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La vérité est-elle toujours vraie ?

Étude de cas : La vérité est-elle toujours vraie ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  6 Décembre 2021  •  Étude de cas  •  1 492 Mots (6 Pages)  •  447 Vues

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La vérité est-elle toujours vraie ? Ou n’est-elle qu’illusion de la réalité, de la vérité absolue ? Sommes-nous capables de le déterminer ?

Dans un premier temps, la vérité désigne le caractère de ce qui est conforme à la réalité, que ce soit une proposition, un jugement, une croyance. Mais la vérité dépend aussi du point de vue. Une chose est vraie selon une personne, mais peut être fausse selon une autre.

D’autre part, l’illusion est une perception erronée, qui diffère de la réalité. Selon Platon, une illusion est une conception qui s’oppose à la réalité, qui a pour cause une apparence trompeuse, le fait de prendre faussement une apparence comme réalité. Mais, le terme « illusion » nous renvoie à ce que l’Homme pense de la religion, aux croyances qu’il lui dévoue, qui diffèrent parfois de la réalité.

Cependant, l’Homme, malgré une vérité démontrée, choisirait-il d’écouter, de suivre et de supporter la vérité qu’il souhaite entendre. Est-ce qu’il se mentirait à lui-même dans ce cas présent. Il s’agit alors d’une liberté de choix à faire, dépendant entièrement de l’individu en question, entre vérité et réalité, et vérité factice et croyance.

Or, le choix et le libre arbitre de l’individu découle de la raison. Il en est l’acte propre. C’est choix se feront donc selon les principes de l’individu.

Alors, dans ce paradoxe et dans ce choix à faire entre vérité et illusion, nous discuterons de la question proposée : Faut-il préférer la vérité à l’illusion ?

Nous nous demanderons alors dans quelles conditions et pourquoi faut-il choisir la vérité à l’illusion. Ainsi, nous étudierons tout d’abord que nous nous soumettons nous-mêmes à l’illusion, ce qui nous permettra de déterminer que cette soumission est un choix de l’individu. Enfin, nous montrerons que le choix de l’illusion a un effet bénéfique.

        En effet, comment pouvons-nous déterminer si une chose est vraie ou non ? Comment pouvons déterminer ce qui diffère de la réalité ? Pour connaître la véracité d’une chose, nous exposons des idées cohérentes, qui nous convainquent que cette chose est vraie. Or, ces idées sont exprimées par le jugement de l’individu. C’est ce qu’explique Montaigne quand il montre que le jugement, qui est l’acte propre de la raison, ne permet pas d’atteindre des vérités absolues, dans les Essais. Selon lui, toute chose change d’état de manière continue. Alors le jugement n’échappe pas au changement de l’Homme qui l’exprime. Donc la raison produirait elle-même des illusions, qui ne correspondraient pas avec la réalité foncièrement mouvante. Ainsi, comme la raison est possédée par l’Homme, il se soumet lui-même à des illusions qui lui conviennent.

De plus, Rosset, dans Le réel – traité de l’idiotie, rejoint le point de vue de Montaigne, en expliquant que nous nous représentons forcément le réel. Par exemple, un individu ivre sait qu’il est illusionné puisqu’il a trop bu, tandis que l’individu sobre ne se rend pas compte qu’il est illusionné : l’homme ivre est moins illusionné que l’homme sobre dans la mesure où il a connaissance de son illusion. Nous serions donc tous victimes d’illusions selon Rosset. Ainsi, l’Homme s’imposerait lui-même une illusion découlant de la pensée, qui lui montrerait qu’une chose est vraie, alors qu’elle ne l’est pas forcément.

Mais alors on pourrait se demander s’il existerait un moyen qui nous permettrait de différencier la vérité, de la réalité, à la vérité illusoire, afin de trouver la réalité véridique. L’expérience, la connaissance ayant comme origine un apprentissage réalisé tout au long de la vie de l’individu, nous le permettrait. Or, Spinoza montre dans L’ethique que la simple erreur se distingue de l’illusion, parce que l’erreur est susceptible d’être corrigée, tandis qu’une illusion survit à sa réfutation : même en sachant que le soleil est à des milliers de kilomètres de nous, on le trouvera tout de même plus proche que ce qu’il est réellement. La connaissance vraie ne fait pas disparaître la perception illusoire. Ainsi, la connaissance nous permet de différencier les deux vérités, mais l’Homme ne pourra pas abandonner l’idée illusoire que son esprit lui impose. Alors, est-ce que cette soumission serait un choix de l’Homme ? Aurait-il le libre arbitre sur la décision à prendre entre réalité et illusion ?

        Certes, l’Homme peut réaliser des choix, découlant de sa propre volonté. Ces choix sont réalisés après les avoir étudiés et jugés, et réalisant ainsi ceux dont il désir, selon des principes propre à lui-même. Alors, selon Thomas d’Aquin dans Somme de théologie, nous aurions le libre arbitre sur les choix à faire, concernant notamment le choix de la soumission à l’illusion. En effet, le libre arbitre, avant d’être un principe réel de toute action humaine, est une exigence juridique et morale afin de placer tout le monde devant l’obligation d’assumer la responsabilité de ses actes. Ainsi, si nous pensons qu’une vérité est véridique, est la réalité, nous sommes capables de choisir cette dernière, même si au final elle diffère de la réalité.

Néanmoins, Spinoza, dans L’ethique, critique la vision de Thomas d’Aquin : il considère la nature comme soumise à la société. Le contingent est inexistant. Alors ce que nous appelons « liberté » ne se réduirait qu’à n’être rien d’autre que notre ignorance des causes véritables qui nous déterminent : c’est le fatalisme. Tout ce qui arrive à un individu lui est nécessaire. Ainsi, notre liberté à réaliser des choix ne serait qu’illusoire. Ces choix sont alors réaliser par la nature, et non par notre libre arbitre. Alors, à quoi bon choisir l’illusion si l’on sait qu’elle diffère de la réalité. Est-ce que l’illusion permettrait à l’Homme une meilleure conscience et une vie plus sereine.

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