Commentaire composé Émile Zola : « Au Bonheur des Dames »
Commentaire de texte : Commentaire composé Émile Zola : « Au Bonheur des Dames ». Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lucireva • 16 Mars 2021 • Commentaire de texte • 1 471 Mots (6 Pages) • 4 587 Vues
Commentaire composé
Émile Zola : « Au Bonheur des Dames »
Émile Zola est un écrivain français du XIXᵉ. Il appartient au mouvement du naturalisme.
Le texte que nous allons étudier est un extrait du chapitre IV de son livre intitulé : « Au Bonheur des Dames », paru en 1883.
Émile Zola décrit, dans ce roman donc naturaliste, la naissance des grands magasins parisiens qui commencent à se développer à la fin XIXᵉ siècle, et poussent à la faillite nombre de petits commerçants des quartiers dans lesquels ils se développent.
Dans cet extrait, de nombreuses clientes, dont Mme Desforges accompagnée de l’une de ses amies, se pressent dans le grand magasin d’ Octave Mouret (Le Bonheur des Dames), pour y découvrir les nouveautés.
Notre problématique sera « Comment Émile Zola, derrière la description apparemment merveilleuse du Bonheur des Dames, dénonce-t-il l’attitude des commerçants et des clientes face aux marchandises à l’époque de la naissance des premiers grands magasins parisiens ?
Dans un premier temps, nous allons voir la description apparemment merveilleuse du grand magasin parisien puis dans un deuxième, une critique implicite de l’attitude des commerçants et des clientes face aux marchandises.
Premièrement, Émile Zola fait une description apparemment merveilleuse du grand magasin parisien.
En effet, l’auteur représente les articles avec une description féerique et minutieuse.
On peut le voir grâce au passage « Des satins merveilleuses » (l.9) où l’adjectif merveilleux est employé pour montrer le côté magnifique et fantastique de la marchandises.
L’ auteur utilise l’ accumulation de descriptions d’articles exotiques pour montrer le côté atypique et génial des produits venus des 4 coins du mondes. On le voit dans les phrases : « aux tons nacrés », « les soies légères, […], vert Nil, ciel indien, bleu Danube » (l.7 à 9). Ces adjectifs servent à montrer les nouveautés anciennement inaccessibles dont raffole la clientèle et qui feraient rêver quiconque à l’époque.
Il se sert du champ lexical de la noblesse en parlant des tissues dans les extraits « les satins à la reine » (l.6), « les satins renaissances » (l.7) et « les soies duchesses » (l.10) pour montrer la grandeur de articles proposées et à quel point ils sont majestueux.
De la ligne 3 à la ligne 15, l’ écrivain nous fait une description extrêmement minutieuse et précise de tous les articles, ce qui intensifie la somptuosité du grand magasin.
De plus, Émile Zola nous montre des réactions positives des clientes.
La métaphore « pâles de désir » (l.16) exploité par l’auteur désigne le niveau de convoitise et d’envie de posséder les articles émanant des femmes.
Lors de leurs impressions, les femmes s’expriment avec un vocabulaire fantastique et mélioratif «prodigieux »(l.24), « on en rêve » (l.24) ou alors « extraordinaire » (l.25)
Les femmes sont décrites comme enthousiastes et contentes (l.27 et l.31).
Leurs réactions et leurs descriptions à la vue des articles montrent qu’elles sont satisfaites et joyeuses du grand magasin parisien qui leurs est présenté.
Par ailleurs, dans cette description merveilleuses du grand magasin, l’auteur nous laisse entrevoir un océan de tentation paradisiaque et sublime.
Le champ lexical de l’eau revient à plusieurs reprises comme pour montrer à quel point le magasin est grand et que l’on s’y perd avec une telle vastitude et variété de produits divers.
Les passages « un ruissellement d’étoffe » (l.4) ou bien « se penchaient comme pour se voir »(l.16) (comme pour un reflet alors que l’on parle d’ articles) démontrent bien le champ lexical de l’eau.
Émile Zola évoque aussi des paysages comme « un lac immobile où semblaient danser des reflets de ciel et de paysages »(l.15) ou « cataracte lâchée » (l.17).
La phrase « avec la peur sourde d’être prise dans le débordement d’un pareil luxe et avec l’irrésistible envie de s’y jeter et de s’y perdre » (l.18-19) montre à quel niveau les clientes sont fascinées. Elles en ont même peur car elles pourraient prendre goûts à toutes les marchandises tellement elles sont belles.
Ainsi, la représentation féerique et minutieuse des articles faite par l’auteur, la grandeur et la splendeur du magasin et les réactions positives des clientes nous montre une description apparemment merveilleuse de la grande surface.
Tout monde fantastique à une part de magie qui n’est souvent qu’illusion, et Émile Zola en profite pour en faire la critique.
Dans un second temps, nous allons voir la critique implicite de l’attitude des commerçants et des clientes face aux marchandises à l’époque de la naissance des premiers grands magasins parisiens.
Effectivement, l’ écrivain dit implicitement que le magasin est en quelque sorte devenu un terrain de chasse économique.
L’auteur montre le manque le tenue dont les clientes font preuve à la vue de nouveaux magasins et d’articles. On le remarque grâce aux phrases « A la soie ,la foule était aussi venue. On s’écrasait… » (l.1) comme si les clientes se ruaient les unes sur les autres.
Émile Zola utilise l’expression « gardait son sang-froid »(.28) comme si madame Bourdelais était un animal se concentrant et analysant pour chasser une proie, et cette proie est représentée par les tissus, plus précisément « une pièce de Paris-Bonheur »(l.29).
L’ énumération des articles de guerre « les étoffes lourdes, les armures façonnées, les damas, les brocarts » (l.11 et 12) laisse penser que les clientes sont venues se ravitailler pour aller se battre ou alors qu’elles vont s’entre-tuer ou se piétiner pour obtenir ce qu’elles désirent.
Il les compare implicitement à des enfants se jetant sur tout
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