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« The Pearl Rivers » Christian Lutz

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Par   •  25 Mars 2020  •  Dissertation  •  662 Mots (3 Pages)  •  544 Vues

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Sourdon Juliette

« The Pearl Rivers » Christian Lutz  

Christian Lutz, photographe genevois s’est fait connaître en construisant, de 2003 à 2012, une trilogie sur le thème du pouvoir, à la fois politique, religieux et économique. Il explorera par la suite la violence de l’humanité à travers la violence des sports de combat extrême puis dissèquera la monté du populisme en Europe. Dans cette grande exposition à la Maison des peintres, à Arles, il explore maintenant l’enfer du jeu, et de ses périphéries. Après avoir analysé les anges déchus du rêve américain low cost, il s’attaque à un nouvel eldorado « The Pearl Rivers » à Macao.

Pour l’artiste, Macao réinitialise le processus qu’a connu Las Vegas. Un flot de nouveaux riches et leurs valets débarquent dans la ville pour jouer et consommer sans limites. «Lorsque je me trouvais à Vegas, on me répétait sans cesse que cette place était finie et que tout se déroulait maintenant à Macao. J’ai voulu aller voir. Macao et ses casinos sont en réalité l’illustration du stade antécédent à Las Vegas. C’est le retour à l’illusion. (…) Ce travail est finalement plus sombre et cynique que le précédent, même si je ne photographie pas la misère.» Christian Lutz.

Ces photographies prisent sur le vif donnent pourtant l’air d’une mise en scène, les décors en carton-pâte et les jeux de lumières donnent un aspect glacé à l’ambiance. Illusion d’un monde parfait. Dans ce même décor prennent place des visages fermés, tristes, malgré une apparente richesse. De jeunes hommes fixant leurs téléphones le regard vide, une jeune femme perdue dans ses pensées attendant son taxi. Société hyper connectée basée sur le paraître, le regard des autres. Dans ce Versailles de pacotille ou les badauds fantasmes devant un arbre couvert de feuille d’or, la réalité devient obscène. L’ensemble de ces photographies pousse à nous questionner sur la valeur de l’argent. En effet on constate que celui-ci n’est pas source de bonheur absolu et que qu’il ne suffit pas à rendre les gens heureux. Souvent étant enfant je me demandais si ma vie ne serai pas différente voir génial si mes parents étaient des rois d’Angleterre ou encore tout simplement extrêmement riche. En voyant ces photos, de personnes vides, tristes, addicts aux jeux, cela aide à se rendre compte que je suis finalement très heureuse comme cela.

Dans le travail de Lutz l’arrière plan donne beaucoup d’informations. Sur chaque photo apparaît un travers de cette société. La lassitude des clients d’un magasin de luxe. La mode s’affichant au milieu d’une galerie marchande aux allures de Disneyland, laissant indifférents les plus riches, blasés, au contraire des autres spectateurs. Ou encore cet obèse sans classe aux pieds nus sirotant un verre de whisky pendant que sa fille se distrait tant bien que mal dans ce hall d’hôtel de luxe. Dans cet univers parfois féérique peuplé d’animaux imaginaires parmi lesquels les enfants s’amusent, la réalité s’impose à nous par la présence d’un plongeur nécessaire à l’entretient des vitres de ce fabuleux aquarium. Dans la froideur clinique des silhouettes déambulent comme des fantômes. Ces petits détails montrent une fois de plus que le féérique ne durent pas éternellement. Ici être riche ne rime pas avec classe et j’ai trouvé ce contraste mis en lumière par le photographe intéressant.          

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