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Emmanuel Kant

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aculté de connaître a priori (sans recours à l'expérience) la nature des objets, par la sensibilité et l'entendement. Kant démontre en particulier l'impossibilité pour la métaphysique d'être une science en raison de l'absence d'objet réel pouvant lui apporter du contenu. Pour lui, l'homme ne connaît pas les choses "en soi", mais "telles qu'elles lui apparaissent d'après les principes de son organisation comme être sentant et pensant". Dit autrement, les connaissances de l'homme sont celles des phénomènes et il ne lui est donc pas possible, à partir de la "raison pure" de connaître Dieu, l'immortalité de l'âme, le monde, la liberté, le moi... qui ne sont que des concepts et n'appartiennent pas au domaine sensible. La métaphysique, qui en fait des objets, est donc une illusion.

C'est dans la partie "idéal" (traitant de Dieu) de la "Critique de la raison pure" que Kant réfute les trois "preuves" métaphysiciennes de l'existence de Dieu :

la preuve ontologique (à partir de l'idée de Dieu);

la preuve cosmologique (nécessité d'un être suprême pour expliquer toute existence);

la preuve physico-téléologique (sur la finalité du monde).

Dieu, aussi indémontrable qu'irréfutable, est considéré par l'auteur comme un idéal exempt de défauts.

Quelques années plus tard, Kant publie "Critique de la raison pratique" (1788), où il soutient qu'une action est moralement bonne si elle s'accomplit par pur respect du devoir sans considération pour un intérêt ou une satisfaction espérée. La moralité se mesure donc dans l'intention qui conduit à l'action et non sur son aspect extérieur. La loi morale s'exprime sous forme d'un devoir impératif ("tu dois") tel qu'il puisse être érigé en règle universelle. Dieu, la liberté de la volonté et l'immortalité de l'âme ne sont pas du domaine de la connaissance, mais des postulats nécessaires à la raison pratique en tant qu'exigence rationnelle de la morale. Pour le philosophe allemand, l'existence de Dieu est donc une nécessité morale. Sa morale, cependant, ne se fonde pas sur la religion mais sur l'autonomie de la volonté.

Kant aborde également dans "Critique de la faculté de juger" le jugement esthétique et la téléologie (étude de la finalité des êtres et des choses). Ne croyant pas à la Révélation, ni en l'Incarnation de Dieu en Jésus, (lequel perdrait sa valeur d'exemple) il est cependant persuadé de l'utilité de la religion pour l'ordre et la paix sociale. Kant défend l'idée d'une religion morale dans laquelle Dieu, dont l'existence ne peut être démontrée, est l'initiateur de la conscience morale. Bien qu'approuvé, du fait de sa notoriété, par les théologiens de Königsberg, son ouvrage "La Religion dans les limites de la simple raison" (1793), en pleine révolution Jacobines, est sévèrement réprimandé par le roi pour sa "libre pensée". Respectueux de l'autorité constituée, Kant s'engage à ne plus écrire sur la philosophie de la religion.

Son influence sur la philosophie, qu'il exerce tant par son enseignement que par ses écrits, est immense en Europe en particulier sur l'idéalisme allemand (Johann Gottlieb Fichte, Friedrich Schelling, Friedrich Hegel) dont il peut être considéré comme le fondateur.

Bibliographie : Histoire universelle de la nature et théorie du ciel (1755), De la forme et des principes du monde sensible et intelligible (1770), Critique de la raison pure (1781), Prolégomènes

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