L’héritage de J.Korczak
Fiche : L’héritage de J.Korczak. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Djess Cecon • 28 Novembre 2022 • Fiche • 1 070 Mots (5 Pages) • 438 Vues
Janusz Korczak était à l’origine un médecin pédiatre polonais. Très vite, il s'intéresse aux enfants. C’est alors qu’en 1912 il commence à accueillir des enfants juifs dans son premier orphelinat -un deuxième sera créé en 1919- . Avec la montée du nazisme en 1940 l’orphelinat est contraint à se déplacer dans le ghetto de Varsovie. Korczak développe une nouvelle pédagogie « méthode permettant de faciliter la transmission des compétences et qui se focalise sur la relation maître - élève » (Dictionnaire pratique de l’école) avec la création de ses orphelinats. Dans le documentaire de Philippe Meirieu il est dit que les orphelinats accueillaient des “enfants en difficultés”, des “enfants des rues”et parfois même “des petits malfrats”, la violence, (« une notion difficilement définissable qui comprend l’ensemble de comportements, individuels ou collectifs, qui visent à détruire des objets ou à porter atteinte à des personnes par l’agression physique, la contrainte, l’humiliation… (Dictionnaire de pédagogie de l’éducation)») étant fortement présente dans les orphelinats, Korczak cherche alors à “aider les enfants à surseoir leur propre violence” grâce à sa pédagogie (Philippe Meirieu).
Nous pouvons alors nous demander comment une pédagogie ancienne peut elle être utilisée de nos jours ?
Korczak pensait que les enfants constituaient une véritable société à eux-même. Ils se construisent leur monde autour de jeux dont ils définissent eux même les règles ce qui reflète leur personnalité. Korczak développe alors une nouvelle perspective du rôle de l’éducateur : selon lui ce n’est pas à l’éducateur d’intégrer les enfants à son monde “des adultes” ou de leur dicter des règles, mais l’inverse. Cette nouvelle pédagogie a pour objectif de développer la confiance des adultes envers le monde des enfants sans pour autant y accorder une confiance aveugle. Korczak développa alors une nouvelle république qu’il appela “la république des enfants”.
Pour fonder cette république, Korczak a mis en place une organisation institutionnelle.
Celle-ci comprenait tout d’abord un code civil de l’orphelinat, ce dernier constitué de différents articles attribue des sanctions symboliques aux enfants qui n’auraient pas respecté les règles. Il y avait également un conseil pédagogique (où les adultes concevaient et assuraient un suivi du projet pédagogique) , un parlement (où était débattu l’adoption de nouvelles lois proposés par la communauté) , un conseil de gestion (qui était chargé de gérer la vie en communauté) et enfin, le plus connu, le tribunal d’arbitrage. Dans ce “tribunal des enfants”, chaque semaine de nouveaux “juges” y étaient assignés. Ces “juges” étaient en réalité 4 enfants qui avaient été exemplaires la semaine précédente et un éducateur (qui avait reçu les plaintes tout au long de la semaine). Ces “juges” traitaient les plaintes en y attribuant des punitions en fonction du “code” (c’est le code civil de l’orphelinat, qui attribue des sanctions symboliques).
Afin de lutter contre les violences au sein de l'orphelinat, Korczak a beaucoup réfléchi et eu l’idée de mettre en place “une boîte aux mots''.
Par le biais de cette boîte, les enfants pouvaient dire ce qu’ils avaient à dire à d’autres enfants. Cela leur permettait selon Korczak d’attendre une réponse plutôt que de l’exiger sur le champ, ce qui favorise une réflexion intérieure de l’enfant sur l’acte qu’il projette de faire. De plus, le fait de l’écrire permet de faire réfléchir l’enfant sur la nécessité de l’acte qu’il envisagerait de faire.
De nos jours, la pédagogie de Korczak est très peu connue. Cependant ce n’est pas pour autant que personne ne la connaît.
Le monde de l’enfance a commencé à s'intéresser à cette pédagogie dans les années 2000.
Tout d’abord ce qu’il reste de Korczak dans nos écoles actuelles est son tribunal. Il a certes quelque peu évolué mais les écoles alternatives l’utilisent encore de nos jours. Monsieur Patrick Sorrel, un professeur de philosophie au lycée marie curie à Grenoble
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