Anthologie du moyen âge
Synthèse : Anthologie du moyen âge. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar tktazerty • 10 Octobre 2023 • Synthèse • 2 931 Mots (12 Pages) • 190 Vues
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Anthologie
1 du Moyen-Age
1 du XVI ième
1 du XVII ième
3 du XIXième
2 du XX ième
1/
Moyen Âge
CHRISTINE DE PISAN (vers 1364-1431)
Christine de Pisan est née à Venise et fut élevée à la cour de Charles V, dont son père était l'astrologue et le conseiller. Veuve très jeune, elle cherche dans la poésie l'oubli de ses chagrins et de quoi nourrir sa famille.
Je ne sais comment je dure ;
Car mon dolent1 cœur fond d’ire
Et plaindre n’ose, ni dire
Ma douloureuse aventure.
Ma dolente vie obscure,
Rien, fors la mort, ne désire ;
Je ne sais comment je dure.
Et me faut, par couverture,
Chanter que mon cœur soupire
Et faire semblant de rire ;
Mais Dieu sait ce que j’endure.
Je ne sais comment je dure.
Rondeaux, avant 1430 (texte adapté).
2/
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J’ai choisi ce poème car j’aime la façon dont Christine de Pisan fait ressortir son profont mal être. Dans ces quelques vers on ressent sa douleur et son chagrin.
Je trouve aussi que le titre « Je ne sais comment je dure » représente bien la mal-être de Christine de Pisan.
3/
XVIe siècle
JOACHIM DU BELLAY (1522-1560)
Revenu d'un séjour romain douloureux, Du Bellay publie trois « ceuvres d'exil » : Les Regrets, Les Antiquités de Rome et les ieux rustiques.
Nouveau venu qui cherches Rome en Rome
Et rien de Rome en Rome n'aperçois,
Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois,
Et ces vieux murs, c'est ce que Rome on nomme.
Vois quel orgueil, quelle ruine : et comme
Celle qui mit le monde sous ses lois,
Pour dompter tout, se dompta quelquefois,
Et devint proie au temps, qui tout consomme.
Rome de Rome est le seul monument,
Et Rome Rome a vaincu seulement.
Le Tibre? seul, qui vers la mer s'enfuit,
Reste de Rome. Ô mondaine inconstance!
Ce qui est ferme est par le temps détruit,
Et ce qui fuit, au temps fait résistance.
Antiquités de Rome, sonnet 3, 1558.
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J’ai choisi ce poème car j’aime la manière dont Du Bellay nous décris la Rome antique.
Dans ce poème la Rome antique nous est décrit comme étant un lieu vieux et en ruine.
5/
XVIIe siècle
Pierre de MARBEUF (1596 - 1645)
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage, 1628.
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J’ai choisi ce poème car j’apprécie la manière dont l’auteur compare l’amour et la mer mais aussi car la musicalité de ce poème est extrêmement travaillée. Ce poème en alexandrin possède de nombreuses répétition. Il y a des anaphore, hémistiches, assonances et allitérations.
7/
XIXe siècle
Gérard de NERVAL(1808 - 1855)
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l’entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C’est sous Louis treize ; et je crois voir s’étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J’ai déjà vue… – et dont je me souviens !
Fantaisie, 1925.
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J’ai choisi le poème de Nerval car j’apprécie la musicalité de ce poème. Ce poème est mystique mais aussi très romantique. J’aime aussi la façon dont le poète nous décris le château et le lieu dans le quel il ce trouve.
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XIXe siècle
Paul VERMAINE (1844 - 1896)
Nature, rien de toi ne m'émeut, ni les champs
Nourriciers, ni l'écho vermeil des pastorales
Siciliennes, ni les pompes aurorales,
Ni la solennité dolente des couchants.
Je ris de l'Art, je ris de l'Homme aussi, des chants,
Des vers, des temples grecs et des tours en spirales
Qu'étirent dans le ciel vide les cathédrales,
Et je vois du même oeil les bons et les méchants.
Je ne crois pas en Dieu, j'abjure et je renie
Toute pensée, et quant à la vieille ironie,
L'Amour, je voudrais bien qu'on ne m'en parlât plus.
Lasse de vivre, ayant peur de mourir, pareille
Au brick perdu jouet du flux et du reflux,
Mon âme pour d'affreux naufrages appareille.
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