables : Créon justifie les obligations liées à son rôle d'homme d'Etat et Antigone semble sourde à ses arguments : (Créon : « Est-ce que tu le comprends cela ? » Antigone : « Je ne veux pas le comprendre. ») . A court d'arguments, Créon révèle les véritables visages de Polynice et d'Etéocle et les raisons de leur ignoble conflit. Cet éclairage révolte Antigone qui semble prête à renoncer et à se soumettre. Mais c'est en lui promettant un bonheur ordinaire avec Hémon, que Créon ravive son amour-propre et provoque chez elle un ultime sursaut. Elle rejette ce futur inodore et se rebelle à nouveau. Elle choisit une nouvelle fois la révolte et la mort.
Ismène arrive, elle veut mourir avec sa sœur, elle est prête aussi à aller recouvrir le corps de Polynice mais Antigone refuse. Créon appelle la garde qui emmène Antigone et Hémon supplie son père de l'épargner mais il refuse en argumentant que c'est elle qui veut mourir. Hémon s'enfuit.
Antigone reste seule avec un garde, elle lui dicte une lettre qu'elle veut adresser à Hémon. Le messager annonce la mort d'Antigone ainsi que celle d'Hémon qui s’est suicidé suite au décès d’Antigone. Le Chœur apprend ensuite à Créon que sa femme Eurydice s'est donnée la mort en apprenant celle de son fils. Il ne reste plus que Créon et ses gardes.
Opinion personnelle :
J’ai apprécié cette pièce de théâtre car elle est bien écrite, facile à lire et à comprendre. L’histoire m’a intriguée, Anouilh maitrise parfaitement le suspense jusqu’à la fin. Il arrive à créer une émotion, et permet de nous identifier aux personnages.
Antigone est un personnage entier, elle s’extasie d’un monde gris et sombre, aspire à la mort contrairement à sa sœur qui aime la vie. Antigone idéalise sa vie : la vie ne vaut d’être vécue qu’à certaines conditions, en l’occurrence la sépulture de son frère doit être respectée.
Le comportement d’Antigone symbolise la Résistance (de la Seconde Guerre mondiale) : elle se rebelle face à l’oppresseur Créon, contrairement à Ismène qui respecte les lois édictées par ceux qui ont le pouvoir et qui symbolise la collaboration.
Dans sa pièce, Anouilh critique les gardes (qui représentent les militaires de la Seconde Guerre mondiale) ; il les montre stupides et lâches. Il dénonce la hiérarchie.
Créon incarne le pouvoir (le gouvernement de Vichy) et la paranoïa de l’époque (rechercher les terroristes : les Résistants).
Anouilh illustre par cette rencontre l’Art du contraste. Les gardes sont pleutres : ils ne pensent qu’à boire, dépenser leur solde dans les tavernes. Ce sont des préoccupations éloignées de celles d’Antigone : courageuse, elle brave l’ordre moral de la ville de Thèbes. Ces gardes sont naïfs et comiques en décalage avec la gravité d’Antigone.
A la fin de la pièce, le duel entre Antigone et Créon est très fort : il
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