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Est-ce parce qu'il a une conscience que l'homme est libre ?

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Par   •  30 Janvier 2019  •  Dissertation  •  1 906 Mots (8 Pages)  •  777 Vues

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Est ce parce qu’ il a une conscience que l’homme est libre ?

Dans Esthétique de Hegel, le philosophe met en avant que ce qui fait la spécificité de l’être humain, c’est le fait qu’il possède une conscience. Mais à quel point peut on dire que cette conscience permet à l’être humain d’être ce qu’il souhaite être?

Dans un premier temps, la conscience, du latin « cum scienta » signifie littéralement avec connaissance, c'est à dire agir en connaissance de cause, en sachant ce que l'on fait. Elle constitue un miroir de nous même. Sa dimension morale nous permet de distinguer le bien et le mal, ce qui propre à chacun, elle est donc subjective. Elle est constitué de trois caractéristiques : son unité, puisqu'elle est seule et indivisible, son unicité, car personne n'a la même, et enfin son ipséité, c'est à dire qu'elle reste la même à travers l'espace et le temps .D'un autre côté qui, un sujet libre est un sujet qui a le pouvoir d’agir par soi même, c'est un état de non contrainte.

La question présuppose alors qu’il existe un lien entre notre liberté et notre conscience. Ainsi, si la conscience joue un rôle dans notre sentiment d'être libre, on peut se demander si celle ci contribue ou non à notre liberté.

Est ce que la conscience est nécessaire à notre liberté? La conscience peut elle être un obstacle à notre liberté? Notre soi-disant liberté a-t-elle des limites?

Dans un premier temps, nous analyserons de quelles manières la conscience permet à l’homme d’être libre. Ensuite, nous verrons que cette liberté est restreinte par certaines limites. Pour finir, nous analyserons que la liberté peut être vu comme une simple illusion du à notre conscience.

Dans un premier temps, nous allons voir que la conscience mène l’homme à la liberté, notamment à travers les travaux de Jean Paul Sartre. C’est un philosophe du 20ème siècle, fondateur du mouvement existentialiste.

Il affirme que chez les objets l’essence précède l’essence, c’est à dire que la définition d’un objet précède son existence et lui est extérieur. C’est quelqu’un de différent qui l’a conçu puis produit. Il ne peut pas décider de ce qu’il est. Ils n’ont par conséquent aucun degré de liberté.

Cependant pour l’homme la question est tout autre , c’est même l’inverse “l’existence précède l’essence”, ce qui signifie qu’on ne peut pas définir quelqu’un avant qu’il existe et les choix futures qu’il adoptera au cours de son existence. Si on attribue un destin à l’être humain, il serait dépossédé de liberté, ce qui est contraire à l’existentialisme. Rien d’extérieur à l’homme ne le définit, seulement ses actes, qui ne sont pas le résultat d’une essence mais d’une décision personnelle. Rien ne détermine le choix à part le sujet lui même. On se définit rétrospectivement, une fois qu’on a agit. A chaque moment de notre vie, nous choisissons qui nous sommes. Je suis donc qui je choisis d’être.

La conscience permet de choisir, elle est à l’origine du sens que l’on donne à quelque chose. Elle montre à l’homme un champ de possibilité. On ne choisit pas les situations mais le rapport que nous avons avec celle-ci. Cette liberté absolue est ce qui rend l’homme entièrement responsable de sa vie. Nier cette liberté absolue, c’est se considérer comme un chose ou un objet. De plus, la conscience n’est pas une chose, elle n’a pas de dedans ce n’est pas une réalité figée. C’est en faite une relation de l’individu au monde. Ma conscience est toujours conscience de quelque chose.

On ne peut pas dire que l’on est fait ou pas pour quelque chose car cela induirait que l’on possède une essence. L’homme est libre devant son existence. A partir de là, le fait de se connaître soi même apparaît comme une tâche complexe voir impossible. Cependant, il ne s’agit pas de douter fondamentalement de notre conscience mais plutôt de savoir ce que nous pouvons en attendre. Or en tant que tel, la conscience nous permet de faire des choix, la conscience se rapporte à un présent qui, par essence, est toujours en mouvement. Elle n’est donc pas liée à une essence éternelle qui enfermerait le sujet dans un destin. Au contraire, elle ouvre l’existence de ce sujet à de nombreuses possibilités. Il est possible de résumer cette partie sur Sartre à travers une de ces expressions les plus célèbres “ L’homme est condamné à être libre.”

Désormais, nous allons étudier le rapport à la liberté et à la conscience d’Henri Bergson. D’après le philosophe, “ la conscience correspond exactement à la puissance de choix dont l’être vivant dispose”, où le terme conscience signifie choix. Et en effet, à partir du moment où un être possède une certaine intuition de soi et de la réalité qui l’entoure, il peut prendre par rapport à lui-même et au monde une certaine distance et un certain recul qui lui permettra au moins d’envisager plusieurs solutions possibles à une même difficulté et de choisir celle qui lui semblera la meilleure. Ainsi la conscience ne se manifeste que chez les êtres pour qui l’action est possible, pour qui plusieurs possibilités d’action sont envisageables sans qu’aucune ne l’emporte a priori sur les autres. La liberté réside alors dans la possibilité d’effectuer des décisions.

Bien que la conscience nous permet d’accéder à une liberté qui semble absolue et qui nous permet de faire des choix, cette prétendue liberté peut s’avérer limitée. Nous ne serions alors pas totalement libre.

Au sein de notre société, nous ne sommes pas réellement libre de nos actes car ils sont régis par des règles comme les lois de la nature ou les codes sociétaux. La liberté de notre conscience est alors limitée par différents phénomènes.

Tout d’abord, d’après Rousseau, la conscience est seulement une conscience morale. En effet, la conscience morale se rapporte à des valeurs morales. Elle définit alors comme bonne ou mauvaise une action. Elle fait donc de la censure sur notre vie et nous dicte ce qui est bon ou mauvais. Donc cette conscience ne nous permet pas d’être libres. Si la liberté est définie comme une absence de contrainte, alors la conscience morale est un obstacle.

Ensuite, dans son livre L’idéologie Allemande, le philosophe Marx réalise un renversement relativement à la façon dont nous nous représentons le monde. En effet nous croyons très souvent que le monde matériel dans lequel nous vivons est le reflet de notre intériorité, de nos pensées et idéaux. Nous avons un intérêt pour la liberté individuelle car notre vie est individualisée matériellement, ce qui nous donne l’idée d’avoir une vie séparée des autres. Marx dit alors “Ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience” .

En effet, pour Marx, la conscience est le reflet des conditions matérielles d’existence. Elle n’est pas une réalité autonome mais elle est déterminée par

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