La Birmanie
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En 1948, la Birmanie gagne son indépendance vis-à-vis de la Grande Bretagne grâce à l'action du leader de la libération Aung San (assassiné en 1947).
Le 4 janvier 1948, la Birmanie devient une république indépendante. Une constitution pluraliste et démocratique permet un court intermède démocratique. Le pays se développe comme ses pays voisins, mais ce pouvoir du peuple irrite le pouvoir militaire et en 1962 (2 mars) le Général Ne Win prend le pouvoir par la force, à la tête de la junte militaire. Il annule la constitution et instaure « la voie birmane du socialisme » qui depuis, isole totalement le pays du reste du monde. Le pays est dirigé par un dictateur militaire.
Il parvient à faire voter une nouvelle constitution totalement antidémocratique où tout le pouvoir est donné au parti unique « le Parti du Programme Socialiste Birman ».
Le peuple bouillonne et le soulèvement populaire débute en mars 1988, culmine le 8 août de la même année. Les étudiants du pays réclament des élections libres et la fin du parti unique (3000 personnes sont mortes ce jour-là et jusqu’à 10 000 dans les mois suivants). Le pouvoir mis en place tombe, il est alors remplacé par une nouvelle junte militaire qui promet des élections libres.
C’est à ce moment que la fille du général Aung San ( le libérateur de la Birmanie ), Aung San Suu Kyi, fonde la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et lance un appel à l'aide à l'étranger.
En 1990, sous la pression populaire, le parti de la junte militaire organise des élections multipartites. La LND remporte les élections de façon écrasante ( plus de 80 % des sièges) mais malgré leurs appels au dialogue avec la junte, le LND et autres partis d’opposition font l’objet d’un musellement systématique (aucune assemblée législative n’a pu se tenir, aucune critique de la convention nationale n’est autorisée, …).
La junte militaire continue à « arrêter » les militants démocrates : Aung San Suu Kyi (leader du LND, Prix Sakharov du Parlement européen pour la liberté d’esprit et prix Nobel de la paix en 1991) est assignée à résidence de façon quasi-permanente par les militaires et privée de liberté d’expression. Le pouvoir n’avait donc par réellement changé deplus, la Junte a augmenter de 30 % les prix des produits alimentaires de base. Cette élément déclencha des manifestations.
Lors des manifestations la Junte a filmé les manifestants pour les identifier et les arrêter. Elle a également arrêté des moines et pillé des monastères.
La junte relance des élections en août 2010, mais le LND de Aung San Suu Kyi refuse d’y participer, l’élection est un massacre. Le parti de la junte gagne avec plus de 75%. Mais le gouvernement civil est nommé avec Thein Sein comme président et le changement commence, à la surprise de tous.
Son parti (l’USDP = un gouvernement civil, mais qui comprend toujours des militaires)
surprend par les signes d'ouverture et de libéralisation qu'il donne au long de l'année 2011 :
- assouplissement de la censure des médias
- création d’une Commission nationale des droits de l’homme ;
- il a promulgué une loi autorisant le droit de faire grève et de se syndiquer librement
- Aung San Suu Kyi est libérée de sa résidence forcée
* amnistie de prisonniers politiques
En avril 2012 auront également lieu de nouvelles élections. Même si le processus politique connait des développements positifs, il est fragile et la prudence s’impose.
Aung San Suu Kyi veut y participer. Est-ce enfin l’arrivée du vrai changement démocratique ?
IV) La déchéance sociale
Cette période politique tourmentée pendant 50 ans, a laissé le pays dans un chaos social effroyable.
IV a. Le pluralisme ethnique
N’oublions pas que la Birmanie est peuplée d’une multitude d’ethnies. La plupart de ces ethnies sont politisées et réclament leur indépendance. Elles sont les premières touchées par la junte qui veut freiner leurs attentes séparatistes et les assimiler à la population birmane pour renforcer l’image « harmonieuse » de son pays.
Résultats :
- des centaines de milliers de victimes
- des gens torturés, violés, emprisonnés de manière illégitime
- de nombreux réfugiés (camps à l’extérieur des frontières birmanes)
- déplacés (à l’intérieur du pays)
Aux abords de ces nombreux villages, des mines anti-personnelles sont posées par les militaires pour empêcher la population de se réinstaller
Ces minorités vivent dans des conditions misérables : pas d’accès à l’eau potable, infrastructures sanitaires, ..) et les organisations humanitaires n’ont pas l’autorisation d’accéder à ces zones.
IV b. Système de santé
Totalement insuffisant. Le niveau sanitaire est désastreux.
Le taux de mortalité infantile est très élevé (égal du continent africain) = 49,23 /1000 . C’est le seul pays au monde où les enfants meurent en raison de carence de vitamine (B).
Les enfants souffrent de malnutrition.
Les maladies épidémiques en Birmanie sont nombreuses :
- la tuberculose,
- le paludisme
- le sida
et celles-ci ne cessent de se propager aux pays voisins (Chine, Thaïlande, …).
L’insécurité alimentaire et la pauvreté extrême (incapacité à satisfaire les besoins alimentaires minimaux) touche une bonne partie de la population.
IV c. Développement humain
L’ IDH de la Birmanie est très faible (2011) : 0,483/1 (populationdata.net), alors que l’IDH de la Belgique est de 0,886. Il place le pays en 149ème position sur 187 pays. La
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