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Action educative aupres du jeune enfant

Dissertation : Action educative aupres du jeune enfant. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  25 Août 2016  •  Dissertation  •  9 054 Mots (37 Pages)  •  1 443 Vues

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Sommaire

Introduction 2

1. Présentation du contexte 3

1.1. Présentation de la structure 3

1.2. Contexte de la situation observée 4

1.3. La situation 4

2. Le coucher et le sommeil du jeune enfant 6

2.1. Le sommeil, besoin physiologique 6

2.1.1. Les cycles du sommeil 6

2.1.2. Le sommeil est réparateur 7

2.1.3. Les troubles du sommeil 7

2.2. Le coucher : angoisse et séparation 7

3. Accompagnement éducatif au coucher 9

3.1. Verbalisation 9

3.2. Accompagnement de la transition éveil-coucher 10

3.3. Rituels d’endormissement 10

Conclusion 12

Bibliographie 13

Introduction

Durant la formation d’éducateurs de jeunes enfants, j’ai eu l’occasion de faire un stage d’actions éducatives au sein d’une maison de l’enfance. Ces structures sont appelées « foyer ». Dans ce foyer qui est un internat vertical, l’éducateur accompagne les enfants dans le quotidien, dans les temps de vie quotidienne tels que le repas, les sorties, les douches, le coucher. C’est la question du coucher qui m’a interpellé tout au long de mon stage. Le sommeil de l’enfant, dans cette institution, est souvent difficile. De nombreux troubles du sommeil et de l’endormissement gagnent les enfants accueillis. Leur problématique, leur histoire entravent la qualité du sommeil. Souvent les enfants sont angoissés de part leur vécu. De plus, le moment du coucher et de la nuit n’est-il pas angoissant par lui-même ? En effet,que ce soit d’un point de vue religieux, mythologique ou psychologique, la croyance en la nuit comme synonyme de terreur, d’angoisse, de mort est quasi-universelle. « La nuit se situe du côté de l’intime, du désordre, de l’abandon »[1].

Plusieurs éléments qui ne favorisent pas le sommeil de l’enfant et qu’il me faut prendre en compte pour accompagner l’enfant de la façon la plus adéquate possible.

Ma problématique s’articule autour de : Comment accompagner l’enfant au coucher dans une maison de l’enfance ? Comment favoriser le sommeil de l’enfant en structure d’accueil d’urgence ?

Dans un premier temps, je présenterai le contexte de la structure puis la situation observée.

Ensuite, je tenterai d’analyser la situation en étayant par des éléments théoriques. Enfin, j’exposerai mon positionnement et l’accompagnement que j’ai proposé aux enfants dans cette structure.

1. Présentation du contexte

1. Présentation de la structure

Les maisons de l'enfance de la DIMEF (Direction des Maisons de l'Enfance et de la Famille) sont directement rattachées au service de l'Aide Sociale à l'Enfance. Elles font partie de l'ensemble des dispositifs existants sur le territoire du département des Bouches-du-Rhône.

Cette maison de l'enfance est donc un établissement public, géré par le conseil général dont la mission principale est la protection de l'enfance et qui participe aux actions d'aide sociale à l'enfance (l'aide sociale à l'enfance elle-même estune compétence confiée au conseil général depuis 1983).

C'est une structure verticale, de type internat, qui fonctionne sur les modalités de l'accueil d'urgence : Accueil d'urgence d'enfants en danger ou risque de danger. Ses missions sont l'accueil, l'observation et l'orientation d'une quinzaine d'enfants âgés de 3 à 18 ans qui sont placés soit sur décision judiciaire soit en placement provisoire. Les motifs du placement sont généralement liés à la notion de « danger moral et ou physique » et justifie d'un ordre de placement provisoire du juge pour enfants qui officialise la mesure. La décision de placement est prise, soit parce que la famille ne peut plus apporter les soins nécessaires au développement de leur enfant, soit parce qu'un service social ou médical a signalé aux services judiciaires (par l'intermédiaire du procureur) un réel danger pour cet enfant à vivre auprès de sa famille.L'équipe professionnelle qui constitue cette maison de l'enfance est pluridisciplinaire et se compose d'un chef de service, d'une psychologue, de deux maîtresses de maison, d'un cuisinier, d'une secrétaire, d'une éducatrice spécialisée qui est également coordinatrice pédagogique, de 10 éducateurs spécialisés et moniteurs éducateurs, d'une puéricultrice ainsi que de trois veilleurs de nuit.

