Le Protectorat

abitants se sont révoltés et ont massacrés tous les européens qu’ils ont rencontrés. C’était clair, que la France ne pourrait imposer son autorité que par la force des armes. A cette fin, le gouvernement français a désigné le 27 avril 1912 comme résident général un militaire, le général Lyautey.

Lyautey n’était pas un colonisateur au sens « classique » du terme car toute son action procédait vers l’idée que le protectorat n’était qu’un état transitoire devant absolument aboutir à l’indépendance du Maroc. Il voulait doter ce pays de tous les atouts nécessaires à une entrée dans la modernité. Pour justifier l’emploi de la force et facilité la pénétration, la conquête est faite au nom du sultan et sous prétexte d’affermir son autorité sur l’ensemble de son empire.

Les méthodes de pénétration ont varié en fonction des conditions locales. Dans le Maroc des plaines une place est faite à l’action politique. Soucieux d’éviter des combats coûteux, Lyautey essaie de triompher par la diplomatie : couper les régions insoumises les une des autres, utiliser les tributs déjà soumises contre celles qui ne le sont pas encore, gagner à sa cause les grands caïds et s’appuyer sur eux. C’est l’appui des caïds El Abdi, Glaoui, M’Tougui, Goundafi qui a facilité l’occupation des Abdas, du Haut Atlas Occidental et du Souss.

L’action militaire destinée à briser par la force la résistance obstinée des tributs était la seule possibilité pour la France d’imposer son autorité.

1 /- La naissance du mouvement nationaliste au Maroc :

1)- Les facteurs intellectuels :

Des idées panarabes ont circulés, dont les leaders étaient cheikh Chouaib Doukkali et Mohamed ben laarbi laalaoui qui affirmaient que le remède à la décadence du monde musulman était le retour aux origines tout en aménageant le progrès, mais après avoir rejeté, à l’avance la tutelle européenne.

D’un autre coté, il y a eu la lutte de Chakib Arsalane, qui est d’origine syrienne, lorsqu’il a crée un mouvement panarabe après la disparition du Califat Constantinople pour une unité du monde musulman qui ne sera que le fruit de l’indépendance de chaque pays arabe.

Il a publié « la nation arabe » vivement retentissée au Maroc.

Ces idées panarabes ont été favorablement reçues par les Oulémas du pays, ce qui a permis au salafisme et au panarabisme de donner des bases historiques et un fondement idéologique au mouvement nationaliste marocain.

2)- Les facteurs sociaux :

Les nouveaux lauréats qui désirent voir leur pays évoluer et participer à cette évolution, n’ont pu avoir que des emplois subalternes à cause de la modernisation de l’administration et la pratique de l’administration directe.

Aussi, certains étaient influencés par les courants d’idées qui traversaient l’Orient musulman. La propagande prend alors d’autres formes comme des cours du soir dans les mosquées, les