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Celimene : le persiflage et l'insolence

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Par   •  26 Avril 2018  •  Analyse sectorielle  •  648 Mots (3 Pages)  •  755 Vues

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II. Celimene : le persiflage et l’insolence

  1. Le flegme de la coquette
  2. La raillerie, la moquerie
  3. La confiance en ses charmes, appats

  1. Le flegme de la coquette :

Nous avons donc ici une confrontation entre 2 femmes feignant l’amitié : Celimene, et Arsinoe. Dans le Misanthrope, Celimene joue le role de la coquette, elle est seductrice, elle aime plaire aux hommes. C’est ce dont reproche Arsinoé, comme lorsqu’elle dit « Votre galanterie, et les bruits qu’elle excite, trouvèrent des censeurs plus qu’il n’aurait fallu, et bien plus rigoureux que je n’eusse voulu ». Celimene est donc tres jeune, elle a une vingtaine d’années, et elle est très belle. Elle illustre a travers cette pièce la frivolité et l’hypocrisie sociale du 17eme siècle que dénonce Molière : ses faux-semblants amoureux vont partie de la vie sociale, elle les exploitent pour favoriser ses intérêts, et ses relations amoureuses ne sont qu’un jeu, c’est même une courtisane. Elle se rend donc compte de son hypocrisie, en disant « J’en prétend reconnaître a l’instant, la faveur, par un avis, aussi, qui touche votre honneur ». Restant calme, et repond a son tour d’un meme ton de politesse hypocrite.

  1. La raillerie, la moquerie :

Nous apercevons donc que ces deux femmes se vous-voient dé le début du texte. C’est une manière polie de provoquer et de vexer l’adversaire, mais Célimène ne s’arrête pas là, et elle cumule les formules de politesse, comme avec le mot « Madame » qu’elle prononce plusieurs fois. Elle emplois également de nombreuses antiphrases, comme lorsqu’elle dit « que je suis contente de vous voir », car en vrai, elle n’est clairement pas ravie de rencontrer Arsinoé. Elle offre même un siège a Arsinoe mais qui, elle, refuse, faisant preuve d’hostilité. Apres la longue tirade d’Arsinoe où elle reproche la coquetterie de son adversaire, Celimene procède avec sa propre tirade, ou elle répond en pastichant et en imitant le discours d’Arsinoe. Un parallélisme de construction apparaît donc : Arsinoe emploi la phrase « par un avi qui touche votre honneur », que Celimene reprend plus tard « par un avi, aussi, qui touche votre honneur ». Cette jeune coquette se défend à son tour en reprochant la pruderie d’Arsinoe, en employant directement ce mot : « La, votre pruderie, et vos eclats de zele, ne furent pas cites comme un fort bon model ». Une autre figure de style apparaît egalement : Celimene utilise l’enumeration pour accentuer les défauts d’Arsinoe, comme lorsqu’elle repete le mots « vos » : « Vos discours eternels de sagesse, et d’honneur, vos mines, et vos cris, aux ombres d’incidence ». Celimene se moque de la cruauté de la prude : « Mais elle bat ses gens, et ne les paye points » mais aussi de son âge, ce qui est très insultant et vexe Arsinoé, et elle lui rappelle directement qu’elle est aussi beaucoup plus jeune : « L’age amenera tout, et ce n’est pas le temps, Madame, comme on sait, d’être prude a vingt ans ».

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