Les professionnels accueillent l'enfant, sa situation en l'état ; dans l'urgence. Ils accompagnent l'enfant au quotidien dans divers moments de la journée comme le coucher, le repas, le bain, les soins,l'accompagnement scolaire ainsi que les synthèses avec les partenaires, les audiences... L'équipe éducative accompagne l'enfant dans une démarche d'autonomie, dans tous les actes de sa vie, afin qu'il en comprenne les enjeux et qu'il devienne lui-même acteur (et auteur) de sa vie. Elle assure à l'enfant une orientation adaptée et assure l'organisation de son départ dans les meilleures conditions vers un ailleurs.

2. Contexte de la situation observée

Aïssa, 6 ans, est accueillie à la maison de l’enfance, en urgence, sur décision judiciaire, depuis trois mois et pour un temps indéterminé. Elle retarde au maximum le moment du coucher, elle sollicite l’éducateur parce qu’elle a soif, qu’elle a mal quelque part. Jusqu’au moment où un éducateur va lui imposer d’aller se coucher. Insomnie à l’endormissement, lutte contre le sommeil, ce qui rend le réveil de l’enfant très difficile. Elle est grognon et ne parvient pas à se lever. Elle se réveille plusieurs fois par nuit et fait régulièrement des cauchemars. Elle se lève et va chercher l’adulte. Elle fait de l’énurésie nocturne régulièrement, presque toutes les nuits.

Manon a 5 ans, elle est placée depuis plus de six mois avec ses frères et sœur. Depuis son arrivée, Manon dort dans la même chambre que sa grande sœur, 11 ans, dont elle réclame la présence et le contact physique et au moment du coucher. Elle a des difficultés d’endormissement, elle repousse le moment d’aller au lit. Elle se réveille plusieurs fois par nuit et fait del’énurésie nocturne épisodique. Souvent les éducateurs la retrouve dans le lit de sa sœur au petit matin.

A son arrivée, Aïssa rejoint la chambre occupée par Manon et sa sœur. Peu de temps après, la structure a dû déménager dans d’autres locaux pour rénovation. Les enfants et l’équipe ont changé de quartier, d’école, de chambre.

En effet, la « structure d’accueil » étant plus spacieuse, elle permet aux plus grands enfants, les adolescents, d’avoir leur espace intime, leur propre chambre. Les « grands » se répartissent les chambres individuelles du premier étage. Les deux petites filles se retrouvent dans la même chambre à l’étage des petits, au rez de chaussée.

Manon a toujours des difficultés à aller se coucher, elle montre quelques réticences : « non ! Pas maintenant, je ne veux pas dormir ! ». Elle s’endort tard. Elle se réveille très peu la nuit.

Aïssa refuse d’aller au lit, elle engage des parties de cache-cache dans tout l’établissement, avec les adultes. Elle s’endort tard, se réveille plusieurs fois par nuit. Elle est sujette à l’énurésie nocturne quasi-quotidienne. Elle fait souvent des cauchemars et fait parfois des épisodes de terreurs nocturnes.

1.3. La situation

Il est 16h30, les enfants sortent de l’école. Je récupère Manon, 5 ans, à la maternelle puis je vais chercher les 3 autres enfants dont Aïssa, 6 ans, à l’école primaire. De retour au « foyer », les enfants prennent leur goûter, font leurs devoirs puis ils ont du temps libres pour jouer. A 18h30, c’est le momentdes douches, j’accompagne les deux petites filles à la salle de bain pour leur toilette. A 19h30, tous les enfants et les éducateurs passent à table. Vers 20h, le repas est fini et les enfants disposent d’une demi-heure « libre » pour les plus jeunes avant de se préparer à aller dormir.

A 20h20, je préviens les enfants individuellement qu’il reste dix minutes avant qu’ils aillent se préparer à aller dormir. Je retourne chercher les deux petites à 20h30.

Je ne les trouve nulle part, je les appelle mais elles ne répondent pas. Tout à coup, je les vois passer devant moi en courant. Elles rient. Je les rattrape et tente de stopper leur course.

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