Liés aux facteurs pédo climatiques
Analyse sectorielle : Liés aux facteurs pédo climatiques. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar mrttd • 17 Février 2016 • Analyse sectorielle • 2 476 Mots (10 Pages) • 985 Vues
II- Diagnostics dans une perspective de durabilité
- Atouts et contraintes de l’environnement
ATOUTS | CONTRAINTES |
Liés aux facteurs pédo climatiques | |
Le climat, très pluvieux, allié à un sol argileux, en feuillets, hydrophile permettent aux terres de l’exploitation de toujours rester humides et donc de ne pas avoir à irriguer l’été, ce qui induit un gain de temps et de coût du matériel. | Le sol étant exposé à de nombreuses précipitations, et avec une structure compacte retenant plus facilement l’eau, le point de ressuyage est long à atteindre. Il faut donc attendre longtemps avant de pouvoir travailler dans le champ ou d’envoyer les bêtes pâturer, au risque d’abimer le champ (tassement, « labour » en roulant), de s’embourber ou de voir les troupeaux rentrer couverts de boue (minimum avril en tracteur mai pour les bêtes). |
Liés à l’environnement social extérieur | |
L’exploitation se situe en zone de montagne, et suite aux importants dénivelés de ses parcelles, elle bénéficie d’une indemnité compensatoire au handicap naturel (ICHN). De plus, l’exploitation se situe dans une vallée dynamisée par des entreprises agroalimentaire (laiteries notamment), et s’inscrit donc parfaitement dans le système agraire de la vallée (élevage), parmi beaucoup d’exploitations du même genre (échanges possibles). Le cadre de travail est agréable, et la vallée favorise leur type de travail (fauchage fougère) par des aides, mais aussi foire et concours de bêtes tous les 2ans. L’exploitation est donc inscrite dans un cadre qui lui permet de produire du lait de brebis à forte valeur ajoutée. | Les aides ne font cependant pas tout. L’exploitation est très difficile d’accès (route sinueuse où seules les voitures peuvent passer) ce qui est contraignant notamment pour le laitier qui passe tous les 2 jours. L’exploitation est relativement isolée et les exploitants ont donc d’avantage d’efforts à faire pour se tenir informés des dynamiques actuelles. Il est de plus très difficile de sortir du système agraire de la vallée en essayant de nouvelles cultures ou élevages. Un certain choix d’agriculture est donc forcément imposé dans cette exploitation et les possibilités d’évolutions sont maigres. |
Liés au groupe familial | |
La ferme est transmise de générations en générations et Carole, qui va s’installer, appartient à la 4ème génération. L’exploitation bénéficie donc de la transmission d’un savoir-faire ancestral et possède une expérience sûre. Mr Casiriain, père de Carole a 46 ans et pourra donc, jusqu’à sa retraite, lui faire bénéficier de son expérience afin que Carole s’installe durablement et fasse pérenniser l’exploitation, comme le grand-père le fait encore actuellement. Cela va aussi lui permettre d’être soutenus dans les moments difficiles et d’éviter l’isolement et la solitude totale. | Le père de Carole, qui elle va s’installer dans l’exploitation, a 46 ans. Si cela va lui permettre de lui transmettre son expérience, le nombre d’années avant qu’il arrive à la retraite est encore important. Cela impose donc une augmentation du revenu, par des évolutions, car il y aura désormais 2 UTH sur l’exploitation pendant de nombreuses années, alors que la quantité de travail n’aura pas forcément doublé. Il sera obligatoire de rendre l’exploitation plus rentable qu’elle ne l’est déjà, pour permettre à Mr Casiriain et sa fille de vivre décemment. |
- Atouts et contraintes des facteurs de production
ATOUTS | CONTRAINTES | |
FONCIER | L’exploitation possède 40 Ha, dont 38 de prairies, ce qui est relativement important pour une exploitation de son genre et dans cette vallée. Elle possède assez de surface pour faire tourner tous ses troupeaux d’une prairie à l’autre l’été sans avoir à faire de transhumances. Grâce à toutes ses prairies, l’exploitation n’a pas à acheter de paille et les fougères sur les landes lui permettent d’avoir de la litière gratuite. Les espaces sont ouverts, entretenus, et ultime avantage, quasiment toutes les parcelles sont autour de l’exploitation (déplacements faciles, pas de risques sur la route…). | La contrainte majeure du foncier est évidemment la pente et les dénivelés très importants sur toutes les parcelles. Cela limite les choix de culture aux prairies pour les moins pentues, car il est parfois impossible de passer en tracteur dans certaines parcelles (empêchant donc tout travail du sol en quantité suffisante pour pouvoir cultiver quoi que ce soit). Cela empêche également l’emploi de tout matériel trop lourd et oblige donc à l’emploi de matériel plus petit rendant le travail plus difficile (motofaucheuse pour faucher les fougères au lieu faucheuse avec tracteur, râteau au lieu endaineur…). Les pentes favorisent en plus les ruissellements, glissements de terrain… |
