Goethe et Prométhée
Commentaire de texte : Goethe et Prométhée. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Frédéric Joseph • 2 Mai 2018 • Commentaire de texte • 2 150 Mots (9 Pages) • 1 569 Vues
Goethe et Prométhée
Texte 3- Prométhée (1774); texte 4- Prométhée (1789)
Qui est Goethe
Johann Wolfgang (von) Goethe est né le 28 août 1749 à Francfort et mort le 22 mars 1832 à Weimar. Issu d’une famille bourgeoise et fortunée ce qui lui permit de pouvoir faire des études de droit. Il exerce le métier d’avocat mais il s’intéresse aux lettres et les arts. À 24 ans il écrit un drame "Götz von Berlichingen " et le succès l’accompagne. Il deviendra un romancier, dramaturge, poète, théoricien de l'art et homme d'État allemand, passionné par les sciences, notamment l'optique, la géologie et la botanique, et grand administrateur.
Mais encore
Goethe est mystique, il a la phobie des pièges, écrire n’est pas faire acte de littérature mais pratiquer une hygiène mentale. Il aura presque toujours auprès de lui un secrétaire auquel il dicte ses propos. Il est un des premiers écrivains de langue allemande.
Ayant vécu 82 ans, il a vu un bon nombre de courant littéraire tel que l'Aufklärung, le Sturm und Drang et le classicisme de Weimar.
L'Aufklärung (éclaircissement)est un courant de pensée, qui s'étend approximativement des années 1720-1730 aux années 1775-1785, durant lesquelles se développera le Sturm und Drang. Ce courant intellectuel est souvent identifié aux Lumières. Le terme Aufklärung est utilisé en Allemagne à partir de 1770 et recouvre des notions particulièrement complexes.
Sturm und Drang (tempête et passion)est le nom donné à la littérature allemande, qui correspond assez bien au moment préromantique. En Allemagne, le phénomène a eu des traits spécifiques parce que la renaissance de la littérature allemande était encore récente, que plusieurs auteurs de premier ordre y ont été directement intéressés et qu'il en est sorti un renouveau de l'inspiration poétique. Le préromantisme anglais et le Sturm und Drang sont nés d'une réaction contre la philosophie des Lumières, d'abord parce qu'on refuse de croire que l'homme soit tellement un être de raison ou risque même de le devenir, ensuite parce que les vertus poétiques de la poésie raisonnable paraissent limitées, que le temps des règles classiques semble révolu et que la nature est devenue le mot de ralliement de la jeune génération. Le mouvement s'inspire beaucoup de Jean-Jacques Rousseau et de William Shakespeare.
Le classicisme de Weimar est un mouvement littéraire allemand de la fin du xviiie siècle et du début du xixe siècle, marqué par l'activité d'un quatuor d'écrivains installés dans la ville de Weimar : Christoph Martin Wieland, Johann Gottfried von Herder, Johann Wolfgang von Goethe et Friedrich von Schiller. Le terme désigne en particulier la période qui suivit le premier voyage en Italie de Goethe en 1786, et se prolongea jusqu'à la mort de Schiller en 1805. Un élément de grande importance en fut l'amitié entre ces deux poètes, qui dura de 1794 à 1805.
Lien entre le mythe originel et les réécritures
On retrouve dans les "prométhée"de Goethe un attachement aux deux mouvements littéraires qui sont Sturm und Drang et le classicisme de Weimar.
Dans le texte 3, les motifs correspondants au mythe sont présents, mais tous ne sont pas représentés. Zeus, Titans et flamme sont énumérés, tandis que l’oiseau, le rocher, les chaînes, les hommes sont omis. En reprenant le champ lexical sur le thème de dieu, Goethe plonge dans le classicisme, il va même jusqu’à utiliser une métaphore "le dormeur de là-haut " pour dieu. Dieu est exprimé par une personnalité singulière et imparfaite. Tyutgles enfants, les mendiants n’étaient des fous gonflés d’espoir", cette nuance est reprise dans le classicisme de Weimar.
Un narrateur qui fait les questions sans avoir les réponses. Un champ lexical est tout aussi intéressant, il s’agit de la colère, de la haine, de la souffrance, du mépris qui représente un personnage révolté, en opposition et qui se rapproche du mouvement "tempête et passion".
