Asymétrie
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La hausse des défauts de paiement sur les prêts hypothécaires à risque a fait monter l’incertitude des marchés sur la valeur des titres financiers. La complexité et l’opacité de la titrisation n’ont pas permis de mesurer toute l’ampleur des pertes attendues et de bien localiser ces dernières Lorsque les tranches prioritaires d’émissions de titres adossés à des prêts hypothécaires à risque, celles notées AAA, ont affiché des pertes, les investisseurs ont commencé à mettre en doute l’évaluation de tous les produits titrisés. L’incidence du recul du prix des maisons sur la valeur de ces titres dépendait de la nature des actifs et des prêts hypothécaires auxquels ils étaient adossés. En raison de la complexité des produits structurés et de la composition hétérogène des blocs d’actifs sous-jacents, leurs émetteurs, grâce à l’information dont ils disposaient, étaient avantagés au moment d’en faire l’évaluation. Privés de cette information, les acheteurs ne pouvaient pas savoir si les titres offerts l’étaient en raison de leur mauvaise qualité ou des besoins de liquidité soudains du vendeur
. Il s’en est suivi une brusque augmentation de l’incertitude et une réaction de panique des investisseurs c’est à ce moment ou on remarque le phénomène d’anti sélection : si les investisseurs croient que le marché compte probablement un trop grand nombre d’actifs de piètre qualité, on assistera à l’arrêt des échanges
En effet Lehmann brothers n’a pas pu liquider ses position son chiffre d’affaire chute de 73%
La hausse de l’incertitude a également compliqué l’obtention d’informations précises sur le risque de contrepartie. Comme le fait remarquer Stiglitz (2008), « les banques ne connaissaient déjà pas le profil de leur propre bilan; il va sans dire qu’elles ignoraient celui des établissements bancaires auxquels elles auraient pu prêter » Lorsqu’ils n’arrivent pas à cerner l’ampleur des expositions des autres intervenants à l’égard des actifs toxiques, les acteurs de marché se désengagent, ce qui entraîne des liquidations d’actifs et peut mener à l’effondrement du marché. De plus, un blocage est possible si des institutions financières qui sont à la fois créancières et débitrices (ou acheteuses et vendeuses) ne résilient pas leurs positions inverses parce qu’elles craignent la défaillance de contreparties ces manque d’informations sur le bilan des banques a conduit au non rachat de Lehmann Brothers par une autre banque comme ce fut le cas 6 mois plus pour Bear stearns racheté par JP Morgan Chase et Meryll lynch par Banck of America
Nous arrivons au deuxième phénomène de l’asymétrie d’information qui est l’aléa moral
Définition de l’aléa moral
L’aléa moral (moral hasard en anglais) désigne la possibilité qu’un assuré augmente sa prise de risque, par rapport à la situation ou il supporterait entièrement les conséquences négatives des risques auxquels il s’expose.
Toutes les banques savent que les Etats ne peuvent pas les laisser faire faillite : les banques étant interdépendantes entre elles car débitrices et créancière les unes des autres , fait de laisser une banque faire faillite c’est détériorer la situation de plusieurs autres banques qui pourrait s’effondrer ce qui va affecter d’autres banques ainsi de suite , c’est l’effet domino qui dans le cas de la crise des subprimes aurait pu mettre en danger la totalité du système financier Américain et mondiale
En effet Avant 1950, les États-Unis avaient essentiellement deux solutions pour résoudre les problèmes des institutions insolvables. La première étant la fermeture, c’est-à-dire la liquidation des actifs et le paiement aux déposants assurés, la seconde étant la reprise par une autre banque par l'acquisition des actifs et passifs. Une troisième option a été mise à disposition par le Fédéral Deposit Insurance Act de 1950 : l’offre d’une assistance, sous forme de prêts ou de l'acquisition d’actifs par le gouvernement fédéral dès que la banque en danger a une dimension trop importante dans l’économie c’est ce qu’on appellera le « TO BIG TO FAIL » (AIG fait faillite une perde de 3200 milliards). Cette politique publique a un effet vicieux, sachant que l'Etat ne laissera pas tomber certaines banques, celles-ci sont incitées à prendre des risques démesurés Ainsi, dans le cas de la faillite de Lehman Brothers, un mémo secret de son PDG Richard fulds déclarait en 2008 que les relations avec le Trésor étaient bonnes et sous-entendait que les prises de risque excessives pouvaient continuer puisque le Trésor sauverait l'entreprise en cas de crise
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C’est pour mettre un terme à cet aléa moral que le secretaire au Trésor des États-Unis Mr Henry Poulson a décidé d’écarter Lehmann Brothers du plan de sauvetage des banques de
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