La comédie grecque Lysistrata
Fiche de lecture : La comédie grecque Lysistrata. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar izuna. • 25 Janvier 2021 • Fiche de lecture • 518 Mots (3 Pages) • 706 Vues
Le but : les femmes ne veulent pas prendre le pouvoir comme on peut le voir dans l’Assemblée des femmes, mais mettre fin à la guerre. Elles ne veulent pas se mettre à la tête de la cité. Elles ne vont pas se déguiser pour paraître hommes mais se présentent bien comme femmes (répondant donc à tous les stéréotypes du féminin selon Aristophane). Les stéréotypes vont êtres assumés et utilisés comme arme face aux hommes.
Lysistrata (411 av. JC. = moment important pour Athènes par rapport au Péloponnèse)
→ Objectif de conquête pour restaurer le pouvoir d’Athènes mais c’est une défaite colossale où bcp seront tués ou prisonniers.
Les femmes décident de faire la grève de sexe en sacrifiant à leur tour leur besoin de sexe. Le ressort comique principal est la difficulté à faire cette grève pour les femmes.
Pièce la plus adaptée au XXe siècle longtemps mise de côté car trop obscène (remis au goût du jour par les féministes), mais ce n’est pas évident que la pièce soit féministe au premier abord :
Problème du jeu comique sur les stéréotypes.
Les stéréotypes sont si fortement poussés qu’ils ont un effet de dénonciation.
Lysistrata, la meneuse.
Lampito, une spartiate.
Cléonice, une femme de Boétie.
Myrrhine, une femme de Corinthe.
Un stolos est un regroupement prêt pour une expédition (notamment le mot qu’on utilise pour décrire l’expédition partie à Troie v.93). L’enjeu n’est pas de partir faire une conquête mais bien de faire la paix. Panégyrie = rassemblement de tous les grecs pour les fêtes Panhelléniques. L’intérêt comique de ce rassemblement : problème de dialecte entre les femmes. Lysistrata parle principalement Dorien. Le comique va se tenir dans l’alternance des dialectes qu’elle parle pour se faire comprendre de toutes les femmes présentes. Partout où l’on aurait un alpha en ionien, on a un êta en attique (v.145). Lampito, une spartiate, dit qu’elle monterait en haut du Taygète pour la paix (si elle était Athénienne, elle ne dirait pas ça, c’est une montagne de Sparte).
« Je vais vous le dire tout de suite, mais avant je vais vous poser cette petite question. »
La question posée lui permet d’amener une proposition logique aux réponses de ses amies, même si elles sont choquées. Sans l’amorce, c’était impossible. Autre comique : irruption de la vulgarité dans l’image des mères de famille au moment où elle leur propose l’idée. Ça change à la fois l’ambiance et le sujet de discussion : on arrive sur le thème de la sexualité.
On part des « pères de famille » importants avant d’arriver au fait qu’il est devenu difficile de se masturber. Lysistrata dit qu’il faut forcer tous les hommes à faire la paix, il faut se débarrasser/s’abstenir du « membre » (du sexe). C’est la réaction des femmes qui fait qu’elles sont réduites à leur bas-ventre (estomac ou sexe, idem), stéréotypées. C’est celle qui épuise l’homme par son appétit sexuel. Aristophane joue là-dessus en faisant dire aux femmes que se passer de sexe n’est pas possible, la réaction de Lysistrata est intéressante : l’usage du mot « genos » pour parler de la race des femmes. Le « pan » rappelle Pandore, la première des femmes.
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