Le texte de Goethe( Prométhée de 1789) est une intertextualité, c’est une adaptation en une pièce de théâtre . Cette pièce est un dialogue entre deux personnages qui sont Prométhée et Mercure. Prométhée apostrophe Mercure des injustices et des abus de pouvoir de Zeus. Prométhée a un comportement de rebelle ce qui permet à l’auteur de faire passer un courant Sturm und Drang. C’est une représentation de contestation, de quête de vérité où Prométhée veut la liberté sans être soumis au maître de l’Olympe et en aucun cas il ne sollicite le pardon envers son père malgré sa position. C’est aussi une révolte contre une autorité qui est tyrannique. Goethe, utilisant un mouvement contestataire et la mythologie, représente les deux courants qui sont Sturm und Drang et le classicisme de Weimar.
Comparaison des deux textes
Dans les deux textes, le temps est représenté comme étant le tout-puissant
Le classicisme de Weimar peut se voir aussi comme essai de conciliation entre la vivacité du sentiment, mise en relief par l'Empfindsamkeit et le Sturm und Drang, et la clarté de la pensée héritée des Lumières (Aufklärung). Le concept d'harmonie (ou aussi de totalité), perçu comme élément fondamental de la culture grecque, y est central ; développé en un temps de bouleversements politiques et sociaux, il n'est ni aspiration à une perfection platonicienne, ni un idéalisme universel, conception romantique qui sera systématisée par Hegel ; c'est l'expression unique d'une personnalité singulière et imparfaite. Suivant l'exemple de l'idéal artistique de l'Antiquité, on recherche l'achèvement et la concordance du contenu et de la forme. Une même œuvre d'art peut allier des approches objectives et subjectives de la poésie - en d'autre mots, « classicisme » et « romantisme » - pour atteindre à l'excellence. Cette aspiration à l'harmonie des contraires est caractéristique du classicisme de Weimar. En 1795 – au milieu même de ce que la postérité devait dénommer le classicisme allemand –, Goethe fait paraître un bref article intitulé « Sans-culottisme littéraire ». C'était une réponse à un médiocre libelle qui venait de déplorer qu'il y eût en Allemagne si peu d'œuvres classiques. Depuis un demi-siècle, répond Goethe, on s'est précisément efforcé de former en Allemagne le goût du public et de guider les jeunes écrivains ; une sorte d'« école invisible » s'est constituée ; on est sorti des ténèbres et on se gardera bien désormais de refermer les volets. Pourtant, ajoute Goethe, il n'existe aucun auteur allemand qui osera se dire « classique ». Pour qu'il y ait un classicisme, il faut une histoire, une tradition, un public, une culture. Rien de tout cela n'existe encore. Et il continue : « On ne peut pas reprocher à la nation allemande que sa situation géographique l'enferme dans d'étroites limites, tandis que sa situation politique la divise. Nous ne désirons certainement pas que se produisent les bouleversements qui pourraient préparer en Allemagne des ouvrages classiques. »
La richesse de la littérature de cette époque est liée à de profonds changements tant au niveau politique et social que littéraire. Le siècle des lumières, menant à la prise de conscience de l'individu et contestant le pouvoir absolu de l'Eglise et de l'Ancien Régime, atteint son apogée avec la Révolution Française.
Dans les sillages des grands écrivains du Siècle des Lumières, la jeune génération des Goethe, Schiller, Lenz et autres s'inspire des œuvres de Shakespeare et fonde un nouveau style dramatique qui, optant pour l'expression spontanée des émotions et pour la confrontation des classes, se libère des conventions de la tragédie classiciste en France, modèle dominant jusque-là.
Suit alors, vers la fin du 18e siècle, le classicisme de Weimar, fondé par Goethe et Schiller et orienté vers les idéaux esthétiques de l'antiquité. Vers le tournant du siècle, le classicisme provoque la révolte d'une nouvelle jeune génération, les "romantiques". En s'ouvrant à des langues et littératures extra-européennes et à la philosophie (ouverture d'ailleurs partagée par le Goethe post-classiciste), les romantiques brisent les restrictions des genres littéraires et prônent une poésie universelle. Le romantisme surmonte la sérénité artificielle du classicisme en découvrant les côtés inconscients
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