Féodalité
Compte Rendu : Féodalité. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese deux sortes : les obligations de ne pas faire ( morales ) et les obligations de faire ( matérielles ). si les obligations du seigneur sont peu abordées dans la lettre, elles y sont plus claires dans la charte, ligne 33à ligne 48 « en conséquence...du dit Vicomte ».
L'analyse de ses deux textes nous interroge sur les relations entre le seigneur et son vassal et la réciprocité des obligations qui en découlent.
L'étude portera sur le contrat synallagmatique passé entre les deux hommes (I), et sur la prééminence du seigneur sur son vassal (II).
Le serment de fidélité : un contrat synallagmatique entre les deux hommes
Ce contrat implique des obligations réciproques (A), notamment celles de ne pas faire et de faire (B).
A) La réciprocité des obligations féodo-vassalique
Le lien vassalique est basé sur le contrat qui est générateur de droit mais surtout de devoirs pour chacun des deux hommes. Il est formé de deux éléments principaux qui sont l'hommage ( comme la charte d'hommage du Vicomte de Carcasonne ) et le serment de fidélité. L'hommage implique par la gestuelle toute la dépendance du vassal vis-à-vis du seigneur. Lors de la cérémonie il y a une série de gestes comme la dation des mains ( le vassal se trouve à genou devant le seigneur avec les mains placées dans celles de son seigneur) il s'agit d'une soumission gestuelle qui représente celle du vassal envers son seigneur. Ce rituel est complété par l'échange de paroles mutuelles. Par exemple, le vassal dit au seigneur « je deviens ton homme » qui lui répond « je te reçois et prend à homme ». Au final le seigneur relève son vassal et lui donne le baiser de paix. Ces rituels symbolisent ainsi la formation du contrat vassalique entre les deux hommes et le serment de fidélité auquel se soumet le vassal. Fulbert dans sa lettre ne parle pas de l'hommage alors qu'il est indispensable à la formation de cet engagement, il est même l'objet du texte acte de foi et d'hommage (texte 2). A la suite de l'hommage, il y a une cérémonie de remise de fief qui s'appelle: l'investiture du fief. Le vassal va être investi du fief, il va avoir des droits sur la propriété : la saisine du fief ( ensemble de droit). Le seigneur va transféré symboliquement la terre à son vassal.
B) Les obligations de faire et ne pas faire.
Fulbert auquel le duc d'Aquitaine a demandé conseil rappelle les obligations de ne pas faire en six mots : sain et sauf, sur et honnête, utile et possible. Quant aux obligations de faire il les suggèrent trois fois lorsqu'il évoque la fidélité, le conseil et l'aide. Ces obligations de ne pas faire sont d'abord considérées sous un angle négatif à la charge du vassal. Le vassal ne doit rien faire qui porte atteinte à l'intégrité physique de son seigneur, à la puissance et aux biens de son seigneur (fulbert le résume dans le mot : sûr. Le vassal ne doit pas s'opposer à l'action de son seigneur. Les obligations négatives sont limitées à la sphère de pouvoir seigneurial ( pacte de non agression). Il y a une obligation de non agression. En ce qui concerne les obligations de faire: il doit conseiller et aider son seigneur. Il doit par exemple aider militairement son seigneur par l'OST ( service militaire). Il s'agit d'un engagement auprès de son seigneur dans une guerre privée et la chevauché. Il doit également aider financièrement son seigneur dans quatre cas précis : le mariage de sa fille ainée ( dot ), la cérémonie d'adoubement de son fils, participer aux frais de croisades, et si le seigneur est fait prisonnier. Dans la charte d'hommage le vassal dit à son seigneur (ligne 16 « je fais hommage et fidélité par les mains et la bouche à toi mon susdit seigneur léon.
Cependant, les obligations du seigneur ne s'avèrent pas aussi lourdes que celles du vassal.
La prééminence du seigneur sur son vassal.
Le seigneur a également quelques obligations envers son vassal (A) mais le contrat passé entre les deux hommes s'avère être inégalitaire (B).
A) les obligations du seigneur envers son vassal
le seigneur est considéré comme le maître de son vassal, le seigneur lui remet une portion de terre .appelé fief ( ligne 36 de la charte d'hommage : « je te concède en fief à toi et à tes héritiers »). En effet le fief est devenu héréditaire depuis le capitulaire de Quierzy sur Oise de 877. Au départ, il fallait que le seigneur donne à son vassal le moyen financier pour acheter son matériel. Il logeait son vassal chez lui, lui fournir de la nourriture et des vêtements. Le vassal recevait de son seigneur la concession du bénéfice ( beneficium) puis par la suite d'un fief. A partir du moment où le fief sera donné, le seigneur ne sera plus obliger de loger et de nourrir son vassal. La concession de fief commence à l'époque carolingienne et plus l'évolution continue plus cet élément va devenir réel. Le seigneur doit également protéger son vassal de ses ennemis et de lui rendre justice. En cas de non respect du vassal envers son seigneur, il peut y avoir une confiscation temporaire du fief : la saisie en cas de refus d'aide du vassal. En cas de saisie définitive du fief, on parle de commise. Le vassal est désavoué. En revanche, si le seigneur viole ses obligations la vassal est délié de ses obligations ( désaveu). Pour ce faire, le vassal fait appel au seigneur de son seigneur et peut demander à ce supérieur de devenir son vassal.
B)
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