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Diverses formes d'exploitation de l'enfant

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s exactement où elles se situent. La carte nous renseigne donc sur le trajet effectué par ces enfants.

2. Le document est une photographie prise par Elisabeth Deliry Antheaume au Cap (ville d’Afrique du Sud) en 1998. La légende nous apprend qu’il s’agit d’une fresque constituée de plusieurs dessins d’élèves d’une école primaire sur le thème des droits de l’enfant. Nous pouvons apercevoir plusieurs éléments, nous allons les détailler et les analyser.

Deux slogans contre les abus sexuels fait aux enfants apparaissent « stop abusing children » et « say no to children abuses » ; Le Cap étant une ville pauvre nous pouvons supposer que les enfants subissent des mauvais traitements lorsqu’ils vivent dans la rue ou parfois au sein même de leur famille. Les droits des enfants ne sont pas respectés et les violences sexuelles sur enfants ne sont que très peu prises en compte et punies. Sous la phrase « say not to children abuses » on aperçoit un personnage derrière des barreaux, ce que l’on peut traduire par la volonté des enfants de voir les personnes qui les abusent en prison.

Nous pouvons voir un autre slogan contre l’emprisonnement des enfants. Le Cap étant une ville pauvre et connue pour la violence qui y règne, on peut supposer que les enfants criminels sont emprisonnés comme des adultes et qu’il n’existe pas de structures palliatives et spécifiques pour eux qui pourraient leur permettre d’envisager un avenir plus serein et d’éviter l’univers néfaste et violent de la prison. Un dessin d’un personnage derrière des barreaux vient expliciter cette phrase contre l’emprisonnement des enfants (double sens possible avec l’enfermement des adultes qui abusent d’eux).

Un personnage de profil apparait sur la gauche de la photographie et de la phrase « stop abusing children », il est vêtu en bleu et porte des gants noirs et un ceinturon noir, on peut supposer qu’il s’agit du souhait des enfants de voir la police les protéger.

Un soleil apparait sur le coté droit de la photographie, de façon générale, le soleil symbolise le bonheur et la possibilité d’un avenir nouveau, meilleur. On peut donc penser que les enfants voient leurs conditions de vie s’améliorer. Ils peuvent ainsi grandir (symbolique de l’arbre, représenté au centre de la photographie) dans des conditions « normales » et espérer un avenir. Deux personnages, des enfants, apparaissent sur cette partie de la fresque, ce sont des enfants souriants, cela confirme ce que nous avons extrait en partant de la symbolique du soleil. De plus, les couleurs de cette fresque sont claires et joyeuses, ce qui confirme que les conditions de vie des enfants s’améliorent.

Un élément est central sur cette photographie, il s’agit d’un personnage attablé devant un ordinateur. Cet homme est un élément centra de par sa position sur la photographie et par sa taille. Il est possible d’interpréter différent sa signification. En effet, on peut penser de part la légende et plus particulièrement par « droit à l’éducation pour un avenir radieux » qu’il s’agit d’un adolescent suivant une scolarité ou d’un adulte ayant un travail nécessitant un ordinateur. L’ordinateur symbolise la réussite car c’est l’accès à une profession avec un niveau de qualification important et élevé. La scolarité permet à ces enfants d’accéder à un avenir meilleur, « radieux ». On peut également supposer qu’il s’agit d’un adulte travaillant à la protection des enfants (police, association…) car il est dessiné sous la phrase « stop abusing children ».

Cependant, il faut prendre en compte le fait que ce personnage est de type européen et que Le Cap est une ancienne colonie hollandaise et que l’apartheid (séparation entre les les européens et africains) a été aboli depuis peu lors de la prise de cette photographie. On peut alors déduire de ce contexte que les enfants espèrent accéder au niveau de vie élevé que les « blancs » avaient (travail, qualifications, liberté…).

Cette photographie de la fresque montre deux parties. En effet, l’arbre au centre fait office de séparation entre les deux enfants et les deux adultes. On peut traduire cela par le fait de bien différencier les enfants des adultes, que les enfants ne sont pas des adultes (prison pour les enfants criminels) et que les adultes doivent les protéger.

