Epilogue De L'Etranger D'Albert Camus
Rapports de Stage : Epilogue De L'Etranger D'Albert Camus. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirest le fond de mon cour avec des bondissement mêlés de joie et de colère », un peu plus loin nous avons « j'étouffais en criant tout ceci ».
Pis encore, il y a ce manque de respect, cette violence sans pitié pour cet envoyé de dieu qui tente de discuter « il n'était sûr d'être en vie puisqu'il vivait comme un mort » (ligne 11), ici, nous sommes en présence de la pensée athée que nous développerons un peu plus loin.
A partir de la ligne 11, il y a cette réaffirmation de soi dans le fil conducteur de ce long monologue qui marque d'une certaine façon l'apogée du texte. C'est le début d'une remise en question qui sera marquée entre autres par des phrases de types oratoires et des « flash-back ».
La colère de Meursault se traduit également par une colère physique, nous citons « moi j'avais l'air d'avoir les mains vides » (l.11 et 12), nous remarquons que c'est une façon tacite de faire allusion au poids de l'aumônier qui importe peu dans un cas d'extrême colère.
Auparavant, Meursault ne prenait pas beaucoup de recul, il ne faisait pas d'allusion à l'avenir, preuve de cette stabilité de pensée, il est retranché de la vie, il sort du corset du temps « sûr de ma vie et de cette mort qui allait venir » (l.14).
A partir de la ligne 17, outre les répétitions du verbe « avoir » à la première personne du singulier de l'imparfait, c'est-à-dire 7 occurrences à chaque début de phrases. Meursault n'écoute que lui, seules ses convictions sont vraies. Il se suffit à lui-même « j'avais eu raison, j'avais encore raison, j'avais toujours raison » (l.18).
La forte révolte de ce condamné à mort confère à sa vie son prix et sa grandeur, elle exalte l'intelligence et l'orgueil de celui-ci.
Il y a une remise en question prédominante avec l'énoncé des actes acquis, des faits et leurs paradoxes, c'est un véritable retour en arrière (l. 17 a 22).
En outre : la raison, la vie, le fait accompli ou du non accompli, soulignent ce constat. Ils sont les thèmes forts.
A la ligne 22, la question oratoire « et après ? » montre le côté ridicule d'une vie vouée dès le départ à la mort.
Nous observons une corrélation entre la mort et la vie qui renvoie à la programmation de la mort dès l'aube de la vie, c'est-à-dire que dès sa naissance, l'homme est un condamné à mort. Dans l'énoncé cette mort programmée est d'ailleurs illustrée par la séquence : « tout le monde était privilégié »; « les autres on les condamnerait un jour. » (l.41).
De la ligne 22 à 44, Meursault découvre le lot de tout homme, il est condamné à mort et cette réflexion est le rejet violent de l'hypothèse religieuse et surtout de celle d'un espoir chimérique.
On voit Camus dans Meursault, le personnage fictif a une dimension réelle dans la réflexion religieuse de Camus, il refuse un certain nombre de réponses comme l'hypothèse religieuse qui consiste en l'idée que l'homme ait voulu et guidé par Dieu et que tous les actes ont une conséquence sur la vie éternelle.
Il y a une occurrence au mot « importance » (l.25) et 5 occurrences aux verbes « importer » conjugué à l'imparfait (l.34.35.44.52).
Meursault n'attache plus d'intérêt à ce qui pourrait avoir un caractère important, considérable ; il perd toute illusion avec la vie « je tenais cette vérité autant qu'elle me tenait » (l.16), « comprenait-il donc ce condamné et que du fond de mon avenir. J'étouffais en criant tout ceci » (l.56-58).
De plus, à partir de la ligne 47, il y a une série d'énumération, un parallélisme entre le chien de Salamano et sa défunte femme, la petite femme automatique, la femme de Masson et Marie, Raymond son simulacre d'ami et Céleste, Marie et un nouvel amant. C’est un constat établi à vif sur le seuil de la mort, à défaut de retracer comme d'autres les bons moments de la vie vécue.
Plus, le verbe « arracher » à la ligne 58 montre la forte colère dans laquelle se trouvait Meursault, il exprime avec virulence le caractère de la révolte intérieure qui s'est éprit de ce dernier.
Le départ de l'aumônier, ne fait que mettre l'accent sur le côté pathétique et dérisoire de la situation « m'a regardé pendant un moment en silence. Il avait les yeux pleins de larmes. Il s'est détourné et il a disparu » (l.60-63). L'aumônier n'a rien pu faire, son intervention a tout de même aidé à mettre en lumière l'attitude de l'homme absurde (qui donne au drame sa solution logique celui qui décide de vivre seulement avec ce qu'il sait, c'est-à-dire avec la conscience de l'affrontement sans espoir entre l'esprit et le monde) L'âme de Meursault serait-elle damnée ?
II. Le regard de Meursault « l'homme absurde » sur la vie
Dans notre seconde partie, Meursault se retrouve au calme avec le départ de l'aumônier. Sa présence fut un véritable supplice pour le condamné, comme le suggère : « lui parti, j'ai retrouvé le calme. J'étais épuisé et je me suis jeté sur ma couchette ».
Cette partie est intéressante en ce qu'elle traite de deux sujets distincts : le champs lexical de la nature symbolique et la corrélation entre la vie et la mort.
A travers cette partie nous retrouvons le champs lexical d'une nature paisible dans une Algérie endormie, elle se manifeste déjà à la ligne 67 « je me suis réveillé avec des étoiles sur le visage », « des bruits de campagne », « des odeurs de nuit, de terre et de sel », « une marée », « le soir était comme une trêve mélancolique » « cette nuit chargée de signes et d'étoile », le sujet de la nature est un thème récurrent dans la philosophie de Meursault qui l'évoque récemment à travers son récit. Ce champ lexical souligne les valeurs bénéfiques de la nature « rafraîchissaient mes tempes » ; « merveilleuse paix ».
La seule chose qui semble ne pas être absurde et dénuée de sens à ses yeux semble être cette nature dans laquelle il y trouve parfait repos et qui confesse ses pensées les plus obscures.
Toutefois, malgré ces instants de calme dues à la nuit paisible, de cette « merveilleuse paix de cet été endormi » (l.71), c'est un moment capital pour Meursault car c'est
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