Facteurs De Propagation Du Sida En Afrique Subasaharienne
Mémoire : Facteurs De Propagation Du Sida En Afrique Subasaharienne. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirescontraintes d'accepter des rapports sexuels même non protégés ce qui entraine un risque élevé de contamination par des maladies sexuellement transmissibles dont le VIH et ce qui contribue fortement à sa propagation. virus.
La seconde conséquence est que par faute de moyens les pays ne peuvent pas mettre en place des infrastructures sanitaires suffisantes pour permettre le dépistage de toute la population et offrir un accès aux soins à la hauteur des besoins. Le manque de ressources financières ne permet pas de faire bénéficier la population infectée par le SIDA des nouveaux traitements adéquats tels que les trithérapies. Les autres facteurs aggravants tels que la mal nutrition vont accentuer les effets du virus et entrainer des morts précoces.
Des campagnes d'information et de prévention ont été délivrées par les différents pays mais elles ont été d'une efficacité relative liée à différents phénomènes :
L'analphabétisme touche une grande partie de la population et empêche la compréhension et retransmission de l'information sur les risques et les moyens de préventions liés au SIDA
Les campagnes étaient diffusées essentiellement dans les zones urbaines et destinées surtout aux populations adultes.
Affichette campagne anti SIDA au Sénégal
Une autre conséquence de l'extrême difficulté économique africaine est la migration interne des populations . Les raisons de ces différentes mobilités peuvent être variées. Elles vont de l'exode rural pour rechercher du travail à la fuite du pays ou de la région (crise alimentaire, problème d'accès aux terres,conflits et/ou les instabilités politiques etc....).
Ces personnes d'une grande mobilité qui se retrouvent loin de leur cadre de vie habituel avec le sentiment de solitude sont sujet à de nombreuses tentations et vont multiplier le nombre de partenaires sexuels occasionnels favorisant là encore la prolifération de l'épidémie. Parmi ces personnes on peut retrouver notamment les militaires, les ouvriers envoyés sur des chantiers éloignés de chez eux et encore les transporteurs ...
2) Facteurs sociétaux & culturels
En Afrique subsaharienne, la culture joue un rôle essentiel dans les comportements de la population. Mais certaines de ces traditions sont des facteurs influant sur la propagation de l'épidémie.
La position des femmes dans la société africaine est une source majeure de la prolifération du virus :
Leur dépendance sociale et économique ne leur permet pas d'exprimer leur volonté. Elles sont particulièrement exposées aux violences physiques mais aussi sexuelles et il leur est difficile dans ces conditions de convaincre leur partenaire d'avoir des rapports sexuels sans risques. Ceci est particulièrement renforcé lors des mariages forcés des très jeunes filles. Les coutumes locales tolèrent des comportements d'infidélité des hommes qui peuvent contracter de nombreuses maladies sexuellement transmissibles dont le SIDA et contaminer ainsi leur épouse.
La polygamie qui autorise le mariage d'un homme avec plusieurs femmes est l’un des facteurs de propagation du VIH en effet les taux les plus élevés de l’infection sont souvent enregistres dans les zones ou la polygamie est très répandue.
Le « rituel de la purification de la veuve » est la pratique au cours de laquelle la veuve doit avoir des relations sexuelles avec un frère ou un autre parent de son défunt mari, ou avec un purificateur du village. Cette pratique est qui est destinée à donner une protection à la veuve ainsi qu'à ses enfants est là encore une source de diffusion du virus.
Le droit à la propriété et à l'héritage n'existe pas pour les femmes dans de nombreux pays d'Afrique. La veuve ne peut pas revendiquer les biens de son mari ou de ses enfants et se retrouve très dépourvue. Cette vulnérabilité peut entrainer des comportements sexuels à risque tels que la prostitution.
Les pratiques culturelles de mutilation des parties génitales féminines telles que l’excision peuvent entrainer des infections et du SIDA en cas d'activité sexuelle avant la cicatrisation de la plaie.
La grande majorité des femmes accouchent traditionnellement sans respecter les normes d'hygiènes qui pourraient éviter la prolifération du virus. La grossesse et la maternité sont aussi de forts contributeurs de l'épidémie : ainsi 90% des enfants infectés par le SIDA vivent en Afrique subsaharienne nés d'une mère aussi infectée qui transmet le virus pendant la grossesse, lors de l'accouchement et/ou par l'allaitement
femme africaine avec son enfant
Le SIDA est toujours un sujet tabou et honteux dans la société africaine ce qui entraine dissimulation et silence favorisant la propagation du virus. En effet les personnes atteintes du SIDA, sont comme « cataloguées » et subissent des jugements moraux. Ils vivent dans l'isolement, le ridicule, endurent l'animosité et le regard des autres. L'accès aux services de base leur sont souvent
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