BATIMENTS BATIMENTS (suite) | Les bâtiments de l’exploitation sont assez grands et nombreux pour subvenir aux besoins du système de production. En effet, brebis et vaches possèdent chacun un bâtiment attribué (bergerie et étable) avec assez d’espace, l’étable contenant même assez de place pour accueillir de nouveaux bovins. Tout le matériel peut être stocké à l’abri (hangar dédié à cela, place dans étable pour transporteur) ainsi que le foin et la fougère. L’aménagement de boxs permet de préserver les vaches fragiles, les brebis ont assez de place pour garder leurs cornes et celles qui agnèlent plus tard peuvent être mises à part. Un petit silo est attenant à la bergerie ce qui est pratique pour les nourrir tous les jours Les bordes, dans les parcelles, sont des points de stockage et d’abri intermédiaire intéressants. Les bâtiments sont proches de la maison, ce qui est pratique tant quotidiennement qu’en cas d’urgence. | Les bâtiments de l’exploitation sont de grande taille, imposants. Construire de telles stabulations dans une pareille pente est très contraignant du point de vue du terrassement (il a fallu enlever 200 remorques de terres pour pouvoir construire le hangar, qui est pourtant le plus petit des 3 bâtiments). Il est donc compliqué de les agrandir ou d’en construire de nouveaux. Dans pareilles pentes, ils sont en plus exposés aux ruissellements. La bergerie ne possède pas d’allée centrale pour un véhicule, il faut donc transporter et amener paille et aliments à la main. Enfin, avoir tous les bâtiments autour de la maison d’habitation peut également se révéler être une contrainte, car il peut alors être difficile de dissocier vie privée de vie professionnelle. |
MATERIEL | Le matériel de l’exploitation est parfaitement adapté aux types de parcelles qu’elle possède : il est assez léger et permet ainsi de passer plus facilement dans les grosses pentes (tracteur 4 roues motrices en plus). De plus, le matériel utilisé est souvent ancien et changé peu souvent, et lorsqu’il faut occasionnellement un outil couteux, ils font appel à la CUMA : cela permet de bien rentabiliser leurs achat et de réduire au minimum le budget matériel. Enfin, la traite est réalisée à la main (pas de matériel) volontairement par amour des brebis pour d’avantage de contact avec elles. | Le matériel utilisé est quelque peu obsolète (autochargeur 30 ans, matériel fenaison 15ans…) ce qui peut rendre le travail moins confortable, moins efficace et moins rapide qu’avec du matériel moderne. Ils s’exposent en plus d’avantage à des pannes dans les moments d’utilisation intensive. De plus, en utilisant du matériel en commun en CUMA ou de voisins, ils ne peuvent pas agir quand ils veulent et sont sous la dépendance d’autrui. L’absence de mécanique pour la traite rend le travail long et fastidieux quotidiennement. |
MAIN D’OEUVRE | La main d’œuvre est minimisée à Mr Casiriain et l’aide de la famille. Elle est d’ailleurs déclarée comme exploitation individuelle, jusqu’à que Carole s’installe. Cela permet d’une part de minimiser les coûts de personnel, et lorsque Carole va s’installer, une bonne entente mutuelle permettant de travailler dans de bonnes conditions. Chacun sait ce qu’il y a à faire et connait bien le fonctionnement de l’exploitation. Ils partagent les mêmes valeurs et objectifs. De plus, l’arrivée de Carole va permettre de dynamiser l’exploitation en lançant de nouvelles productions, d’avantage de travail pourra être réalisé. | La main d’œuvre est peu importante seulement 1 UTH et prochainement 2. Il faut donc que chaque personne abatte une grande quantité de travail pour que l’exploitation fonctionne bien, que le foin soit fait à temps, les fougères fauchées rapidement, les 300 brebis traies quotidiennement… Soit par exemple 2h30 pour chaque traite, 1 mois pour faucher 7Ha de fougère… Les conditions de travail sont moins confortables qu’avec un ouvrier. |
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