Des thèmes cités dans la légende n’apparaissent pas dans la photographie mais celle-ci ne montre qu’une partie de la fresque, on peut supposer que ces thèmes sont exprimés sur une autre partie de la fresque. Les thèmes que nus avons évoqués plus haut dans le commentaire de la photographie font partie de la convention des droits de l’enfant : liberté de parole, droit à l’éducation, préservation de leur intégrité physique.

3. Le document est un article de François Strauss paru dans Télérama en septembre 2006. Télérama est un hebdomadaire contenant le programme télévisé français, il s’agit donc d’un article de type descriptif sur un film « La Petite » qui sera diffusé sur la chaine Arte. Le paratexte nous apprend qu’il s’agit d’un film d’un réalisateur français Louis Maille tourné aux Etats Unis en 1978 et traitant de la prostitution enfantine par la vie de Violet, 12 ans qui est une prostituée.

Violet a grandi dans un bordel (une maison de prostitution) de la Nouvelle Orléans en 1917 auprès de sa mère (une prostituée). Celle-ci l’introduira dans le milieu de la prostitution « à partager la vie des grandes » lors d’une soirée où on vendra aux enchères sa virginité. Le spectateur suivra alors la vie de cet enfant prostituée et des ravages que cela aura sur elle.

Une photographie accompagne cet article, elle est issue d’une scène du film où Violet est assise sur un lit défait et se rhabille. Violet porte des vêtements de femme adulte, un jupon et des collants. On peut alors déduire qu’une passe (acte sexuel payé) vient de se terminer.

Un encart sur la photographie nous apprend que ce film a révélé une grande actrice américaine, Brooke Shields, qui y interprète Violet.

Il est intéressant de se pencher sur le choix du prénom de l’héroïne de ce film : Violet. On peut rapporter ce nom à la fleur (qui évoque la douceur, la fragilité), la violette, qui se rapproche du visage enfantin et angélique de l’actrice sur la photographie qui accompagne cet article. Mais le nom Violet a la même prononciation que le verbe « violer », cet enfant est une prostituée de douze ans, elle n’a pas choisi de le devenir, on peut donc considérer qu’elle est violée par ses clients et qu’on lui viole son enfance.

Exercice deux :

Une des idées communes à ces trois textes est l’exploitation des enfants dans le monde. L’exploitation peut prendre différentes formes, dans le document un, les enfants sont exploités par leur famille qui les envoie travailler dans un pays étranger afin de recevoir une part de leur salaire. Dans les deux autres documents, les enfants sont exploités sexuellement. Sur la photographie de la fresque les enfants ont dénoncé les violences sexuelles qu’ils subissent « stop abusing children » et dans le film La Petite, l’héroïne est une prostituée de douze ans. Dans ces trois exemples, les parents sont à l’origine de l’exploitation de leurs enfants : les parents payent afin d’envoyer dans des conditions de dangerosité extrême leurs enfants travailler à 600 kilomètres et Violet est introduite dans la prostitution par sa propre mère « sa mère l’invite à partager la vie des grandes ». Pour les dessins de la fresque, on a supposé que les enfants étaient victimes de violences sexuelles au sein de leurs familles ou qu’à cause de la pauvreté, les enfants vivaient dans la rue et étaient la cible de toutes sortes de violences dont les abus sexuels. On note l’indifférence totale des parents à l’égard des conditions de vie de leurs enfants.

La seconde idée commune aux documents est les souffrances et maltraitances qu’endurent ces enfants exploités. Dans le document un, on apprend les conditions de la traversée d’une douzaine de jours, les enfants y subissent la faim « au début il y avait du riz, des biscuits (…) Mais après, il n’y avait plus rien » ; la soif, un des enfants dit avoir eu « bien mal au ventre » après avoir bu de l’eau de mer car il n’y avait plus d’eau potable ; se sont des souffrances physiques. Un enfant exprime la peur qu’il a ressenti à cause « des vagues » et un enfant déclare qur certaines personnes n’arrivent jamais aux iles Canaries. On peut supposer que les embarcations ont coulé ou que les passeurs n’ont pas amené à destination les personnes ayant payé la traversée

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